39 Ψ. Percy

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Pris au piège. Voila la définition de la situation dans laquelle se trouvait la colonie. Les demi-dieux s'étaient tous repliés autour du lac et se battaient à présent que pour leur vie. Les monstres avaient certes arrêté de se multiplier, mais ils restaient nombreux. Percy était conscient que cette fois, il n'y aurait pas d'aide miraculeuse. Ses amis étaient occupés à l'Elysée, et avaient surement autant de mal que lui. On ne pouvait compter que sur soi même. Il y avait eu beaucoup de victimes, trop au gout de Percy. Sur les quarante demi-dieux, il y avait surement eu dix morts. Les esprits de la nature avaient eux aussi perdu pas mal de leurs membres. Sans parler des blessés. Percy ne savait pas s'ils y arriveraient cette fois, mais brandit toujours bravement Turublence, tuant autant d'ennemis possible. Mais il était à bout de force, comme tout le monde. Le seul réconfort qu'il pouvait avoir, c'était de savoir que ses amis étaient à ses côtés. Pas que les pensionnaires qu'il connaissait depuis de nombreuses années, mais aussi ses nouveaux camardes. Fitz, Biana et Dex se battaient sans relâche, éliminant bien des monstres. Piper maniait son poignard avec agilité, et transperçait autant de monstres que Léo en carbonisait et Jason en leur envoyant de la foudre.

- Perrrrrcy ! cria une voix familière quelques mètres plus loin.

L'intéressé fit volte face et se retrouva nez-à-nez avec Grover. Le satyre avait encore changé depuis la dernière fois que Percy l'avait vu. Il était plus grand, plus mûr, mais semblait aussi plus fatigué. Ses cornes ressortait à présent nettement de ses bouclettes brunes et il tenait toujours sa fidèle flute de pan dans la main. Percy ne sut dire s'il était content de le voir ici ou pas. De plus, Grover était accompagné de sa petite-amie, Genièvre. La dryade était toujours aussi ravisante, dans le style arbre.

- Qu'est ce que tu fais ici ? demanda le satyre. Nico m'avait dit que tu étais en mission.

- C'est vrai, mais je suis venu vous aider. On doit y arriver avant...

- Avant minuit, le coupa-t-il. Oui je sais, Will en a parlé. J'te préviens, mec, il reste dix minutes. Je ne sais pas si on y arrivera.

Grover avait malheureusement raison. En dix minutes, ces monstres ne seront jamais tués. Il leur fallait plus de temps.

- Quelle est la situation dans les bois ? questionna Percy.

- Elle est remplie de monstres. Ils n'ont pas encore abattu les arbres, mais je sais que ça viendra, expliqua Genièvre.

Sa voix tremblait, pourtant Percy ne put que la trouver courageuse. Grover lui adressa un faible sourire de réconfort et serra sa main.

- Bon, dit il, allons tuer ces monstres.

Il lança un regard entendu à Percy, puis repartit avec Genièvre de la direction d'où il était venu. Le jeune homme eut l'amère sensation de ne plus le revoir, mais refoula cette pensée en abattant une empousa. Les étoiles brillaient de plus en plus fort dans le ciel, et la lune se rapprochait rapidement d'elles pour former une ligne droite. L'alignement serait pour bientôt. Soudain, un vent violent se leva. Directement, Percy comprit que cette brise n'était pas naturelle. Elle était trop puissante et trop soudaine. En levant les yeux, le brun remarqua deux silhouettes dans les airs. Elles se faisaient porter par le vent, et les bourrasques semblaient venir d'eux. Ces personnes portaient une longue cape noire, la capuche rabattue sur leur visage. Des Invisibles, pensa immédiatement Percy.

- C'est Trix, murmura Biana à côté de lui.

Le jeune homme ne l'avait même pas vue. Elle était dans un sale état. Son sweat-shirt et son jeans étaient déchirés sous son plastron, et son casque était de travers. Elle tenait deux étoiles goblines dans les mains, ces dernières étaient recouvertes de sang et d'égratignures.

Quand les chemins se croisentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant