Grand Fur Story : le mythe du loup [TERMINÉ]

Chapitre 9 : Post-apocalypse, jour un 🎵

Alan
J'ouvris les yeux, tout en me remémorant ce rêve étrange. Le soleil tapait par la fenêtre et éclairait une partie de ma chambre. Je regardai Camille qui dormait paisiblement sur moi, et posai mes yeux sur mon museau. Je sentis alors quelque chose dans ma main : le même morceau de bois que dans mon rêve.

Nani ?? Depuis quand j'ai ce morceau de bois ?? Il n'était pas dans ma main quand je me suis endormi ! Ou alors... quand Jésus me l'a donné, il m'est apparu pendant mon sommeil ? Pensai-je avec des points d'interrogation qui apparaissaient au dessus de ma tête. Je cherchais une explication logique, mais la matérialisation par voie onirique ne reposait sur aucune logique scientifique. Tout était trop fou, trop flou pour être vrai. Je pensai donc qu'en discutant avec mes parents, je pourrais tirer cette histoire au clair. Je posai mon regard sur ma copine et lui caressai les cheveux blonds en lui disant d'une voix douce :

– Wakey wakey, Camille.

Elle se réveilla et leva ses beaux yeux verts vers moi. Elle sourit et me dit en bâillant :

– Bonjour mon chéri...

On se regarda fixement en souriant, avant de nous embrasser tendrement. Après ce petit baiser, je lui demandai :

– Tu as bien dormi ?

– Oui, j'ai même rêvé que nous étions tous les deux dans une vaste prairie en compagnie de Jésus, me répondit-elle.

– Attends ?! m'étranglai-je. Moi aussi, j'ai fait ce rêve ! Et regarde ce que j'ai eu dans ma main en me réveillant.

– Attends, quoi ?! sursauta-t-elle. Ce vieux morceau de bois... il ressemble drôlement à celui que j'ai vu en rêve.

– Parce que c'est justement CE morceau de bois que NOUS avons vu en rêve.

– Quoi ?! Mais comment est-ce possible ?

– Je me suis posé la même question. Je me demande d'ailleurs si notre rêve était bien réel. L'apparition de Jésus, la prophétie du fils d'Adam, le bois sacré, et les images qui ont défilé devant mes yeux...

Je sortis de mon lit, puis me dirigeai vers mon bureau pour m'y asseoir, tout en ignorant ma nudité. Je m'emparai d'un carnet et d'un stylo, et notai tout ce dont je me rappelais de mon rêve, dans les moindres détails. Ma façon d'écrire était concise et rapide, ce qui m'avait permis de rédiger à toute vitesse notre récit onirique, tout en ne faisant l'impasse sur aucune information. En se levant, Camille me demanda :

– Qu'est-ce que tu fais ?

– J'écris notre rêve. Ne me demande pas pourquoi, mais ça pourrait avoir une signification à cette apocalypse.

– Tu crois que c'est le bon moment de prendre les rêves pour la réalité ? me demanda Camille d'un air sceptique.

– Écoute, au point où j'en suis...

– D'accord, tu marques un point.

Tout en continuant d'écrire, je murmurai :

– Il y avait aussi l'épée céleste, et aussi euh... Vague-truc machin chose, vaga... vaga... Vagaroth ! Je crois que c'est ça.

– Non mais j'hallucine, soupira-t-elle. Je ne sais vraiment pas quoi penser. Ça et puis tout ce qui se passe dehors, je me sens un peu dépassée...

– Pas autant que moi, lui ajoutai-je en finissant d'écrire la dernière ligne.

Je me levai de ma chaise et me dirigeai vers Camille. Avant ma transformation, nous faisions presque la même taille. Je lui demandai :

– Tu veux que je te prenne dans mes bras ?