Grand Fur Story : le mythe du loup [TERMINÉ]

Chapitre 8 : Le fils d'Adam ☁️

Alan
J'ouvris lentement les yeux et me redressai, avant d'observer ce qui se passait autour de moi. Je ne voyais que de la prairie à perte de vue, le ciel était d'un magnifique bleu azur et le soleil brillait fort. Je tournai ma tête vers la gauche et découvris Camille qui dormait paisiblement à côté de moi. Elle portait une chemise bleu clair, un t-shirt rose et un pantalon noir. Je réalisai que je portais aussi des vêtements : une jaquette rouge Bordeaux, un t-shirt blanc et un pantalon beige. Je regardai ensuite mes mains, et constatai que j'étais revenu sous ma forme humaine. Soudain, j'eus un déclic :

– Je dois être en plein rêve, là.

Je levai la tête, et une silhouette entra dans mon champ de vision. Elle se situait à une bonne centaine de mètres devant et je n'arrivais à distinguer que quelques détails. Était-ce un homme ? Une femme ? Difficile à dire, car je la voyais de dos. Je posai ma main sur l'épaule de ma copine et la secouai légèrement :

– Camille, réveille-toi.

– Mhh... quoi ? marmonna-t-elle en se redressant, avant d'ouvrir les yeux et de me fixer avec surprise. Mais... tu es redevenu humain ?

– C'est juste un rêve, lui dis-je. Mais là n'est pas la question. Il y a quelqu'un un peu plus loin, regarde.

Je lui montrai alors la silhouette du doigt.

– Ah oui, je le vois. À ton avis, qu'est-ce que cette personne fait en plein milieu de nulle part ? me demanda Camille.

– Je ne sais pas du tout. Peut-être qu'il ou elle attend quelqu'un, lui répondis-je.

– On pourrait aller à sa rencontre et lui demander ce qui se passe, me suggéra-t-elle.

Elle se leva et me tendit la main :

– On y va ?

Elle m'aida à me mettre debout, et nous nous approchâmes de la silhouette, qui devenait de plus en plus précise. Nous nous arrêtâmes à dix mètres de la personne, qui se retourna et nous regarda avec des yeux doux et chaleureux. C'était un homme à peu près dans la trentaine, avec une longue chevelure brune et une barbe d'une semaine. Il portait une tunique d'un blanc immaculé et chacune de ses mains était trouée, comme si on les lui avait percées avec un gros clou ou une perceuse. Il semblait incarner la pureté même. Le sourire aux lèvres, l'homme en blanc brisa le silence :

– Alan.

Je restai planté là, à fixer cette étrange personne. Étrange par sa singularité, et par le fait qu'il sache comment je m'appelle, sans même que je ne lui donne mon prénom. Soudain, une pensée me vint à l'esprit. Cet homme... serait-ce... non ! Non c'est pas possible !

– Alan, mon fils, je ne te dis donc rien ? me dit-il d'un air amusé.

– J-Jésus ? C'est bien toi ? lui dis-je, une larme à l'œil.

Je restai figé pendant quelques secondes, avant de courir vers lui en hurlant :

– JÉSUS !!!

Je me mis à genoux devant lui et je lui pris une de ses mains. Ma copine nous rejoignit et s'agenouilla à côté de moi. Je n'arrivais pas à croire que le Messie se tenait devant nous, même si ce n'était qu'un rêve.

– Mon cher enfant, je t'ai observé depuis ta naissance, et tu as fait beaucoup de bien autour de toi, me dit-il.

– Oui, j'ai suivi la foi, lui répondis-je tout ému.

– Et tu es devenu plus qu'un homme. Bravo, me félicita-t-il.

– Euh merci, lui répondis-je intrigué.