~ Chapitre 24 ~ Calista

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/Chapter twenty-four/

Une fois belle et bien arrivée dans sa demeure, je me réfugie dans la salle de bain à l'étage. J'ai besoin de me retrouver le temps d'un instant.

Je me déshabille rapidement avant d'aller sous le jet d'eau brûlant. Lorsque l'eau perle sur ma peau, j'ai 'impression qu'elle efface une partie qui fait de moi une mauvaise personne. Mais lorsque le jet se coupe, tout revient. Les maux, les cris, les marques, les vides, les douleurs, les meurtres et j''en passe.

Je sors de la cabine de douche une dizaine de minutes après, une serviette entoure mon corps encore douloureux à cause de mon saut précipité et l'impact qui a suivi. Après quelques soupirs face à la douleur provoquée à chaque mouvement fait, j'ouvre la porte de la chambre d'ami.

Je remarque la présence d'une robe posée soigneusement sur mon lit. Je m'approche pour la regarder avec plus de curiosité, plus d'envie, plus de plaisance. Il s'agit d'une longue robe moulante, la couleur bordeaux de cette robe va parfaitement avec ma teinte.

J'explore les détails subtils de la robe comme la fente située au niveau de la jambe droite et le décolleter en forme de v finit sa course en dessous de mes seins. Cette robe est la perfection incarnée.

Je décide sans attendre de porter cette petite merveille. Je l'enfile avec une certaine difficulté sans doute à cause du manque expérience.

Après de longues minutes je parviens enfin à être prête. Je me dirige vers le miroir n'ayant plus qu'une hâte voir le rendu final.

La robe se mouve parfaitement dans mon corps. Cette robe n'est pas vulgaire malgré ces détails, elle me donne une certaine confiance en moi, l'image d'une femme fatale se dessine dans ma tête. Un mince sourire vient habiller mon visage.

J'entreprends à continuer mes préparations dans une satisfaction totale. Une fois que toutes les tâches que j'avais prévu de faire avant de partir sont faites, je décide de me lever du tabouret de la coiffeuse. Je suis à la fois confiante, déterminée, joueuse. Toutes ces émotions me sont inconnues. Je sais qu'elles sont aussi éphémères, à mon plus grand désespoir rien n'est éternel. Alors quand celles-ci s'éteindront...

Le vide me comblera comme auparavant.

Ce vide...

Pour mettre fin à mes pensées de plus en plus moroses qui me donnent la nausée. Je décide de prendre mes talons en main et ouvre en une volée la porte de ma chambre. Je sursaute lorsque je vois Dryce devant, il fut surpris par l'enthousiasme avec laquelle j'ai ouvert cette porte. C'est limite surréaliste. Je constate qu'il a la main toujours en l'air comme pour toquer. Un lourd silence s'abat sur nous une nanoseconde, puis nous rigolons de bons cœurs en nous dirigeant vers l'escalier.

- Tu es parfaite Calista. Dit-il en m'ouvrant la porte d'entrée.

- Je sais que veux-tu ? Dis-je avec une voix théâtrale.

Nous sortons de sa propriété, juste gigantesque. Puis nous nous avançons vers sa range rover qui est à première vue flambant neuve. Cette atmosphère dans laquelle nous sommes à cet instant est à la fois calme, drôle, normale entre nous m'avait atrocement manqué. Ces moments deviennent de plus en plus rares malheureusement.

Lorsqu'il monte dans la voiture, je remarque qu'il porte un costume de la même couleur que ma robe, nous serons assortis pour cette vente. Nous serons sur notre 31 dans l'une des pires situations, en y repensant un rire narquois m'échappe soudainement.

Que la fête commence.

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Après une bonne dizaine de minutes passées sur la route, nous arrivons enfin à destination. Peu de personnes sont présentes à l'extérieur. Je regarde d'un mauvais œil cet entrepôt dans lequel a lieu plusieurs ventes aux enchères depuis déjà un certain temps.

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