~Chapitre 12 ~ Calista

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/Chapter twelve/


Lorsque la musique cesse, nous nous séparons comme électrisé de notre soudaine proximité. Chacun de nous emprunte un chemin opposé connaissant la suite du plan sans exception.

Nous devons être rapides, discrets, performants.

Les chronos sont lancés.

Mes talons résonnent contre le parquet fraîchement ciré. Je continue ma marche en vidant ma coupe de champagne d'une traite, les gardes s'approchent de moi en m'apercevant dans le couloir interdit d'accès.

L'idée de jouer l'alcoolique au bord du coma éthylique ne m'enchante pas, mais je me prends au jeu plus rapidement que je ne l'aurais cru.

Telle mère, telle fille. Me souffle ma conscience.

- Mademoiselle, l'accès est formellement interdit à tout public, veuillez descendre. Dit l'un d'eux, le visage fermé à la discussion.

Je mime de trébucher vulgairement lorsque je m'approche de ce dernier, il pose sa main sur ma taille pour m'éviter une chute tandis que je me rattrape à sa veste avec un petit air gêné et innocent.

Je chope le badge resté dans sa poche intérieure lorsque je m'appuie sur lui pour me relever.

- Je cherche seulement les toilettes messieurs..

- En bas, il y en a.

- Ils sont blindés en bas, c'est la galère, vous êtes en train de me dire qu'il n'y a pas de toilette ici ? Dis-je faussement insurge.

- Si, mais...

Je m'approche pour coller ma poitrine contre son torse, je pose délicatement ma main sur son avant-bras, et penche ma tête dans son cou avant de murmurer mielleusement.

- Je pense que l'on peut s'arranger pour ce petit désagrément si vous voyez ce que je veux dire. Murmurais-je en m'écartant d'un clin d'œil.

Il semble réfléchir à ma proposition en dévorant par la même occasion mes courbes mises en valeur par cette robe noire.

Il fit un signe de tête à son collègue de poursuivre son chemin seul, puis il se rapproche de moi. Je me crispe légèrement, mal à l'aise par cette proximité pour le moins malsaine.

- La dernière porte à droite. Je te veux dedans dans une heure précise de nouveau, cara. Dit-il avec un sourire pervers.

Je hoche la tête avec un sourire tout aussi hypocrite que flippant. Je continue ma route dans ce long couloir d'un pas pressé.

Il me reste quelques secondes pour atteindre la porte sans que je ne sois dans le champ de vision de la seconde équipe de surveillance.

J'arrive devant la porte du penthouse, je ne prends pas la peine d'attendre ou de chercher Ryan, je rentre dans celui-ci sans lui. Je marche seule et ce n'est pas prêt de changer, contrat ou non d'ailleurs, il ne m'arrêtera pas.

Je gravis l'immense escalier devant moi d'une traite en prenant la dague qui était collée contre ma cuisse camouflée par ma robe. Je me concentre sur le moindre bruit qui m'entoure.

Antidote Où les histoires vivent. Découvrez maintenant