37- nothing to say, nothing to do

131 12 0
                                    

Je clignais de yeux doucement en me redressant sur les coudes, encore dans les vapes

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.



Je clignais de yeux doucement en me redressant sur les coudes, encore dans les vapes.

« Mademoiselle Black vous êtes réveillée ? C'est très bien, c'est très bien.
- Je... qu'est-ce qui s'est passée, où est-ce que je suis ?
- Vous êtes a l'infirmerie,
- Pourquoi... ? Le tournoi ! L'épreuve je dois encore...-
- Vous ne devez rien du tout Miss, l'épreuve est terminée, en ce moment même, la cérémonie de remise des prix doit probablement se terminer.
- Mais ce n'était que la deuxième épreuve... je...
- Vous vous êtes évanouie durant la deuxième épreuve, vos amis vous ont emmenés ici, et en voyant que vous ne vous réveilliez pas, Dumbledore à désigné mademoiselle McKinnon à votre place.
- Qui est-ce qui a gagné ?
- Eh bien c'est Monsieur Prewett.
- Hmm... et... Evan ?
- Il a remporté l'épreuve qui avait lieu dans le terrain de quidditch. Mademoiselle Evans avait remporté l'épreuve de Pré-au-lard et Mr Prewett a gagné à l'épreuve de la forêt interdite et celle du château. Enfin bref, chaque soir après les épreuves vos amis m'ont sérieusement enquiquinés pour venir vous tenir compagnie. Vos camarades de dortoir ont apporté tout ces petits présents pour vous chaque jour. »

L'infirmière désigna de la main un tas de paquets cadeaux plus ou moins bien emballés.

« Vos frères sont également passés chaque jour, en compagnie de Monsieur Potter. Et ensuite, quand tout le monde était parti, c'est Monsieur Rosier qui venait vous voir. Il apportait avec lui des livres et parfois même ses devoirs. Le soir précédant l'épreuve du château, il s'est même endormi à votre chevet. Il est venu chaque jour et le pauvre me faisait tellement de peine avec son air triste que je lui ait permis de rester un peu plus longtemps. Enfin bon, vous devez rester à l'infirmerie encore un petit moment même si vous êtes réveillée, je vais vous garder encore un mois. Monsieur Rosier a négocié avec moi pour que vous aillez le droit de sortir accompagné par lui.
- Pourquoi ?
- Eh bien cet été il a effectué un stage avec moi pour apprendre les soins, alors je lui fait confiance pour s'occuper de vous en cas de problème.
- Donc je dois faire une sortie avec Evan tout les jours pendant les quatre semaines où je dois rester à l'infirmerie ? J'y suis obligée ?
- Vous ne voulez pas voir votre ami ?
- Je ne veux voir personne Madame Pomfresh. Je ne veux plus jamais voir personne.
- Je suis navrée Mademoiselle Black, mais vous serez toujours entourée de vos amis. Si vous ne voulez vraiment voir personne, je peux interdire l'accès à vos amis, et leur dire que vous êtes encore convalescente ou que vous ne pouvez pas les voir. Mais j'ai d'autres patients et je ne suis pas toujours disponible pour vous soigner. Monsieur Rosier se destine au milieu médical, il est tout à fait capable de prendre soin de vous. Alors il s'occupera de vous le temps que vous alliez mieux. Et si il faut que cela dure plus d'un mois entier, alors cela durera plus d'un mois, vous resterez ici toute l'année si nécessaire. Maintenant dormez, reposez-vous et appelez moi si vous avez un problème. »





<><><><><>





« Cassiopée ? Es tu prête à y aller ?
- Je  préfèrerais rester ici.
- Ce n'est pas possible et tu le sais très bien. Tu dois sortir de l'infirmerie et continuer de vivre ta vie, c'est ce que Alcyonée aurait voulu.
- Je refuse de parler d'elle.
- D'accord, on est pas obligés de parler d'Alcyonée. On peut parler de ce que tu veux.
- Je ne veux pas parler. Je veux rester ici et attendre.
- Attendre quoi Cassiopée ? Que tu meures ? Que tes frères viennent te sauver, comme d'habitude ?
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire qu'ils t'ont donné la mauvaise habitude de régler tout tes problèmes à ta place et de venir te secourir quand tu ne vas pas bien. C'est eux qui ont pris la décision à ta place de partir de chez vous. Ils t'ont emmenés chez James. C'est eux qui t'ont interdit de me voir. Je crois qu'il est grand temps que tu décides de ta vie. Alors, viens. Je t'emmène. »

Il fit léviter un sac à dos tout en m'attrapant dans ses bras, comme on porterait un princesse de conte de fées.

« Je peux marcher tu sais.
- Pas la peine de te fatiguer Cassiopée. Je suis là pour ça.
- Me porter ?
- T'aider. »

Il marcha dans tout le château, jusqu'à ce que l'on arrive à destination. Il me posa doucement sur un rocher du parc du château. Rapidement, il sortit du sac qu'il avait probablement ensorcelé une couverture qu'il étala au sol, avant de m'en poser une seconde sur les épaules avec beaucoup de douceur, comme s'il avait peur de m'abîmer en étant trop brusque. Evan sortit ensuite du sac magique des livres, ainsi que de la peinture, des pinceaux et deux toiles.

« Est-ce que tu voudrais faire quelque chose en particulier Cassiopée ?
- Non.
- D'accord. »

Evan se ré-avança vers moi en me portant jusqu'à la couverture au sol.

« Rien ne t'oblige à faire quoi que ce soit si tu ne le veux pas, mais sache que je continuerais à te parler et rester avec toi. Je vais lire quelques choses, tu veux que je te fasse la lecture ?
- Fais ce que tu veux.
- Tu as une préférence parmi ceux que j'ai emmenés ? »

Je jetai un coup d'œil aux ouvrages qu'Evan avaient apportés.

« C'est toi qui les a choisit ces livres ?
- Non, c'est Alice et Regulus, pourquoi il y a un problème ?
- Ce livre là, c'est celui que Regulus lisait à Sirius et Alcyone quand on étaient petits. C'était le livre préféré d'Alcyone.
- Les quatre filles du docteur March ?
- Oui. »

Je laissai échapper un petit rire alors qu'une larme coulait sur ma joue. Evan l'essuya avec son pouce.

« Elle s'amusait à dire qu'on était comme les quatre héroïnes de ce roman, ces quatre sœurs si différentes. Sirius était comme Meg avec des rêves simples de bonheur, Regulus comme Jo qui rêvait d'être célèbre mais surtout de tout faire pour prendre soin de nous. Si on avait suivi l'ordre chronologique, j'aurais été Beth et elle Amy, mais ça a toujours été Alcyone la gentille et douce Beth. Moi je suis plus comme Amy. Et comme elle je suis une égoïste.
- Tu sais que dans le roman, Laurie, le meilleur ami de Jo, donc Regulus, finit avec Amy... ?
- Tu as lu le livre ?
- Bien sur que je l'ai lu. Regulus m'a dit il y a presque dix ans que c'était aussi ton livre préféré alors bien sûr que je l'ai lu.
- Tu veux bien me le lire... ?
- Évidemment. »

Je me lova contre lui et il me fit la lecture un bon moment avant de me ramener jusqu'à l'infirmerie.

Ce petit rituel dura pendant plusieurs semaines, presque deux mois, durant lesquels il me fit rattraper tout les cours que je manquais et me rendit petit à petit le sourire. Un beau jour, je me réveilla et je me sentis mieux. Ce n'était pas parfait, mais je savais depuis un moment déjà que j'allais mieux. J'avais simplement peur de devoir affronter le regard des élèves de Poudlard, surtout mes amis, qui avaient du se sentir trahis par mon refus de les voir.

« Cassiopée tu es sûre de toi ? Tu es prête ?
- Je pense que oui...
- Alors allons-y. »

Evan et Madame Pomfresh, me tenant chacun par un bras, poussèrent les portes de la Grande Salle.

« Mademoiselle Black ? »

À la grande surprise, Madame McGonagall, que j'admirais beaucoup, me serra rapidement dans ses bras.

« J'étais très inquiète pour vous Miss, tout comme eux. »

Elle s'écarte pour me laisser apercevoir mes frères et tout nos amis qui se précipitèrent vers moi.

« Cassie !
- Cass !
- T'es revenue ?!
- Tu nous a tellement manquée !! »

Sous les yeux émotifs et légèrement larmoyant de la directrice de la maison gryffondor et l'infirmière du château, ils me firent un énorme câlin alors que je riais.

C'était une belle histoire qu'on vivait tous ensemble, il faut se l'avouer.

Les Triplets BlackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant