Chapitre 16 : Le quotidien à la guilde 🩸

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CW : présence de sang durant la chasse
Camille
Au fil des jours qui se sont écoulés, nous nous étions adaptés à notre nouveau mode de vie. Au cinquième jour, Élisa a donné naissance à cinq adorables petits chiots. Pour nourrir les caninodons, nous nous étions servis de la dépouille des scerpions qu'Alan avait affrontés. Il y en avait assez pour une meute tout entière pendant quelques jours, et certaines parties avaient été conservées, notamment les dards de ces monstres. En tant que zoologiste, Daniel s'est permis d'étudier ces parties, afin de comprendre le mécanisme. Apparemment, leur venin n'est pas mortel, mais agit comme un somnifère très puissant. Un peu comme les araignées avec leur poison paralysant. Je trouvais ça absolument répugnant.

Les matins commençaient par des sessions de remise en forme et de bricolage. Certains membres de la guilde étaient d'excellents bricoleurs et pouvaient fabriquer des armes artisanales pour notre défense. Pour les séances de sport, je me suis portée volontaire pour enseigner mes connaissances en arts martiaux aux enfants. Vu les conditions, il n'était pas question d'avoir obtenu son Bachelor en vain. Alan m'accompagnait dans mes cours en tant que partenaire d'entraînement, ce qui tombait bien car sa carrure impressionnait mes petits élèves. Son mètre nonante-huit avait beau effrayer la plupart des enfants, mais il faisait preuve de beaucoup de douceur avec eux. Et ces derniers avaient fini par s'attacher à lui.

Pour reproduire un tatami, il a fallu se diriger vers le collège de Marin pour récupérer des matelas de gymnastique, car celui du Vigner était en cours de rénovation, et que le matériel avait été déplacé autre part. Nous les avions disposés devant les containers, au dessus du terrain de foot anciennement peint sur le bitume. Ainsi, nous avions notre dojo improvisé où l'on s'entraînait pour le judo, le jiu-jitsu, le taekwondo, la boxe thaï et le kenjutsu, l'art de l'épée.

L'entraînement matinal débutait par un échauffement, afin de préparer notre corps. On apprenait ensuite à tomber et à faire des roulades pour éviter les chutes douloureuses. Après venait une démonstration des techniques de combat, où mon partenaire illustrait l'adversaire fort pour apprendre aux enfants l'humilité et le respect pour l'autre. Et enfin, venait l'entraînement au combat. Les élèves reproduisaient ce qu'on leur avait inculqué. Et la session se terminait par un grand salut typique des dojos.

Au trentième jour, Alan et moi avions fini notre entraînement matinal de judo. Alors que nous allions nous reposer et nous prendre quelque à manger, il me dit :

– Avant d'aller dîner, j'ai une surprise pour toi.

– Une surprise ? lui demandai-je intriguée. À quelle occasion ?

– Ça fait maintenant un mois que nous sommes ensemble, et je me suis dit que ça se fêtait.

Il me laissa quelques minutes devant les marches du collège. Pendant ce temps, je me demandais ce qu'il allait bien m'offrir, même si c'était très attentionné de sa part. Il revint avec un immense paquet cadeau blanc avec des motifs étoilés jaunes.

– Tadam ! me présenta-t-il.

– Oh mais ! Il est grand, ce cadeau ! m'exclamai-je, ne pouvant cacher mon étonnement.

– J'espère qu'il te plaira, me dit-il.

Il me donna le cadeau, qui était étonnamment léger pour sa taille. Je déchirai hâtivement le papier et découvris avec surprise ce qu'il y avait à l'intérieur. Il s'agissait d'une sorte de bazooka vert avec des motifs de flammes rouges. Je demandai :

– Wow ! C'est... un lance-patate ?

– Je dirais plus un lance-roquette ou un bazooka, m'expliqua-t-il. Quoi qu'il en soit, il est muni d'une sécurité et projette des feux d'artifice.

Grand Fur Story : le mythe du loup [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant