Vᴀssɪʟɪ

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Ivanna

O.K, je l'avoue je l'ai cherché, trop peut-être...

Non, c'est pire que ça, il a deviné, il a vu, il sait tout maintenant. Ça m'énerve parce que maintenant, je sais qu'il va en jouer. Irbis est comme tout les autres, plein de pitié maintenant qu'il sait que je ne supporte plus le contact humain. Ou alors il me considère vraiment comme une empotée.

Cette chose que je me tue à éliminer et à détruire depuis que malen'kiy angel* m'a sauvé.

*petit ange

Je sais ce qu'il met arrivé, j'en ai pleinement conscience, à force de me l'avoir répété lors de ma rééducation, je suis au courant de tout. Sauf que je n'ai aucun souvenir...

Après la "punition" que les hommes de Mikhaïl m'ont aimablement fait, c'est le black out. Je suis tombé dans un coma inébranlable. Quand je me suis réveillé, j'ai compris ce qui m'était arrivé. Chanceuse ou pas, mon cerveau a préféré supprimé tous ça de ma mémoire pour ne pas que je me mette en auto-destruction.

Quand j'ai été en état de dialoguer sur ce que j'ai vécu en Italie, j'avais cette appréhension, cette peur irrationnelle d'avoir vécu autre chose que de la torture, un viol est ma première pensée quand j'ai été retrouvé par Lev recouvert de sperme. Le diagnostic était formel, rien. Et puis je me suis rappelé que les gardes qui surveillaient tous les cageots avaient ordre de ne touché aucune femme, évidemment si elles étaient vendues après, la somme allait baisser si elles étaient violé pire si certaines étaient vierge. Mikhaïl n'a pas voulu courir le risque. J'ai été rassuré de mon côté cependant pour les autres... Je n'ose imaginer la cicatrice de l'enfer qu'elles ont vécu là-bas.

Même si je vis dans ce milieu de mafia, d'arme et de violence, je n'ai jamais eu aussi peur que dans la pièce sombre où ils nous ont laissées pour morte jusqu'au moment opportun pour trouver un vendeur. Je sais que je ne suis plus la même qu'avant, je ne l'ai jamais été depuis que je suis Ivanna. Je ne peux pas supporter le bruit de coup de feu à cause de mes souvenirs sur le bateau qui a procuré la mort de ma mère, je suis une femme brisée qui n'arrive pas à regarder la mort en face d'elle, qui n'arrive pas à se protéger et qui pourtant est sûr qu'elle va tuer l'homme qu'il l'a mise au monde. C'est beau d'idéaliser toutes ces choses pourtant, je sais que quand je serais en face de lui, qu'il sera à ma merci... Je n'ai pas la moindre idée de si je vais réussir à le tuer, mais je sais que c'est à moi de le faire et pas à Vassili qui veut assouvir sa vengeance. Rien que pour ça, il faut que je le devance.

La remarque qu'a faite Irbis dans sa chambre d'hôtel, m'a déboussolé dans tous les sens du terme, je n'aurai pas pensé qu'il prenne autant à cœur la demande de mon parrain, une chose que je ne connaissais pas chez lui, et qui, en plus est surprenante venant de ce mafieux au crâne rasé.

J'étais seulement allé voir un informateur qui travaille dans une boîte de nuit très réputée en Italie. Il connaît bien les affaires de Piotr parce qu'il a un œil sur toutes les affaires étrangères qui ne viennent pas d'Italie. Il m'a donné les informations manquantes pour que je coince Mikhaïl. Par contre ce que j'ai omis de dire à Vassili, c'est qu'il nous fournira un petit plus demain soir, à son cabaret.

Encore un détail que j'ai remarqué lors de notre discussion sur son lit, il a beau être indéchiffrable d'après les hommes qu'ils côtoient au château de Donovski, sauf que kotenok* se laisse aller quand il se sent intouchable.