TRENTE-DEUX

43 6 0
                                    

Bon, je dois réfléchir, je dois trouver un moyen de sortir d'ici. Il y a une fenêtre, j'ai déjà essayé toute à l'heure, elle est complètement fermée, j'ai aucun moyen de la casser. Je m'approchais de celle-ci pour observer les alentours, quand j'aperçois soudainement des formes. Attendez... Mais c'est l'équipe ?

Oh mon Dieu, ils sont là ! Même si notre relation s'est améliorée, je n'ai jamais été aussi heureuse de voir Mark avancer avec ce visage fermée en ma direction. Enfin "ma" n'est sûrement pas correct, car il ne m'a pas vraiment vu, je crois. Je faisais alors de très grands gestes sans aucun bruits, pas que les autres ne m'entendes. Et heureusement, Yugyeom me voyait.

Ils s'approchaient doucement de la fenêtre, prudemment, en observant l'intérieur de la pièce. Ils ont l'air tous beaucoup trop sérieux à mon goût, Mark blanc comme un linge. On dirait qu'ils sont plus stressé que moi. Je leur montrais que ça allait avec mes gestes, mais ils n'ont pas l'air rassuré du tout. Certains s'en allaient, Youngjae et Bambam restaient devant la fenêtre, je ne comprenais absolument pas ce qu'ils étaient entrain de faire.

Je m'inquiétais vraiment quand j'entendais des cris et des coups de fusils de l'autre pièce, qu'est-ce qu'ils sont entrain de faire ? Je me mis contre un mur, au cas où un coup partait dans ma chambre, et attendais. Je voyais soudainement Youngjae et Bambam courir avec d'autres personnes, je n'ai pas fait attention à qui ça pouvait être, mais il n'y a plus que des cris maintenant.

La porte de ma pièce s'ouvrait en fracas, un homme se faisait jeter au sol, puis la porte se refermait aussitôt. J'entendais la serrure, ils ont refermé la porte. Et là, je suis certaine qu'ils sont armés. Je dirigea mon regard vers la personne au sol, il n'a pas l'air bien du tout.

Moi : Ça va ?

Il releva la tête, et là, je voyais le visage plutôt ensanglanté de Mark.

Moi : Mark ?!

Je me précipita vers lui, complètement inquiète. Il s'est fait frapper ? C'est absolument moche à voir, il a l'air sonné.

Moi : Mais pourquoi t'es dans cet état ?

Mark : J'ai pas réfléchi, je suis entré mais ils étaient trop contre moi seul.

Moi : T'es entré seul ? T'es pas net ?

Mark : Je t'ai dis, j'ai pas réfléchi.

Moi : Et on fait comment ? Il y a vraiment rien pour te soigner ici.

Il ne me répondait pas, se contentant de poser son dos contre le mur et de fermer les yeux.

Moi : Ah non, tu me parles, si tu tombes dans les pommes je pourrai rien faire.

Il rouvrit ses yeux suite à ma remarque, ce qui me rassura légèrement, et je regardais autour de moi. Les draps. Je me précipita vers ceux-ci pour les retirer du lit et essayer comme je pouvais d'essuyer le sang de Mark avec ça.

Mark : A-aïe !

Moi : Tu as mal où ?

Mark : Le nez. Ils m'ont mît un coup dedans.

Moi : Tu... tu peux le toucher, pour vérifier s'il est cassé ?

Il approchait sa main de son nez, il toucha doucement. Une petite grimace de douleur se lisait sur son visage mais il avait l'air d'aller bien.

Mark : Il doit pas être cassé.

Je continuais alors, plus doucement cette fois, à essuyer son visage. Après quelques secondes, il paraissait déjà plus propre. Je l'observais quelques instants.

Moi : T'es vraiment stupide.

Je me relevais pour m'asseoir sur le lit dépourvu de draps, quand Mark se relevait.

Mark : Pardon ?

Moi : J'ai dit que t'étais stupide. Sérieusement, t'es rentré, tu savais même pas ce qu'il y avait derrière la porte, tu te fais tabasser et maintenant séquestrer... À cause de moi en plus.

Mark : Et toi alors ? Tu t'éloignes et te fait kidnapper comme ça, devant ton lieu de travail. C'est pire.

Moi : Moi j'ai pas fait exprès, toi t'as agit sans réfléchir.

Mark : J'ai fait ça parce que j'avais peur pour toi.

Moi : Eh bah c'est stupide.

Mark : C'est stupide de t'aimer ?

Je ne disais plus rien, d'habitude je réponds toujours mais là, je ne peux rien répondre. Nous sommes séquestré, il y a des hommes armés derrière la porte, et il vient me parler de sentiments ? En plus, il s'est mit en danger sans raison. Moi, là tout de suite, même si j'ai eu peur, et que je ne peux pas dire que je n'ai pas pensé à Mark, en plus du fait que nous nous sommes clairement rapproché, et que je pense, je dis bien je pense, avoir développé des sentiments, c'est pas quelque chose dont je souhaite parler ici.

Mark : Tu sais Melody, si tu veux vraiment pas de moi, si je te dégoûtes à ce point, dis le moi, que je puisse commencer à essayer de ne plus t'aimer.

Moi : Pourquoi tu dis ça ?

Mark : Parce qu'à chaque fois que je viens te parler de mes sentiments, tu te braques.

Moi : Non.

Mark : Alors tu ne t'en rends pas compte. Mais moi je te le dis.

Moi : Est-ce que c'est le moment et l'endroit pour parler de ça ?

Mark : Qu'est-ce que tu veux faire, de toute manière ?

Je soupirai, le pire c'est qu'il a raison...
À bout de forces, je m'allongais sur le lit, et fermais les yeux. Même si ce n'était pas forcément mon but, je m'endormais rapidement. Je ne sais pas combien de temps est passé, mais au moment où je rouvrais les yeux, Mark s'était installé à côté de moi, la couverture du lit sur nous. Il dormait bien et paisiblement, alors je me laissais inconsciemment l'observer.

J'ai déjà dit qu'il était beau ? Je pense. Je me sens mal, il est là à cause de moi, et n'a même pas l'air de m'en vouloir. Et il continue à m'aimer, même dans ces conditions. Pourquoi je n'arrive pas à m'avouer, ne serait-ce qu'à moi-même, que je l'aime aussi ? Cela m'étonnerai que mon ancienne histoire en soit pour quelque chose. Après tout, je ne l'aimais pas vraiment Taekwang...

Mark : Moi aussi, je t'ai regardé dormir.

7 + 1 - 2 [Mark Tuan]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant