~ Chapitre 16 ~ Calista

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/Chapter sixteen/


Une fois arrivée sur le territoire de Dubaï, je fus époustouflée par le gigantisme de cette ville. Toutes les boutiques de luxe sur les grands axes, les hôtels luxueux qui rivalisent de splendeur sans parler du paysage urbain parsemé de gratte-ciel, qui ont tous une architecture ultramoderne.

De plus le dynamisme de cette ville vous donne le tournis et vous ensorcelle par sa beauté une fois sur place. Même de nuit, la vie continue ici, cette ville ne dort jamais, elle est toujours animée quelle que soit la saison.

Nous sommes en pleine période hivernale et pourtant la chaleur est pesante et l'air étouffant. Nous circulons depuis une bonne trentaine de minutes dans ces grandes avenues bondées.

Ma tête posée contre la vitre, je regarde sans voir réellement les lampadaires éclairées les allées.

Depuis que je suis descendue de cet avion, je me sens nauséeuse et la douleur de ma blessure s'intensifie continuellement. J'ai le mauvais pressentiment que celle-ci s'infecte. La position assise commence à devenir insoutenable. J'essaie de canaliser ma respiration pour ne pas me faire remarquer bêtement, mon corps est pris de légers spasmes encore contrôlables. La fièvre et les sueurs froides font leur apparition consécutivement.

- On arrive dans combien de temps ? Articulais-je difficilement d'une voix tremblante.

Lorsqu'il entend le son de ma voix, il tourne la tête dans ma direction, son regard quitte la route pour me scanner rapidement, son regard se pose fixement sur le pansement fait à mon ventre. Je décide de suivre son regard insistant dans l'incompréhension, je constate que ma blessure s'est rouverte durant le trajet mais pas qu'un peu à en voir la quantité de sang présente sur le pansement et sur mes vêtements désormais. La seconde suivante, la voiture s'arrête brusquement sur le bord de la route.

Il sort de la voiture en lâchant plusieurs injures d'une voix à peine audible, il se dirige vers le coffre sans doute pour prendre une trousse de secours. Peu de temps après, il revient pour ouvrir ma portière, une grande vague d'air pénètre dans la voiture à mon plus grand bien, j'inspire si profondément ce nouvel air que ma trachée me brûle sur le coup.

Il s'accroupit légèrement afin d'être à ma hauteur pour mieux m'observer. Son regard se scelle avec le mien tel un aimant durant plusieurs secondes, le temps semble s'arrêter. Je sens toute ma chair s'électriser face à l'intensité de son regard brûlant dans le mien.

Je détourne le regard mal à l'aise accompagné d'un faible raclement de gorge. Un sourire malicieux se forme sur son visage face à ma réaction, j'aperçois sa fine fossette apparaître sur sa joue. Il repose son regard sur ma plaie qui ne semble pas être jolie à voir à en croire le sérieux soudain qui habille son visage.

- Tu as mal depuis combien ? Dit-il en touchant le contour du pansement après avoir relevé mon T-shirt.

- L'aéroport, Murmurais-je.

- Putain, Calista tu aurais dû me prévenir. Ta blessure est en train de s'infecter et pas qu'un peu.

- Fais chier, ce n'est pas le moment.

- Je ne te fais pas dire, on va faire un petit détour à l'hôpital.

- Pas hôpital Ryan, pas hôpital.

- Ce n'était pas une question tu n'as pas le choix Brown.

Il referme ma portière marquant la fin de la discussion. Il se réinstalle sur son siège puis nous reprenons la route vers une autre direction, ce maudit hôpital. Il me jette plusieurs coups d'œil pour pouvoir juger mon état.

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