8- magical arts

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(Warning : vous allez voir que j'évoque souvent le mot « toile » dans ce chapitre et je veux préciser que je parle d'une grande feuille ou d'un parchemin, pas d'une toile au sens propre

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(Warning : vous allez voir que j'évoque souvent le mot « toile » dans ce chapitre et je veux préciser que je parle d'une grande feuille ou d'un parchemin, pas d'une toile au sens propre.)

Lorsqu'on entra dans la salle, je sus que cet endroit serait celui où je me sentirai heureuse. On ne pouvait pas réellement appeler cela une classe. C'était un atelier, unn atelier qui regroupait les artistes, peintres et dessinateurs. Des toiles vierges qui attendaient d'êtres remplies, des bureaux où reposaient des palettes de couleurs et des dizaines pinceaux. Il y avait même un salon dans un coin de la salle, avec des fauteuils usés et une table en bois. Aux murs étaient accrochées ou scotchées des centaines d'œuvres en tout genre. De toutes les couleurs, de tous les styles et de toutes les époques.

C'était tout simplement magique...

Au centre de tout ce petit univers gravitait une femme aux cheveux rouges et aux yeux bleus. Elle avait des tâches de peintures sur le visage. Ses cheveux étaient coincés dans un chignon par un pinceau et son tablier, qui couvrait sa chemise fleurie et sa jupe en cuir, était couvert de peintures. Ses bottes quant à elle, étaient sans doute la seule partie soignée de son apparence.
Elle devait être dans la trentaine, ce qui semblait relativement jeune pour une professeur de Poudlard.
Elle nous fit un grand sourire malgré que ses yeux soient comme perdu dans le vague.

« Bonjour à tous et bienvenue dans mon cours. Je m'appelle Aurora Tonks et je serai votre professeur d'Arts magique. Dans mon cours, vous êtes libre d'exprimer votre fibre artistique et votre esprit créatif. Aucun de vous ne sera obligé d'exposer ses toiles aux autres. Vous pourrez les garder, les afficher ou même les jeter, elles n'appartiennent qu'à vous. On parle ici d'arts magique, mais c'est un terme qui ne veut absolument rien dire. Vous peindrez et vous dessinerez ici comme le font les moldus. La seule chose de magique qu'à ce cours, c'est bien son nom.
Et si vous souhaitez utiliser un Walkman pour la musique, je sais bien que vous avez trouvé une solution pour contourner la barrière magique qui empêche les appareils électroniques de fonctionner à l'école, sachez que je ne m'y oppose absolument pas. La seule règle, c'est qu'à la fin de chaque trimestre, vous devrez me rendre trois de vos œuvres, peut-importe si vous les adorez ou vous les détestez, je veux trois œuvres faites par vous. Et pas de bagarres dans cette salle, c'est un havre de paix. Je serais dans mon bureau qui se trouve juste là-bas. Au moindre souci, ou si vous avez besoin de conseils, n'hésitez pas à venir me chercher ! »

Et la rouquine que je supposai être la soeur ou la cousine de Ted s'en alla en nous laissant ici, tout les sept. Lisa partit s'assoir à une table dans un coin. Elle  ré-enclencha son Walkman et attrapa son crayon avant de se remettre à griffonner. Mary fit de même et Regulus attrapa une grande feuille blanche, un feutre et il se posa sur un des bureaux. Remus se plaça devant un chevalet et commença à mélanger des couleurs. Barty quand à lui, s'empara d'un crayon, d'une gomme et il alla se poser sur un des canapés du petit salon. Je m'avançais vers deux chevalet qui se tenaient l'un à côté de l'autre. Evan me suivit et se plaça devant le deuxième.

«  Tu me colles Rosier ?
- Bien évidement, tu sais bien que je suis incapable de te résister. »

Je déployai ma mallette de peinture sur la table qui se trouvait juste entre les deux chevalets et Evan fit de même tout en me regardant.

« Quoi encores ?
- J'ai... une idée.
- Surprenant de ta part.
- Tres drôle. Et si on se peignait l'un et l'autre ? Pas vraiment un portrait. Un moment qui nous a marqué, ça peut être n'importe quoi.
- Défi relevé.
- Et interdiction de lire dans mon esprit pour savoir à quel moment je pense.
- Si tu veux. »

J'attrapa un pinceau en lui lançant un regard de défi. Il déplaça son chevalet pour qu'on soit l'un en face de l'autre sans pour autant voir nos toiles. Un souvenir d'Evan... un souvenir d'Evan...
Je sais !
Il semblait lui aussi avoir trouvé ce qu'il allait peindre. J'attrapa mon pinceau et commença à me mettre au boulot. Allez c'est parti !

••••••••

Un peu avant les deux heures, nous avions tout les deux finit. On portait tout les deux nos toiles, faces cachées.

« A trois on retourne. Un...
- Deux...
- Trois ! »

Je retournai donc ma peinture tandis qu'il faisait de même. Je souris devant son œuvre.
Lui et moi quand on s'était retrouvés seuls tout les deux pour la première fois.

Mes trois cousines étaient en voyages en France avec leurs parents, Regulus et Sirius étaient malades et avaient dû rester à la maison. J'étais donc la seule des enfants Black présente à la réception de Sang-Purs ce soir là. Je me souviens que j'avais filé en douce et que j'avais trouvé refuge dans un petit salon du manoir des Malfoy chez qui la soirée avait lieu. Evan aussi était dans le salon ce soir là.

On avait parlé des heures de tout et n'importe quoi. De nos peurs, nos passions, nos envies, nos regrets, de tout ce qui nous passait par la tête...
C'est ce moment qu'il avait choisi de représenter.

Nous deux, enfants, dans nos tenues de soirées, seuls en train de rire dans cette grande pièce froide.

Je levai les yeux vers son visage tandis qu'il contemplait ce que moi j'avais peint.

Notre premier baiser. Ou plus exactement le deuxième. Le premier avait eu lieu quand les enfants de Sang-Purs avaient tous décidés de jouer au jeu de la bouteille.

Le deuxième, c'était à nos quatorze ans, j'étais à Pré-au-lard avec Regulus, Evan et Barty. Mon frère et Barty avaient du partir en urgence et il ne restait alors qu'Evan et moi à marcher sous les flocons. J'avais froid, très froid, et Evan l'avait remarqué, alors il m'avait attrapé les mains et les avaient serrées entre les siennes. On s'était fixés dans les yeux un moment, avant de se précipiter vers les lèvres l'un de l'autre.
Lorsqu'on s'était écartés, on avait mutuellement décrétés que ça n'était rien du tout et qu'on en parlerait à personne.
Et j'avais respectés cette promesse, même si j'avais eu un petit pincement au cœur.

Je vous vois venir, c'était un tout petit, carrément minuscule pincement au cœur, capish ?

« On est ex æquo ?
- C'est clair. Maintenant passe moi cette peinture.
- Seulement si tu me donnes la tienne en échange.
- Deal. »

On échangea nos toiles et je me promis de coller la sienne parmis les nombreuses œuvres qui ornait mon côté du mur du dortoir.

Je l'enroulai avec un élastique à cheveux que j'avais du oublier autour de mon poignet. On fait avec les moyens du bord hein... pas de jugements.

Ce fus alors la fin du cours, et on sortit tous de la salle.

Les Triplets BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant