Sigmund vs Kanon

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Ce qu'il faisait chaud en Grèce! Surtout quand on passait toute sa vie dans les contrées éternellement enneigées du royaume d'Asgard. Mais le petit groupe qui marchait sur un sentier te terre battue en direction de ce site dominé par la majestueuse statue d'Athéna n'avait pu refuser l'invitation à passer quelques jours dans ce domaine, alors que l'été touchait à sa fin. Malgré tout, les températures étaient élevées pour eux. Seul Hagen ne semblait se plaindre. Le guerrier de Merak maitrisant autant la glace que la lave d'un volcan, cette impression de canicule ne l'atteignait pas le moins du monde. Il était même aux petits soins de la cadette des sœurs Polaris, Freya qui le rassurait de ses grands sourires.

Dame Hilda, toujours altière et majestueuse, non plus ne semblait être gênée. C'était elle même qui avait voulu se rendre à pied jusqu'au Sanctuaire de la déesse grecque de la guerre, pour admirer les paysages tellement différents des forêts au blanc immaculé. Aussi, depuis l'arrêt de bus du dernier village, ils marchaient depuis près de deux heures, presque sans rien dire.

Sigmund, tout en observant son petit frère se soucier de la souveraine d'Asgard, souriait, mais il lui tardait lui aussi d'atteindre ce domaine aux ruines datant des temps mythologiques. Pas seulement pour faire du tourisme diplomatique. Parce que celui avec qui il correspondait depuis trop longtemps l'attendait.

Depuis sa rencontre avec Saga, le chevalier d'Or des Gémeaux, lors d'une bataille contre le dieu Loki qui avait mis en danger le domaine d'Odin, des liens s'étaient tissés entre eux. D'abord dans un combat honorable face à un adversaire à la hauteur de ses attentes. À ce moment là, ce qu'il n'aurait pas donné pour passer plus de temps avec lui, en tant qu'hommes valeureux fidèles à leurs idéaux et voulant protéger leurs dieux et leurs petits frères.

Et puis, grâce à une résurrection des différents camps qui avaient subi trop de pertes dans les guerres, Sigmund retrouva Siegfried, mais aussi ce grand chevalier à la chevelure bleue et au regard mélancolique et tellement fascinant. La paix leur permis de mieux se connaître et de s'apprécier bien plus qu'il ne l'aurait espéré. Chaque réunion entre sanctuaires était une occasion de le revoir et de se rapprocher toujours plus de lui, de ce corps bien bâti, dont les muscles étaient dessinés à la perfection. Jamais il n'aurait pu imaginer être attiré de la sorte par un homme mais cela ne le dérangeait pas. Le Gémeaux et lui même avançaient doucement dans cette relation, profitant de leurs rencontres, s'écrivant des lettres jusqu'à noircir plusieurs pages à chaque fois tellement ils avaient à dire sur leur quotidien et sur l'envie de se revoir le plus vite possible.

Dans son dernier courrier, le chevalier d'Or lui exprimait son envie de le voir sur les terres du Sanctuaire, mais aussi de l'emmener dans sa Maison, la troisième des douze qui protégeaient la route vers la grande statue de leur déesse. Il lui faisait envie à cette idée de ne rester que tous les deux dans son canapé à lire des mythes grecs l'un contre l'autre, peau contre peau tout simplement. Sigmund faisait également tout pour dissimuler la rougeur qui envahissait son visage en imaginant son amant nu devant lui, si parfait. En Asgard, le climat était quelque peu différent, et Saga ne pouvait pas rester de longues minutes ainsi, sans retourner dans les draps. Malgré le feu qui brulait dans la cheminée de sa chambre. Cependant, avec ce vent léger qui s'insinuait au travers des arbres, apportant un peu de fraicheur sous cette canicule inhabituelle pour la troupe venant du grand nord, l'idée de trouver son Gémeaux sans la moindre étoffe cachant sa peau lui donnait tellement envie d'arriver à destination.

Le groupe bifurqua sur un sentier relativement étroit, et, malgré les protestations de la majorité, Alberich de Megrez leur assurait que c'était bel et bien la route vers l'entrée du Sanctuaire, agitant le vieux parchemin qu'il tenait dans les mains. Certes, ils avaient traversé la barrière d'énergie qui protégeait le domaine du monde extérieur sans problème grâce au cosmos doux et puissant d'Hilda, mais les doutes sur le chemin planaient du fait que le Guerrier Divin repenti se fiait à un document vieux de plusieurs siècles qu'il avait dégoté dans les archives de sa famille à lui. Oh oui, il était fier de sa lignée, un peu trop même. Cependant les erreurs et les fourberies commises il y a quelques années étaient encore dans les esprits, et la souveraine d'Asgard le tenait à l'œil, dans l'éventualité d'une tentative malsaine...

L'épreuve de la bénédictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant