La journée était ensoleillée. Le soleil brillait sur l'eau scintillante du ruisseau. Les oiseaux gazouillent joyeusement. Les feuilles des arbres se balançaient doucement sous l'air du vent.
Au loin, dans une tour cachée au milieu de la forêt, Rayhana était réveillée depuis une heure déjà.
Les volets ouverts afin de laisser la douce chaleur rentrer dans la tour, elle était assise au milieu de la pièce, en train de peindre avec ses doigts une toile qui semblait représenter tout et rien en même temps. Elle aurait dû commencer sa journée en s'attaquant au ménage, elle en avait conscience, mais elle n'avait pas pu résister aux quelques minutes de quiétude que lui procurait la peinture.
Une fine brise s'engouffra dans la pièce et vint chatouiller son nez. Elle ferma les yeux afin d'en profiter le plus possible. Aujourd'hui allait être une belle journée, elle en était persuadée. Le début de l'été, sa saison préférée, commençait à se faire sentir. L'air était plus chaud, les arbres se drapaient de feuilles, les fleurs éclosaient, ce qui propageaient une merveilleuse odeur. Bref, la nature semblait renaître. Cette période rendait toujours Rayhana folle de joie.
Elle entendit soudainement un léger pépiement bien reconnaissable. Elle ouvrit les yeux afin de chercher du regard le responsable, mais ne trouva rien. Ce fut à ce moment précis qu'une petite forme atterrit sur sa tête.
Rayhana se mit à rigoler doucement en attrapant ladite forme, qui se trouvait être son ami caméléon, Pako. D'autre aurait pu être apeuré de sentir un caméléon leur tomber dessus, mais elle commençait à en être habituée, après plus d'un an de connaissances.
- J'espère que tu n'espérais encore pas me faire peur, parce que laisse-moi te dire que c'est raté! s'esclaffa Rayana en déposant Pako sur un petit tabouret. Un jour, peut-être, tu y arriveras.
Elle haussa les épaules, amusée. Pako, de son côté, poussa un soupir façon caméléon, avant de lui lancer un regard de défi, qui laissa Rayhana penser que ce ne serait sûrement pas la dernière fois qu'il tenterait.
La jeune femme redirigea son attention vers sa peinture. Elle avait beaucoup avancé aujourd'hui. Son travail commençait à être à son goût. Elle voulait continuer, mais elle savait bien qu'elle devait se mettre au ménage avant que sa mère arrive. Se levant, elle rangea son matériel à la quatrième vitesse, avant de se diriger vers le placard à balai, prête à commencer.
Pourtant, cinq minutes plus tard, elle se retrouva assise sur le rebord de la fenêtre, à contempler l'horizon. Elle n'avait pas pu s'empêcher de profiter des merveilles de la nature pendant quelques minutes. Elle savait bien qu'à la seconde où sa mère allait arriver, elle n'aurait plus ce privilège. Sa mère n'aimait pas quand elle se mettait à trop admirer le monde extérieur.
Pako, qui avait grimpé sur son épaule quelques instants plutôt, se mit à pointer du bout de sa queue l'orée des bois. Rayhana savait très bien ce qu'il essayait de lui dire.
- Voyons Pako, tu sais très bien qu'on ne peut pas! Mais si tu sais, ajouta Rayhana sous l'air interrogatif de Pako. Je dois rester dans cette tour pour ma sécurité. Et, de toute façon, ce n'est pas si désagréable ici.
Rayhana soupira et reprit sa contemplation. Ce n'était pas un mensonge; elle aimait bien sa vie. Elle était simple et sans tracas, bref, tout ce que n'importe quel humain souhaiterait.
Malgré tout, elle semblait avoir un vide qui habitait perpétuellement son cœur. Un vide qui pourrait se caractériser par un manque d'aventure. Pourtant, Rayhana ne se plaignait pas; elle comprenait pourquoi elle ne pouvait pas quitter sa tour.
Son regard se dirigea vers le ciel sans nuages. Demain allait être son anniversaire. Ce serait également la journée où les mystérieuses lumières allaient illuminer ce même ciel.
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Réécriture de Raiponce - La Forêt des Druides Ancestraux
FanfictionRayhana a rêvé toute sa vie de découvrir la vérité derrière les lumières qui, chaque année, apparaissent dans le ciel le jour de son anniversaire. Malgré tout, elle sait qu'elle ne pourra jamais le savoir, pour plusieurs raisons dont sa mère, Mère G...