Retour au réel

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« Dépêchez-vous ou nous serons en retard ! » Je hurle au bas des escaliers après Liam et Zoé qui sont partis chercher un truc de dernière minute dans leurs chambres. Leurs pas lourds se font entendre alors qu'ils descendent tels des éléphants. Un sourire sur leurs visages et ils courent directement à la voiture mais je les arrête avant qu’ils ne puissent monter à l’intérieur. « Doucement, je peux savoir pourquoi ce sourire ? » Liam ne répond pas et hausse les épaules mais ne faiblit pas face à mon regard de maman menaçante, ouais, on dirait plus un raté mais j’essaie de toutes mes forces.

« C’est un cadeau pour l’amoureuse de Liam » souffle Zoé, sur qui ce regard marche encore. La petite essaie de ne pas croiser mon regard comme si elle était la coupable, même s’il n’y en a aucun dans l’histoire.

« Alors comme ça, on a une amoureuse ? » je lui souris parce que je n’ai jamais entendu parler de cette fille et pourtant, le sourire qu’il a sur le visage me dit qu’il tient à elle-même si c’est d’une manière enfantine. Je finis d’installer Zoé dans son siège et vérifie que la ceinture du garçon est bouclée avant de prendre place derrière le volant.

« Qui est amoureux ? » Lizzie s’interroge en grimpant sur le siège passager à lavant, oh je n’ai pas précisé ? Un peu plus d’une semaine vient de s’écouler, plus précisément neuf jours qu’elle n’a plus quitter ma maison sauf pour ses réunions. Pour ne pas me déplaire, et puis ça me fait quelqu’un à avoir puisque Sam est pratiquement toujours avec nous et James. La relation avec la blonde n’est pas si mal, on s’entend plutôt bien et les enfants l’adore, du moins Liam ! Zoé n’a pas encore pu assimiler Lizzie dans sa vie donc cela prendra un peu de temps avec Sam.

« Mon petit garçon, mon bébé est amoureux ! » Je hurle presque en démarrant la voiture et Liam sursaute avant de croiser ses bras, lui qui n’aime pas quand je l’appelle mon bébé. Oh ce qui me rappelle que Lizzie n’a toujours pas réagi, donc soit elle ne l’a pas entendu cette nuit-là ou elle préfère l’ignorer. La conversation tourne un peu sur le sujet de cette mystérieuse fillette que le garçon a promis de me présenter un jour à contrecœur. Le calme revient alors nous arrivons près de l’école, je me place juste devant et la dame de sécurité les laissés sortir. Les deux lui font signe de la main avant de courir vers leurs copains respectifs et je souris. Il est maintenant l’heure pour nous de rejoindre le reste de l’équipe car le tournage commence aujourd’hui et par chance, c’est à la maison pour l’instant. Ce qui était une des conditions de Scarlett et j’apprécie ça tout autant qu’elle. Ma jambe tremble un peu chaque minute prise dans le trajet, je ne devrais pas être autant nerveuse car je connais presque toutes les personnes présentent mais c’est un projet nouveau. Nous nous sommes beaucoup investies avec mes co-stars et si ça plante, je sais qu’elles en seront bien plus abattues que moi.

« Hey tout ira bien, nous serons avec toi » La main de Lizzie vient se poser sur ma cuisse tremblante et elle me sourit. Ce que je lui rends mais je finis par garer le véhicule que le bas-côté pour souffler un instant et reprendre mes esprits. « Veux-tu que je prenne le volant ? » Sa voix est douce et ses yeux cherchent quelque chose sur mon visage, vacillant entre mon regard et mes lèvres. Quand elle remarque que je ne prends pas l'attention à ses paroles, m’enroulant encore une fois dans ce qui pourrait mal se passer, ses lèvres se plaquent contre les miennes attirant toute l’attention qu’elle veut.

Ses mains remontent jusqu’à la racine de mes cheveux me poussant un peu plus dans ce baiser. Je la serre par son dos et elle glisse l’une de ses mains le long de mon côté. Ses lèvres quittent les miennes pour s’attaquer à ma clavicule et je réponds en penchant la tête pour lui laisser de l’espace. Fermant les yeux au doux contact de sa bouche sur ma peau nue, elle essaye de m’attirer plus près mais la position du véhicule ne le permet pas. Ce qui ne nous arrête pas dans notre élan, sa main descendant dangereusement le long de l’intérieur de ma cuisse et cette fois, je n’oppose aucune résistance. Quand mon téléphone sonne à travers les haut-parleurs de la voiture ce qui nous fait sursauter et rire avant que je ne choisisse de répondre à l’appel.

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