Petite famille

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Comme tous les matins, des cris me font sourire, ces petites voies courant vers notre chambre m’offre le bonheur chaque matin. Leur bonne humeur débordant d’amour dès qu’ils franchissent la porte, se bombardant directement dans notre lit. Moi faisant mine d’être surprise chaque matin juste pour les entendre rire de mon expression, ces tendres rires qui réchauffent mon cœur refroidi par les nuits solitaires. Ce sont mes enfants, ceux pour qui je pourrai donner ma vie, au sens propre d’ailleurs. Je me perds moi-même pour leur donner ce sourire, pour entendre leurs rires et partager tant de choses avec eux.

« Maman, j’ai faim ! » Une petite fait la moue croisant ses bras avec ce petit regard fixe censé être intimidant. Je la trouve tellement mignonne du haut de ses quatre ans et pourtant si sûre d’elle.

« Veuillez m’en excuser princesse » je la chatouille et sa mine de chef de maison se transforme en un large sourire.

Lançant mes jambes hors du lit, les deux monstres décident de faire la course. Un léger grognement attire mon attention sur l’autre côté du lit, un léger sourire sur son visage endormi. James et moi sommes mariés depuis douze années maintenant, même si notre relation à beaucoup changée depuis, nous sommes toujours là l’un pour l’autre. L’amour d’autant n’est peut-être plus, mais j’ai toujours cette envie d’être près de lui. Une amitié très forte est restée, telle qu’elle était par le passé. Nous continuons à vivre ensemble pour les enfants, mais sans doute parce qu’aucun de nous n’a vraiment l’envie de changer ce que nous avons. C’est une amitié avec un petit plus, nous continuons aussi de nous faire plaisir et de nous câliner comme mari et femme, ce que nous sommes encore après tout. James m’offre toujours ce sentiment de sécurité et de normalité qui me tiennent sur terre, notre relation est confortable et nous ne cherchons pas plus pour le moment. Je teste malgré tout consciente qu’il finira par partir vers une autre un jour, mais tant que ça dure, je n’y vois pas d’inconvénient.

« Quelqu’un s’est perdu dans ses pensées, on dirait » sa voix fatiguée et craquante résonne près de mon oreille. Je n’avais pas connaissance de sa proximité, un sourire sur ses lèvres « Bonjour à toi » me salue James avant de déposer un doux baiser sur mes lèvres. Geste que je ne refuse pas, c’est toujours autant agréable de l’embrasser. Je ne peux pas dire que tout sentiment à disparu à son égard, j’aime cet homme et ça sera pour toujours. Il m’a offert une vie confortable, heureuse et deux enfants pour qui on s’entend tellement bien. Il a été mon pilier quand j’ai commencé ma carrière en me soutenant dans toutes mes décisions même les plus difficiles. Cet homme est et restera mon amour pour la vie, simplement qu’il n’est pas mon âme-sœur. Mon cœur bat pour lui, mais ne s’affole pas, il n’y a plus d’électricité lorsqu’il m’embrasse. J’aime son contact, mais ce n’est plus que du plaisir, il n’y a plus cette super connexion, bien qu’il soit toujours un super coup au lit !

« Bonjour amant » je souris contre ses lèvres avant de lui rendre son baiser matinal si tendre. Rapidement, des petits pas lourds font irruption dans notre lit nous séparant et nous rions. Ce n’est pas Zoé, mais Liam, un petit gars un peu joufflu mais tellement mignon. Toujours aussi innocent qu’un enfant de six ans, mais si mature pour ses dix ans. C’est mon petit gars et il me rend tellement fière d’être sa mère. Un sourire au coin de son visage, conscient qu’il a réussi à attirer notre attention avant de nous faire signe de le suivre. « Des enfants qui ont faim » je souris et James confirme d’un signe de tête avant de m’embrasser la joue et de quitter la chambre.

J’entre dans la cuisine sentant déjà la bonne odeur d’un café fait à l’ancienne, je souris comme une enfant parce que j’aime tellement ça. Il m’aura fallu du temps pour convertir mon partenaire de vie, mais maintenant qu’il s’y est habitué, il ne fait plus la différence. Il croise mon regard et me sourit à son tour avant de partir dans une négociation quant au petit-déjeuner. « Mais je veux du bacon et des œufs moi ! » Gronde Liam en croisant les bras voulant tenir tête à sa petite sœur impassible.

« Je suis la fille, je dois choisir ! » James a failli s’étouffer dans sa tasse tandis qu’il me lance un regard interrogateur. Je hausse les épaules ne sachant absolument pas d’où elle peut tenir une telle phrase.

« Papa ! Dis-lui que je suis le plus grand et que je suis plus un chef qu’elle » sort de nulle part Liam vraiment sûr de lui, je retiens un rire si profondément que j’en attrape une toux. Toujours appuyer contre l’ouverture de la porte, je regarde mon mari ne pas savoir quoi répondre aux enfants.

« Très bien, le choix n’appartient ni à la seule fille ni à celui qui est l’aîné. Vous êtes tous les deux aussi important l’un que l’autre dans cette famille. On doit toujours trouver la bonne solution pour convenir à tout le monde parce qu’on s’aime tous d’accord ? » Les deux enfants acquiescent avec une moue et des bras croisés, réalisant tous les deux qu’ils ont perdu. Leurs regards de déception me fendent le cœur de maman et je ne peux résister longtemps. « Puisque c’est ainsi, je vous propose la solution suivante, papa fera l’omelette au bacon et maman va s’occuper du pain perdu » ensemble, ils crient leur joie levant leurs petits bras en signe de triomphe. Je souris contente de leur faire plaisir avant de me tourner vers James qui a déjà la poêle en main m’offrant un clin d’œil.
Le reste du petit-déjeuner se passe dans une ambiance drôle, les enfants expliquant chacun son tour leurs journées de chacun la veille. Il y avait une soirée pour le travail hier soir, nous avons fait garder les petits et sommes rentrés tard. J’ai pu passer une agréable soirée en compagnie de mes amis, les revoir m’a fait tellement de bien et nous avons pu parler de ce nouveau projet qui va enfin voir le jour. Je suis si excitée, mais tellement peur que ça ne se passe pas comme prévu, je veux dire, je sais dans quoi je m’engage puisque que nous avons réalisé ce projet avec toute l’équipe. Mais j’ai tellement peur que ça ne soit qu’une mauvaise chose et que les gens n’aiment pas, peur de me retrouver loin de mes enfants. Les contrats ne sont généralement pas à côté de chez nous et lorsque je m’absente, cela dure quelques mois où ma famille me manque tellement. Mais ce travail est toute ma joie, je me sens tellement bien lorsque je joue sur un plateau. Avant de réaliser que la table était à présent vide, je venais encore de me perdre. Je me dresse lorsque j’entends l’eau couler dans l’évier, James se prépare pour commencer à laver notre vaisselle. Sans dire un mot, ce qui est commun entre nous maintenant, c’est qu’il n’y a pas besoin de parler pour apprécier la présence de l’autre. J’attrape un torchon, attendant qu’il commence pour l’aider dans sa tâche. Il me donne un léger coup de son épaule en me souriant tendrement, je comprends alors qu’il sait à quoi je pense et ne veux pas me forcer à parler. Je pose ma tête sur son épaule regardant ses mains travailler, ce simple contact me rassure parce que je sais qu’il sera toujours là pour moi, mais surtout pour nos enfants. Un baiser sur mon front lorsqu’il se penche pour déposer la première tasse prête à être séchée, je souris à sa tendresse et c’est en silence que nous avons partagé la vaisselle de ce matin.

« Maman, on va être en retard ! » Est-il si tard que cela ? Je donne un coup d’œil sur l’horloge qui indique déjà près de huit heures du matin, le temps passé dans mes pensées est plus long ce matin. Je devrai penser à appeler mon amie pour en discuter, elle a toujours de bons conseils et sait bien comment me rassurer.

« Très bien allons-y dans ce cas » je me tourne et Liam éclate de rire en désignant ma tenue.

« Tu vas y aller en pyjama ? » James se tourne à son tour un sourire moqueur sur le visage, je lui offre un sourire timide courant vers la chambre pour enfiler une tenue plus correct. Liam doit se rendre à l’école, ce gamin est tellement mature qu’il se débrouille toujours seul le matin ne voulant pas de notre aide. Je suis fière, même si je me sens parfois inutile.

« Est-ce mieux de cette façon messieurs ? » Je joue sur un accent médiocre échouant mon entrée, mais cela les fait rire. James m’assure d’habiller Zoé pour la crèche et de s’en occuper avant de m’embrasser pour me rassurer et nous prenons la route.

Sur le trajet, Liam ne cesse de parler du dernier cadeau que son ami Dylan a obtenu. Un drone qui peut voler si haut qu’il touche les nuages et en plus, il peut tout filmer même les filles. Encore une fois, je retiens un rire à la façon dont cela sort si naturellement à son âge. Nous discutons de ce qu’il a prévu aujourd’hui avant qu’il ne se précipite hors de ma portée pour rejoindre ses amis sans même m’adresser un mot. Cet enfant est heureux d’aller à l’école, mon gamin n’est pas comme les autres et je souris à cette pensée. J’aime ce temps passé à marcher seule pour rentrer à la maison, je m’arrête passant devant un petit café privé. Sans vraiment réfléchir, j’y entre et m’installe dans le fond avant de prendre mon téléphone et d'appeler mon amie.

Scar : ravie de voir que tu es encore en vie !

Moi : Je suis désolée d’être partie aussi vite hier soir, j’avais besoin de rentrer à la maison et m’assurer que tout allait bien.

Scar : Tu es tellement mère poule ! Laisse tes gamins respirer et amuse toi de temps en temps !

Moi : Comment tu fais toi ? Je veux dire, tu as Rose et Cosmo, comment tu fais pour les laisser et ne pas ressentir cette culpabilité ?

Scar : oh, mais je la ressens chaque minute, je choisis juste de l’ignorer un peu et de prendre du temps pour moi ! Tu es une femme avant d’être une mère Alya, tu dois comprendre que tu ne peux pas les rendre heureux si tu ne l’es pas toi-même !

Moi : Mais je suis heureuse Scar !

Scar : Vraiment ? Je te rappelle ce que tu as raconté hier soir ?

Moi : Attends ! Qu’est-ce que j’ai dit et à qui ?

Scar : Tu nous as rejoint moi et Lizzie à l’extérieur, tu as commencé à nous parler a quel point tu aimais ton mari, mais que ce n’était plus ta vie. Que tu te fermais dans une relation fantôme juste pour ne rien perdre ! Merde, ça veut dire quoi ça Alya ?

Moi : Lizzie a entendu tout ça ?

Scar : Aussi clairement que moi, ouais

Moi : Merde ! Je t’expliquerai plus tard d’accord ? Mais ne t’inquiètes pas, ma situation n’est pas des plus malheureuse, je t’assure. Chacun s’y trouve et c’est bon pour le moment.

Scar : Ouais, si tu y crois ! Bref, je dois y aller, n’oublie pas la réunion de demain, je te tuerais si tu n’y venais pas ! Bye idiote

La conversation prend fin lorsque Scarlett finit l’appel et je souffle, lâchant la pression. Merde, je devais avoir sacrément bu hier soir pour lâcher notre accord devant d’autres personnes, en particulier devant Lizzie. Je veux dire, je suis habituée à cette femme, mais seule Scarlett connaît ma vie intime. J’ai toujours été fan de la blonde et quand nous avons commencé à travailler ensemble, ce qui remonte à quelques années, bien avant les projets Marvel. C’est avec elle que j’ai joué pour la première fois, un petit rôle, une simple apparition et nous sommes devenues amies. Lizzie, c’est autre chose, je suis tellement fan de son travail, quand on s’est rencontré pour tourner ensemble, j’en étais toute crispée. On s’est rapproché au début, surtout quand nos personnages sont devenus eux aussi proches à l’écran. Je me sens toujours timide quand elle est là, mais tout semble si simple en même temps. Et puis, je ne suis pas du genre à étaler ma vie privée même sur le plateau. Maintenant, elle sait et j’espère vraiment que ça restera pour elle, que personne d’autre n’a entendu ou que je me suis lâchée ailleurs que sur l’épaule de Scarlett et Lizzie ! Puisque Liam est à l’école et que James s’occupe de Zoé, je décide de me promener et mes pieds m’emmène jusqu’à mon ancienne maison, celle où se trouve encore mon père et mon petit frère beaucoup plus jeune que moi. Ethan est un adolescent compliqué, garçon devant grandir sans sa mère, malgré tous les efforts de notre père pour être à la hauteur, Ethan ne se remet pas de l’accident. Celui où il était avec notre mère quand un chauffard ivre leur ait rentré dedans touchant le côté conducteur, notre mère n’a pas survécu au coup et n’a visiblement pas souffert. Elle nous manque chaque jour, mais mon petit frère est le plus fragile d’entre nous. J’aime lui rendre visite dès que je le peux, je sais qu’il sera présent ne commençant les cours que dans l’après-midi aujourd’hui.

« Alya ! » Mon père me porte à ses bras dans une étreinte que je rends volontiers m’oubliant un instant dans notre échange. « Entre, j’ai du bon café » Il sait comment m’attirer dans une cuisine, c’est lui qui m’a transmis l’amour du bon café fait à l’ancienne et parfumé à la chicorée. Ma mère n’aimait pourtant pas ça, préférant le thé que la caféine. « Ethan, ta sœur est ici » Des râlements suivent ses pas au-dessus de l’escalier, il passe la tête pour voir si c’est vrai. Je soupçonne mon père d’utiliser mon nom pour faire bouger mon petit frère de sa chambre quand il le faut. Son visage renfrogné se change facilement en un large sourire à ma vue.

« Hey frérot, contente de te voir aussi » je lui lance lorsqu’il atterrit droit dans mes bras marmonnant que papa a été énervant avec lui cette semaine. Comme si je pourrai changer la méthode de mon père, même méthode qu’il a utilisé avec moi et franchement, je n’ai jamais eu à me plaindre. Je souris lorsqu’il me demande de le rejoindre dans sa chambre après avoir pris un café avec papa.

« Peut-être qu’il te parlera à toi, il n’a pas voulu aller en cours depuis deux jours. Il descend à peine, ne prétendant ne pas avoir faim. Je crois qu’il se ferme à nouveau sur lui-même » je peux sentir l’angoisse monter dans sa voix alors qu’il s’inquiète beaucoup pour son jeune garçon. Ce qui n’est pas étonnant, Ethan est un adolescent qui se trouve être dans une période dépressive et vit d’angoisse depuis son enfance. Lorsqu’il s’enferme sur lui-même, seule ma mère savait comment l’en sortir et depuis qu’elle n’est plus, c’est difficile de le garder hors de l’eau.

« Je vais tenter tout ce que je peux papa, mais je ne suis pas elle ! Je l’aime tout autant, mais il ne s’ouvre pas à moi non plus. Il me parle, mais des problèmes des autres pour cacher les siens » J’essayerai toujours malgré tout, il est mon petit frère, mon premier bébé. Notre mère a eu une phase dépressive elle aussi, et ce, a la naissance d'Ethan. Je me suis pas mal occupé de ce petit abruti durant les trois premières années de sa vie, le temps que ma mère retrouve sa joie de vivre. Elle ne l’a jamais vraiment fait, mais elle a tellement essayé, elle le voulait tellement qu’elle a pu s’en convaincre. Mon père me regarde, ses yeux brillants alors que je comprends que parler d’elle est encore très douloureux pour lui aussi. Je l’amène dans une étreinte le serrant aussi fort que je peux et nous parlons un peu de son travail, mais surtout du mien. Lui expliquant le futur projet qui se réalise très bientôt, mon angoisse de quitter ma famille et il me rassure que tout ira bien. Son ton sûr de lui m’apporte peu de réconfort, je souris et termine ma tasse de café avant de prendre une grande inspiration et de monter à l’étage.

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Hello les chatons, j'espère que ce premier chapitre vous aura plus. C'est un peu fade sans doute mais ce n'est que le premier et je tenais à présenter avant tout la famille d'Alya

J'essaierai de poster le plus rapidement, à bientôt les chatons ❤️

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