31

101 1 0
                                    

Isidora

Je me réveille ouvrant difficilement les yeux.

La seule lumière de la pièce m'éblouit et je referme les paupières.

Un picotement désagréable passe la barrière de ma chair, quand j'ouvre une nouvelle fois les yeux le seau d'eau que je viens de recevoir dégouline sur mes cheveux et mon corps recouvert simplement de mes sous-vêtements, de poussière et de sang frais et séché. Ma cicatrice sur les cotes s'est à moitié ouverte et me brûle quand je me rends compte que du sang coule et se mélange aux gouttelettes.

J'émerge lentement de mon état second dans lequel je nage depuis... Des heures. Non. Des jours. Je perds peu à peu la notion du temps à chaque fois que ce type rentre dans la pièce et se sert de moi comme un objet pour assouvir ses pulsions meurtrières. Le froid de la pièce me rappelle de mauvais souvenir qui revient au galop et me consume mon corps au point que mon sang devient bouillant et embrase tout mon être.

Je pense que j'ai perdu la mobilité de mes bras qui sont ceinturés derrière mon dos et sont enchaînés au dossier de la chaise sur laquelle je séjourne depuis un moment. Mon corps est paralysé non pas par des chaînes ou une corde rêche... Il est attaché à des barbelés qui s'incrustent dans ma peau créant une nouvelle douleur. Mes poumons me chauffe à mesure que je calcule la quantité d'air que j'aspire pour ne pas que les piques rentrent dans ma chair et me contortionne de douleur. Mes jambes en ont fait les frais quand je me débattais quand ils me torturaient.

J'observe la pièce, je suis seule, par chance. Mes vêtements gisent dans un coin imprégné de sang. Le mien. La pièce ressemble conformément à une chambre froide où l'ont stock de la viande, sauf qu'il ne fait pas froid. Il fait même affreusement chaud. Peut-être est-ce mon corps que ne supporte plus cette situation stressante et se met en mode survie. Pour combien de temps, mon corps va tenir ?

J'arrive à redresser ma tête pour regarder la source de lumière qui se résume à une ampoule au-dessus de ma tête. C'est la seule ressource chaleureuse qui me frappe au visage et je n'ose pas continuer à garder les yeux ouvert dans ce cauchemar sans fin. Aucune parcelle de ma peau n'a été épargnée, chaque blessure me donne la nausée quand je les fixe et que je me remémore comment ils l'ont fait. Je sais que je souffre de tout mon être, mais il est impossible que je mette le doigt sur quelle entaille alimente le brasier.

Je remarque des sons, sans doute le couloir qu'ils empreintes pour venir s'amuser avec moi. Les murs sont fais de papier. Tout est entendu de l'extérieur comme à l'intérieur. Je n'ose pas imaginer jusqu'où mes cris se portaient dans cette planque située sous terre.

La porte vole en éclats contre le mur adjacent, je ne prends pas la peine de faire attention à eux et recherche loin derrière. Un long couloir sur une vingtaine de mettre avec une seule porte ainsi que la mienne. Au bout de ce long couloir, se trouve une pièce que je ne vois pas en entier. Sans doute la pièce où tous ses connards se réunissent.

"-Kto by mne skazal, chto doch' bossa budet khorosha.

*Qui m'aurait dit que la fille du patron serait bonne.

Commence le premier. Je baisse la tête n'arrivant pas à la maintenir droite plus de deux minutes. Les pas du deuxième arrivent à mes oreilles et tire brusquement ma tête en arrière pour que je tombe nez à nez avec son visage déformé par les cicatrices et sa barbe mal rasé.

VᴀssɪʟɪOù les histoires vivent. Découvrez maintenant