~ Chapitre 7 ~ Calista

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Chapter seven

Calista est âgée de 7 ans dans le texte écrit en italique et entre guillemet pour ce qui ont la flemme de compter ;))

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États-Unis : San Francisco

Domicile Brown 2010 :

« On dit que la nuit est réservée aux âmes sombres, aux mauvaises personnes, aux démons. Il ne faut pas les éveiller et jouer avec eux si on ne peut pas les contrôler quand il est nécessaire.

Je n'ai pas joué, crié, désobéi, ébruité mon secret.

Notre secret.

Alors pourquoi mes démons me consument autant physiquement que mentalement, autant le jour que la nuit, autant en si peu de temps ? Mais surtout pourquoi mes parents sont les auteurs de ces horreurs ?

Chaque matin, chaque midi, chaque soir, enfermé dans un vieux cabanon vide, rouillé, froid, mais surtout sombre, très sombre qui me sert d'habitation.

Aujourd'hui, c'est un autre jour, car je dors dans une chambre vide certes, mais chauffée et propre. Le confort qui m'est destiné ce soir est inexplicable et insensé.

La nuit est tombée, déjà depuis de bonnes heures. Aucun nuage ne couvre le ciel assombri, les étoiles scintillent, fusionnent entre-elles dans la voie lactée. Je les admire réellement pour la toute première fois comme si elles pouvaient me sauver, me comprendre, m'écouter, m'aimer. Si elles sont capables de créer à la fois une source de chaleur et lumière, elles pourront peut-être d'en haut m'offrir leur force pour me réchauffer, me réconforter, m'aider. Elles éveillent en moi une curiosité enfantine, une irréalité à la fois accueillante et attachante.

Je te regarderai, je vous regarderai quand j'aurai mal.

Tous les soirs.

Repliée sur moi-même dans un coin de la pièce à ne penser à rien, j'entends le bruit d'un verre s'ébrécher sur le sol. Non pas un, mais plusieurs, des dizaines d'objets finissent brisés sur le sol suivi de cris puis de faibles sanglots.

Maman...

Je me lève toute tremblante par la peur de sortir de ma chambre provisoire. Mes pas sont petits, irréguliers et très silencieux. Mon ventre s'est douloureusement comprimé anxieuse de la voir. Mes larmes n'attendent qu'une chose pouvoir couler sur mes joues librement, mais je les retiens malgré le picotement qu'elles m'apportent. Plus je m'approche plus les sanglots sont forts et réguliers.

Maman...

Je descends les escaliers en m'aidant de la petite rambarde en bois pour ne pas tomber dans le noir. Une fois en bas, je m'approche incertaine de la cuisine faiblement éclairée. Je triture mes doigts tout en approchant à petits pas. Arrivée à l'entrée dans la cuisine, j'aperçois de nombreux débris tous éparpillés sur le sol, au centre ma mère repliée sur elle-même comme pour se protéger, le visage caché par ses longs cheveux blonds.

- Maman ça va ? Murmurais-je en posant faiblement ma main sur son épaule frêle.

Rapidement ma mère relève la tête tout sourire et attrape mon poignet brusquemnent. Je chute dans les débris en verre face à sa force, certains morceaux de verre se logent dans ma peau, plusieurs petits filets de sang apparaissent sur mes jambes et mes mains écorchées. Sans attendre, je me lève consciente de la suite, je veux fuir avant que ça ne soit trop tard, pas aujourd'hui, pas ce soir, non pas encore.

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