Chapitre 16 : ReBelle

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— Bien dormi ?

— Mmmh.

La voix rauque de Priam m'arracha au sommeil. De douces caresses suivirent le long de mon dos. Ses doigts longèrent la courbe de ma colonne, chauds, puis ses lèvres se posèrent sur ma nuque. Tout ça ensemble me fit frissonner.

Que j'aimais ça.

Cela faisait deux jours depuis que j'avais accepté que Priam revienne définitivement dans ma vie. Deux jours de pur bonheur et d'insouciance. Deux jours que nous quittions à peine la chambre et que nous passions notre temps à faire l'amour. Il était insatiable et ça me convenait très bien. Sa phase maniaque était clairement en train de se produire et il ne jurait que par le plaisir charnel. Sa libido était incroyable. Il m'arrivait même parfois d'avoir du mal à suivre.

Personne n'avait posé de questions. Toute l'équipe faisait comme si tout était normal et c'était parfait comme ça.

Les caresses continuèrent et devinrent très vite plus aventureuses. J'ouvris les yeux et me retournais vers mon Adonis. Je plongeai aussitôt dans ses orbes d'un vert sombre. Il était plus beau que n'importe qui au réveil. Ses lèvres gonflées tiraient vers le rouge foncé, comme la couleur des cerises et sa peau était lisse et sans imperfection. Sa légère barbe de deux jours le vieillissait légèrement. Ses cils d'une longueur incroyable papillonnaient face à la lumière qui transperçait les stores.

Il coinça une mèche de mes cheveux emmêlés derrière mon oreille.

— Comment tu vas, ma Belle ?

—Détendue, croassai-je. Et toi, tu as dormi ?

Il haussa les épaules.

— Non, mais je me sens en parfaite forme.

Je me mordis la lèvre, sans pouvoir m'en empêcher. Ça faisait presque trois jours qu'il cumulait une ou deux heures de sommeil. Tout le monde savait, mais tout le monde taisait l'inquiétude que cela fait naître en nous. On le laissait vaquer à ses occupations et, jusque-la ses idées farfelues ne dépassaient pas le seuil de la chambre. Il ne sortait du lit que pour s'entraîner - et encore, le Coach bataillait pour qu'il daigne me laisser seule plus d'une heure.

C'était la première fois que je le voyais en pleine crise maniaque en ayant conscience de ce que cela signifiait.

Pour l'instant, toute discussion sérieuse était bannie. Priam se pensait imbattable. Il voyait Clyde comme une mouche à écraser et pensait qu'il suffirait de quelques coups de pression et d'un guet-apens pour qu'il soit derrière les barreaux. J'avais de moins en moins de contact avec Doggson et Kate mais j'avais l'étrange impression que tous surestimaient Clyde. Personne ne se doutait que cet homme soit prêt à tous les sacrifices et toutes les folies pour atteindre son but. Ou alors, peut-être que je m'en faisais trop. Peut-être que mon imagination amplifiait tout ce qu'il m'avait fait subir avec le temps. Pour l'heure, je ne pouvais qu'attendre.

— Si tu te sens bien, c'est le principal, dis-je.

— Je me sens bien parce que tu es près de moi.

Il m'embrassa le cou. J'échappai un petit rire.

— Tu es insatiable.

— Et toi, tu es trop sexy.

Un glapissement fila d'entre mes lèvres alors qu'il fit remonter sa main jusqu'à ma poitrine. Elle m'enveloppa le sein fermement. Ses doigts se mirent alors à le malaxer. Je sentis mon téton durcir aussitôt, pointant si vite qu'on aurait dit un appel à être sucé. Du coin de l'oeil, je le vis tourner la tête vers son réveil.

K.O 2 || RUPTUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant