Infinity

Et si on allait trop vite ?

« Parle vite s’il te plaît, Lizzie » je la supplie, ne voulant pas rester plus longtemps seule avec elle. Scar m’a proposé de rester pour m’aider, mais je lui ai fait comprendre que je devais passer par là pour en comprendre plus et elle n’a pas insisté plus que ça avant de nous attendre dans la voiture.

« Alya, je suis désolée si j’ai pu te faire du mal par le passé, je ne comprenais pas et.. » Elle se lance et je sens immédiatement une légère colère monter en moi.

« Tu ne comprenais pas ? Sérieusement Lizzie, je t’ai envoyé tellement de signaux que même la naza les a sans doute captée ! Merde, je savais que c’était une mauvaise idée » je la coupe directement ne voulant pas connaître la suite parce que je savais que ça allait ouvrir une blessure non guérie.

« Non, attends, s’il te plaît ? » Elle m’arrête me tenant le poignet alors que je lui tournais le dos pour sortir. Son regard se fait humide et je sens qu’elle va pleurer, je lutte contre moi-même pour ne pas la serrer dans mes bras la voyant si vulnérable. Non ! Elle ne peut pas, je ne dois pas non plus… « Alya, son chuchotement me donne un énorme frisson dans la nuque et je baisse les yeux, me sentant coupable de la rendre aussi triste. Bravo, elle réussit encore à me faire culpabiliser alors que je n’y suis pour rien mais c’est plus fort que moi. « S’il te plaît, regarde-moi » et elle me force à la regarder soulevant mon menton de son index, sa voix me suppliant de le faire.

« Lizzie je… » et je ne peux plus réfléchir, cette sensation si douce mais cette fois si réelle. J’ai tellement souhaité ressentir cela par le passé, tellement voulu partager une proximité aussi rapprochée avec elle. Voilà qu’elle se laisse aller et dépose ses lèvres sur les miennes me faisant taire de la meilleure des manières si peu orthodoxe qu’elle doit. « Je ne sais pas si… » j’essaie de me défendre entre deux baisers quand elle s’écarte en arrière pour me regarder droit dans les yeux avec cette lueur que j’aime tellement voir dans ses iris verts.

« Tu ne le veux pas ? » Sa voix est presque brisée alors que ses yeux me suppliant de continuer, de ne pas résister et de lâcher prise. Une nouvelle sensation se dresse, soudain, je n’ai plus envie de douter, je veux juste ressentir à nouveaux ses lèvres sur les miennes et je lui rends son baiser d’abord doucement. Très vite, la tendresse s’efface et on se veut plus vorace se plongeant l’une dans l’autre. Sa main vient se déposer sur ma nuque me rapprochant encore pour dans le baiser et je tire légèrement sur ses hanches pour qu’il ne reste plus aucun espace entre nous deux. Je ne veux pas que cela s’arrête, j’ai besoin qu’elle me touche, qu’elle m’embrasse, mais surtout sentir sa chaleur. Je lui mordille la lèvre inférieure en profitant de son étonnement pour laisser ma langue suivre la sienne dans une danse acharnée pour le pouvoir. Dieu je me sens toute dépourvue de bons sens, comme un enfant qui fait une bêtise mais qu’il sait que personne ne le prendra et qu’il peut donc continuer.

« C’est bon pour toi ? » Je vérifie avec elle avant de faire un geste de plus, je le veux vraiment mais son approbation compte tout autant.

« Alya, tais-toi » et rapidement, ses lèvres se rattachent aux miennes dans un acharnement de plaisir. Je glisse une main vers sa cuisse redressant sa jambe sur mon côté quittant ses lèvres pour parsemer son cou de baisers. Je mordille légèrement sa clavicule avant d’apaiser la tension en humidifiant la zone d’une douce caresse de ma langue quand je sens un léger grondement dans sa gorge et je souris. Je reviens à ses lèvres remontant sa cuisse de ma main jusqu’à sa taille, pressant doucement la peau à travers la chemise.

« Hey je… Putain de merde, moi qui venais sauver ton cul de petite salope ! » Lâche en trombe Scarlett nous faisant sursauter l’une loin de l’autre. Je reprends peu à peu mes esprits n’osant pas regarder dans la direction de Lizzie, toute aussi gênée que moi de la situation.