Grand Fur Story : le mythe du loup [TERMINÉ]

Chapitre 12 : Les Scerpions 🩸

CW : présence de combat et de sang
Alan
Je me dirigeai vers la cour de récréation, étant obligé de me confronter aux scerpions. Depuis que je les ai pris dans leur propre piège, ils avaient une dent contre moi. J'avais donc décidé d'y mettre un terme une bonne fois pour toute. Je m'approchai d'Icare qui me demanda avec inquiétude :

– Tu es vraiment sûr de vouloir y aller ?

– Oui, certain, affirmai-je.

– Honnêtement, ce n'est pas une bonne idée de s'attaquer à eux, m'avertit mon compagnon. J'ai vécu toute ma vie en leur compagnie, et je peux te garantir qu'à plusieurs, ils sont très dangereux.

– Peut-être, mais pas aussi futés que moi.

– C'est bien beau de vouloir jouer les héros, soupira-t-il, mais ne te surestime pas.

Je lui expliquai alors comment, avec de la souplesse et de la coordination, j'étais parvenu à faire goûter aux scerpions à leur propre poison. Icare en resta bouche bée par cette révélation, et je continuai :

– Si j'ai pu les battre une fois, alors je peux les vaincre.

– Tu es vraiment pugnace, Alan, secoua-t-il la tête.

– On me le dit souvent, souris-je.

– Bon, vas-y, céda-t-il, mais ne prends pas de risque inutile, d'accord ?

– Je vais faire de mon mieux, lui dis-je en le regardant dans les yeux.

Dès que la conversation fut terminée, je me dirigeai vers la cours où les scerpions m'attendaient. Ceux-ci fouillaient toujours dans les arbres, en train de chercher leur proie. Une fois à proximité, je criai :

– Hey les monstres ! Par ici !

Les scerpions se retournèrent et me dévisagèrent. Le premier à droite me regarda avec insolence :

– Qui es-tu, toi ?

– Et qu'est-ce que tu veux ? renchérit son acolyte.

– Je suis celui qui vous a pris dans votre propre piège, et je suis venu vous faire votre fête !

– Toi ? Ça peut pas être vrai, celui qui nous a eus, c'est un deux-pattes maigrichon, pas un monstre baraqué de ton genre, me dit le premier scerpion.

– Justement ! lui avertis-je en levant mon index. Le deux-pattes maigrichon que vous avez connu s'est transformé en ce monstre baraqué que vous voyez.

Les monstres sursautèrent à l'écoute de ces mots. Sceptique, le deuxième scerpion siffla :

– C'est pas possible !

– C'ÉTAIT impossible, my dear ! lui répondis-je fièrement.

– Mais comment... balbutia le premier monstre.

– « Rome ne s'est pas construite en un jour », méditez là-dessus, leur citai-je.

– C'est quoi Rome ?! répétèrent-ils en même temps.

– En progressant chaque jour, on finit toujours par relever l'impossible, leur expliquai-je.

– Mais cette fois, tu ne nous échapperas pas, et tu feras moins le malin dans nos estomacs ! lança le deuxième scerpion.

– Nous les humains, on vous a rien fait, protestai-je.

– Pourtant on fait ça pour nous nourrir, me dit le premier.