Poudlard 1976 ;
Andromeda Black.
Narcissa Black.
Sirius Black.
Regulus Black.
Cassiopée Black.
Ted Tonks.
Lily Evans.
Remus Lupin.
James Potter.
Evan Rosier.
Ils sont jeunes, ils se sentent puissants et ils ont l'impression d'être les rois du mon...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
« Sirius allez s'il-te-plaît !! - C'est non recule McKitten sauf si tu veux être la première fille que je frappe de ma vie. - Mais alleeeezz ! Laisse moi te faire un chignon ! T'as les cheveux parfaits, pourquoi tu me laisses jamais les toucher ? - Mêle toi de ce qui te regardes Marls. - Mais c'est vrai quoi, pourquoi je peux jamais te toucher les cheveux ? C'est même pas un truc intime ou un truc de couple, c'est tes cheveux et moi je suis ton amie ! - Marlène a raison, pourquoi tu laisses personne toucher tes cheveux ? - Parce que James. - Ouah c'est mature ça. »
Adossée à la porte par laquelle je venais d'entrer, j'observais la scène, étonnée.
« Qu'est-ce que vous faites ? »
La foule de septièmes année de Serdaigle et Gryffondor, groupée autour de mon frère le plus âgé se tourna vers moi, l'air coupable. Marlène dissimula un élastique rouge sous son sweat-shirt et Remus jeta derrière lui des pinces à cheveux appartenant à Pandora, l'air de rien.
« On faisait euh... des charades. - Des charades ? »
Je haussais un sourcil, amusée, alors que Sirius se précipitait vers moi.
« C'est des menteurs Cass, ils voulaient me torturer ! - Te toucher les cheveux. - Y'a pas de différence ! - Pauvre Sirius, les méchants t'embêtent. Viens me faire un câlin. »
Mon frère se jeta dans mes bras en retenant un éclat de rire. Narquoise, je jetais un regard à nos amis avant d'enrouler une de ses mèches de cheveux autour de mon doigt. Ils me regardaient faire, éberlués alors que Sirius rigolait franchement.
« Ça fait longtemps que je t'ai pas fais de tresses non ? T'en veux ? - Ouais en vrai, viens Cass.»
Il m'entraîna à sa suite et s'assit sur un coussin sur le sol alors que je m'installais sur le canapé juste au dessus de lui. J'attrapais ses cheveux et les tressais avec délicatesse, faisant attention à ne pas tirer ou faire de noeuds.
« Pourquoi Cassie a le droit et pas moi ?! - Parce que Cassie est ma petite soeur et parce que Cassie est la seule personne qui n'ai jamais touché mes cheveux à part peut-être Regulus. - Et Alcyone. - Et Alcyone, elle me faisait des couettes. Enfin voilà, Cassie est la seule que je laisse me coiffer, la même pour Regulus, personne n'a le droit de toucher ses cheveux. »
Les Maraudeurs et les filles râlèrent tandis que j'attachais la tresse avec un élastique que j'avais oublié à mon poignet. J'échangeai de place avec Sirius qui se mit à son tour à me coiffer, j'attrapais un livre qui trainais sur la table et me mis à lire sans vraiment m'intéresser à l'histoire.
« En y réfléchissant, toi non plus on t'a jamais touché les cheveux Cassie. Ni ceux de Regulus d'ailleurs... »
Je me pétrifiais alors que Sirius attachait vite fait mon chignon.
« Pourquoi les frères et sœurs Black sont les seuls à avoir le droit de toucher les cheveux les uns des autres ? C'est bizarre. - Ça n'a rien de bizarre qu'on ne veuille pas que vous nous touchiez les cheveux avec vos doigts sales. - Ok, mais vous vous touchez les cheveux entre vous. »
Sirius leva les yeux au ciel.
« Ça doit venir de notre héritage de consanguins sans doute. Les effets secondaires se manifestent dans le mental... - Arrête de dire des bêtises, on est vos amis, pourquoi vous voulez pas nous le dire ? - Parce que c'est une histoire à vous faire chialer, voilà pourquoi. »
C'était Regulus, qui venait d'entrer dans la pièce, qui avait prononcé cette macabre vérité.
« C'est que des cheveux, ça peut pas être si horrible que ça. - Tu l'auras voulu dans ce cas. Quand Cass, Sirius et moi on avait sept ans et Alcyone cinq, notre mère a commencé à lancer les sorts impardonnables sur nous, pour nous « punir » pour n'importe quelle raison. Que ce soit pour avoir parlé un peu trop fort ou rit un peu trop longtemps. Et puis un jour, notre mère a commencé à... innover dans ses punitions. Au lieu de nous lancer des simples doloris, elle a commencé à utiliser l'impérium. D'abord, elle nous forçait à nous étranger nous mêmes et à nous faire du mal tout seul. Mais Cassie... Cassie avait droit à un traitement tout particulier. A cette époque, elle avait des cheveux très longs, raides et de couleur corbeau, ils lui arrivaient jusqu'au bas du dos. Elle attrapait Cassie par les cheveux et la tirait par là dans toute la maison jusqu'à ce que Cassie pleure et hurle de douleur. Et puis un jour... un jour c'est devenu encore pire, elle a lancé le sort de l'imperium sur Sirius, et il n'a rien pu contrôler et s'est retrouvé à torturer Cassie en pleurant de rage. Et ensuite... ensuite... elle a lancé le même sort sur moi pour que je torture Alcyone de cette façon. Et elle l'a refait. Encore et encore et encore. Plus de fois que je ne pourrais les compter. Mais de temps en temps, elle le faisait elle même par pur plaisir de faire mal. Et quand Sirius s'est laissé pousser les cheveux, elle lui a fait subir le même sort. »
Assise sur le canapé entre mes deux aînés, j'avais la tête posée sur les genoux, les bras enroulés autour de ceux-ci, le regard perdu dans le vide en me remémorant toutes ces horreurs.
« Ça a pris trois ans à Cassie et Alcyone pour arriver à ce qu'on s'approche de leurs cheveux. Deux pour Sirius, et un pour moi. Je me suis coupé les cheveux après ça, pour ne jamais avoir à subir ça à nouveau. Alors non, on ne supporte pas que quelqu'un nous touche les cheveux. D'autres questions qui pourraient faire ressortir nos traumatismes d'enfances ? Non personne ? »
Regulus se releva en soupirant, bien vite suivi par Sirius et moi même.
« Je vais aller manger un truc aux cuisines je pense, on y va ? - Ah ouais je me prendrais bien une pizza. - Il est huit heures du matin Cassie. - Et ? - Non rien. Allez allons-y. Sirius tu nous accompagnes ? - Mais après vous. »
Ainsi, on laissa nos amis pantois dans la salle commune avant de partir pour les cuisines.
