Tournée dos à la portée, je ne sentis sa présence seulement lorsqu'un poids s'affaissa sur mon matelas. Il attendit quelques secondes, sans rien dire.
Des frissons et des rougeurs firent leur apparition, car j'avais l'étrange impression de pouvoir sentir son regard caresser mon dos et mes bras. En ces chauds jours, je ne portais qu'un débardeur et une culotte en coton blanc. Heureusement, le drap cachait le bas de mon corp, mais je me sentais complètement nue, seule en sa présence. Il faisait raviver une sorte de vulnérabilité en moi ; le sentiment d'être une proie fragile mais inestimable qu'il ne manipulerait qu'avec une extrême délicatesse.
Lorsqu'il se pressa contre moi, je me rendis compte que j'avais retenu ma respiration. J'expirai d'un coup. Sa chaleur sur ma peau moite ne faisait qu'amplifier mes bouffées de chaleur, mais d'une toute autre nature. Son torse collé à mon dos me faisait ressentir chaque parcelle de ses muscles. J'entendais battre son cœur, comme un tambour dont la percussion résonnait de façon effrénée. Dans ses bras, j'éprouvais la sensation d'être précieuse, d'être quelqu'un qu'on ne pouvait pas laisser s'échapper parce qu'on comptait trop.
Je fermai alors les yeux.
La sérénité surgit. J'inspirai, j'expirai, et ainsi de suite. Tout ça, dans le calme le plus total, emprisonnée dans son étreinte. À cet instant, j'oubliai toutes mes préoccupations - celles qui n'avaient pu jusque-là s'éloigner. Je ne pensais à rien d'autre qu'à son souffle balayant mes cheveux fins sur ma nuque, la chaleur de sa peau contre la mienne et son cœur qui battait de plus en plus doucement. J'étais chez moi.
Je savais que je n'aurais pas pu l'éloigner trop longtemps.
De ce que je pouvais percevoir, il était en boxer (dieu merci), mais malgré tout, je ne pus m'empêcher de frémir. Je l'avais pourtant déjà vu plusieurs fois nu, je l'avais touché à des endroits intimes, lui aussi... mais, avec lui, j'avais toujours l'impression d'être une vierge effarouchée.
— Je te réveille ?
Je gardai les yeux fermés, mais sa voix était trop grave pour que je réussisse à rester stoïque. Doux Jésus.
— Priam...
— J'ai réfléchi et je me suis dit que je pourrais te prouver à nouveau combien je tiens à toi. Avec des actes, comme tu le désires.
Mes joues prirent une teinte carmin à la seconde où il prononça ces mots. Je serrai les cuisses.
— Non, ce... (je cherchai mes mots dans mon esprit embrouillé). Ce n'est pas une bonne idée.
— Pourquoi ?
Parce que si tu fais ça, je craquerai à coup sûr.
Son ton avait l'air si innocent. C'était trompeur. Derrière cet air enfantin, je savais qu'il pensait à quelque chose de très salace. Lorsqu'il changea légèrement de position dans mon dos, je crus sentir une bosse frôler ma cuisse. Je déglutis.
— C'est trop tôt, répondis-je.
Il n'attendit pas : ses lèvres touchèrent soudain mon cou. Il les laissa se balader sur ma peau brûlante, mais elles me frôlèrent à peine. Elles jouaient avec mes nerfs en se pressant par endroit, plus gourmandes, plus pressantes. J'échappai un halètement à peine perceptible.
— Priam, je t'ai dit que...
— Je sais parfaitement que tu en meurs d'envie, chérie. Je te sens trembler.
Ses dents me mordirent. J'ouvris les yeux, la bouche entrouverte. Mon entrejambe se réveilla, parcouru d'une traînée de lave. Mon clitoris s'activait déjà, il palpitait d'excitation et serrer les cuisses n'atténuait aucunement les spasmes qui me torturaient l'esprit.
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K.O 2 || RUPTURE
Romance« Trop beau pour être vrai » Belle n'avait jamais nourri autant de convictions dans ces quelques mots après avoir quitté le stade de Lancaster. Alors que les révélations viennent d'éclater et que de profonds espoirs sont partis en fumée le temps d...