Le destin en veut autrement

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PDV Sam
Seule sur un banc, tentant d’assimiler tout ce qui a été dit, tout ce qui vient de se produire. James m’a avoué vouloir être avec sa femme, dit comme ça, ça paraît logique, mais lorsqu’on sait qu’il n’y avait plus rien entre eux, d’après ces dires. Maintenant, le doute s’est installé, est-ce qu’il m’a raconté des mensonges simplement pour m’attirer dans son lit ? Est-ce qu’il était sérieux ou du moins, pensait-il l’être ? Est-ce qu’il le pensait quand il m’a dit qu’il tenait à moi avant de la choisir elle ? Je ne sais plus quoi en penser ! Je veux dire, c’est possible qu’il ait cru que tout était fini avec Alya puisqu’elle semble y croire elle aussi. Est-ce qu’elle pourrait jouer sur les sentiments d’Elizabeth ? Un instant, je suis certaine qu’ils ne s’en rendent pas compte de leur attirance l’un envers l’autre, car après tout, ils sont toujours mariés et ont vécu tellement de choses ensemble. De l’autre, avec le doute, la pensée qu’ils continuent de se retrouver au lit pour jouer de leurs corps en étant conscients de ce qu’ils font. Par leurs actions, l’un envers l’autre, j’ai compris très vite que leur lien ne peut être brisé, mais qu’est-il réellement ? Alya semble aller très mal, elle donne plus l’impression d’être celle qui s’est fait prendre dans un piège plutôt que l’inverse.

« Tout va bien mademoiselle ? » La voix d’un homme qui m’aborde me tire de mes songes, un homme oui, mais pas celui dont j’aurais aimé l’entendre.

« Très bien oui »

« Vous êtes sûre ? Vos larmes ne sont pas du même avis que vous » Mais qu’il est collant celui-là !

« Écoutez, au risque de paraître désagréable, je ne vous ai pas demandé de venir vérifier et encore moins d’insister ! J’aimerais être seule, c’est un peu le but d’être assise ici sans compagnie, il me semble » L’homme lève ses mains en signe de reddition et s’en va sans glisser un autre mot, un long soupire s’échappe le souffle tremblant. J’ai juste besoin d’y réfléchir un peu, ou même voir beaucoup !

PDV James

Je reste là, debout au beau milieu du salon tel un idiot cherchant à réparer ses erreurs, parce que oui, je viens d’en commettre un énorme. Rompre avec Sam n’était sans doute pas ma meilleure action de la journée, mais elle doit savoir ce que je ressens au fond. Bien sûr que j’aime cette femme, je peux facilement imaginer une vie en sa compagnie, mais ce n’est pas à elle que je pense sans arrêt. Ça craint l’amour n’est-ce pas !

« James ! » La voix grave d’Alya se fait entendre alors qu’elle s’apprête à descendre la dernière marche de l’escalier. « Je t’appelle depuis là-haut, qu’est-ce qui te prend autant de concentration ? »

« Oh rien, j’attends simplement que les enfants se préparent pour aller au parc » Agissant comme si tout va bien, je tente de feinter un sourire et une mine sans sentiment particulier. À son regard, j’en conclus qu’elle n’y croit pas, mais ne s’aventure pas plus loin dans une demande d’explication, ce qui me convient parfaitement. « Si tu te sens mieux, tu pourrais peut-être nous accompagner, un peu d’air devrait te faire du bien »

« J’ai eu la nuit pour prendre l’air James » D’accord, je devine qu’elle est encore fatiguée à son ton. Alya se dirige ensuite vers la cuisine et sans trop réfléchir, je la devance afin de nous servir un café chaud. Les deux tasses à peine posées sur la table, un large sourire s’installe sur son visage, bien que je devine rapidement qu’il ne m’est pas destiné. Une lizzie endormie passe la porte en baillant, je comprends pourquoi Alya est aussi accro à cette femme, il faut avouer qu’elle est sexy même au réveil. La mère de mes enfants se lève et la prend dans ses bras, cet échange semble durer des heures interminables.

« Maman ! Liam ne veut pas me rendre mon chouchou, mais je dois le mettre pour aller au parc ! » Dieu merci, ma fille intervient sans réfléchir à l’instant qu’elle interrompt, me sauvant de cette longue attente. « Oh Lizzie » Et la gamine lui grimpe dans les bras, pas de mépris, j’apprécie l’actrice bien que j’ai l’impression qu’elle est déjà bien ancrée dans notre famille, peut-être un peu trop à mon goût. Jaloux ? N’exagérons rien ! « Vous devez venir avec nous au parc, hein papa ? » Cette gamine aura ma peau, comment dire que non, je préfère être seul avec eux plutôt que d’être accompagné, mais surtout témoin de leur amour.

InfinityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant