~ Chapitre 8 ~ Ryan / Calista

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/ Chapter eight/

États-Unis : San Francisco

Ryan

Flashback 3 mois auparavant :

Le soleil se couche pour laisser place à la pénombre sur la ville encore animée grâce à nous. Depuis une dizaine d'années maintenant une seule et même organisation criminelle fait son grand retour. Notre domination sur le territoire américain s'intensifie un peu plus chaque soir.

Rien ne nous arrête aucune limite, aucune faiblesse, aucune peur.

Avant d'en arriver là, je n'ai commis qu'une seule erreur, ne pas la tuer quand je le devais il y a maintenant dix ans. Déjà dix ans que je dissimule son existence en l'envoyant à des milliers de kilomètres.

Mais aujourd'hui tout a changé, je n'ai plus la même devise, plus la même envie.

Le vrombissement du moteur me tire de mes pensées face à mon accélération excessive. Maintenant un an que nous organisons tout aux millimètres près.

Le départ approche à grands pas, jamais je n'aurais pensé mettre un pied en Australie.

ET encore moins dans soixante-douze heures et pourtant. Aujourd'hui, je me rends compte que d'avoir essayé de camoufler une partie de l'histoire est une erreur. Dire que c'était ma première mission n'excuse en rien mes actes.

Tout finit par se savoir un jour ou l'autre. Comme on dit là où le mensonge s'empresse de prendre l'ascenseur, la vérité, elle prend l'escalier. Et aujourd'hui on n'en paye le prix.

À l'heure qu'il est, il n'y a plus de doute, de protection et encore moins d'empathie.

Même en envoyant la seule personne qui avait toute ma confiance et tout mon respect vulgairement à des milliers de kilomètres du jour au lendemain pour réparer mon erreur. Ça ne suffit plus, il faut remettre les pendules à l'heure et l'exécuter.

Mon seul objectif, clôturer l'affaire une bonne fois pour toute.

Je me gare dans l'allée principale de la propriété de mon géniteur pour notre dernière entrevue. De nombreux gardes surveillent la demeure tous surentraînés et lourdement armés, ils me saluent d'un signe de tête.

Avant de le rejoindre dans son bureau, je passe par son bar privatisé. Je me sers un verre de scotch, le liquide frais et ambré n'attend qu'une seule chose être bu. L'odeur boisée titille mes narines.

Je grimpe deux à deux les marches déjà bien en retard. Je rentre dans son bureau sans prendre la peine de frapper ce qui l'agace constamment. Je m'installe tandis qu'il m'est fin à sa conversation téléphonique.

J'embarque pour l'Australie dans quelques heures, je peux dire au revoir à ma profession en tant que mercenaire pour de bons mois. Tout ça pour une gamine encombrante.

- On peaufine vite fait les derniers détails, car ton avion décolle dans seulement trois heures. On pense que la gamine des Brown est la seule vivante de cette histoire qui remonte d'y il y a dix ans. Sois toi ou Dryce était censé la tuer, mais pour une raison que j'ignore toujours cette garce est en vie. Elle fout la merde partout où elle passe alors tu la trouves dans un périmètre déjà tracé et tu me l'as tue. J'espère que tu es capable de faire ça ?

- Pour rappel, je suis mercenaire. Soufflais-je agacé.

- Tu l'étais aussi, il y a dix ans et ça ne t'a pas empêché de fauter lamentablement. Je suis sûr qu'elle est vivante alors tu me la trouves, car tu sais ce qu'on dit dans notre monde.

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