ESTRELLA - BRAHMAN PARADISE

chapitre 12

NDA IMPORTANTE :

on est le 19 février, si tu as commencé l'histoire avant et que tu es actuellement en cours de lecture je te conseille fortement de recommencer de début, pourquoi :

j'ai re écris estrella, perfectionné, rendu meilleur, pour la version finale, et j'ai donc changé tous mes chapitres jusqu'au 13.
Avec de nouvelles scènes, de nouveau detail, plus de profondeur (j'ai écris ESTRELLA 01 y'a un an donc voilà j'ai assez évoluée)

bref, vous avez compris.
si tu es entrain de lire le chapitre 07 par exemple,tu seras totalement perdu dans la chronologie des événements car tout à changé !!
voilà désolée mais j'avais besoin de mettre à jour mon histoire finale et beaucoup plus travaillée 💕💕

bonne lecture
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Lewy

Tic-tac, tic-tac, tic-tac.

Seul le bruit de l'horloge suspendu au-dessus de moi comble le silence pesant du bureau, accompagné de ma jambe qui tremble contre le sol.

Madame Savanoh m'observe attentivement depuis cinq minutes, surement dans l'attente de m'entendre dire quelque chose. Au bout de dix ans elle ne comprend toujours pas que non, je ne parlerais pas le premier. Les psychologues ont tendance à être beaucoup trop borné. Parfois même plus que leur patient.

Le bruit de son stylo tapant son bureau se rajoute aux seuls bruits déjà présents dans la salle.

J'ai envie de lui dire que si je ne parlais pas le premier à dix ans, je ne risque pas de parler maintenant.

Je suis encore plus borné qu'elle.

J'aime bien Madame Savanoh, elle est gentille et surtout pas comme les autres. Elle est plutôt cool et décontractée. Au premier coup d'œil, impossible de deviner qu'elle est psychologue. Elle porte toujours des pulls et des pantalons, je l'ai meme déjà vu venir en jogging à nos séances. Selon elle ce n'est pas le physique qui fera un bon boulot, et je trouve qu'elle a totalement raison. Elle est sensée nous aider, pas nous en mettre plein la vue avec ses tenues. Ce que j'adore chez elle, c'est qu'elle prend tout à la légère, n'en fait pas des tonnes, sait parler sans m'agacer et surtout, elle n'aime pas trop mes parents et respecte ce foutu secret médical.

Elle finit par se redresser, poser ses deux coudes sur le bureau, et lever les yeux au ciel.

-Bon, les dix minutes sont écoulées, encore un échec pour moi. Mais je sais qu'un jour tu finiras par parler de toi-même, tu verras.

-Je ne pense pas.

-C'est fou, tu attends vraiment que je parle la première pour ouvrir la bouche. Même ça c'est une compétition ? dit-elle en allumant son ordinateur en face d'elle.

-Tout est une compétition.

-Même parler en premier à ta séance de psy est un échec tu penses ?

-Ça montre que j'avais tort et vous raison. Ça revient à un échec pour moi oui.

-Pour ta fierté ou pour toi ?

-Ma fierté est la plus grande part de moi, vous savez.

-La fierté est un bon élément pour avancer dans la vie, mais quand elle prend trop de place, elle la gâche. Lewy dis-moi, et si demain je n'ouvrais pas la bouche de la séance, tu le ferais ?

-Vous connaissez la réponse non ?

-Tu ne le ferais pas. Donc la séance ne mènera à rien, et je n'aiderais en rien. Maintenant imaginons que je fasse ça a chaque séance et que tu continues à rester silencieux.