Chapitre 3 : S'il vous plaît

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- Bonsoir Professeure.

Lorsque Harry entra dans le bureau, la directrice se leva précipitamment de sa chaise en apercevant ce qu'il tenait dans ses bras.

- Qu'est-ce que...? s'exclama-t-elle.

- Ne le réveillez pas s'il vous plaît, il est très fatigué.

- Mr Potter, pouvez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ?

- Eh bien,... j'ai trouvé Malefoy dans les toilettes des filles du deuxième étage. Il était seul et complètement paniqué. Je ne sais pas se qu'il lui est arrivé mais il a 6 ans et semble n'avoir aucun souvenir d'après cette époque. J'ai réussi à le calmer et à le ramener ici mais je vous avouerai que je ne sais plus quoi faire à présent.

La directrice sembla perdue et ne dit rien, réfléchissant soigneusement. Harry patienta, le petit corps chaud de Drago contre sa poitrine.
Puis la dame reprit la parole :

- Je n'en sais pas plus que vous Mr Potter. Pour l'instant vous allez passer la nuit, nous aviserons plus tard. Je vais appeler Miss Parkinson, peut-être sait-elle quelque chose.

Harry eu un sursaut imperceptible à l'entente de ce nom. Pansy Parkinson était Préfète de Serpentard et une des personnes les plus proches de Malefoy, il était donc normal de l'informer rapidement de la situation. Mais Harry se demandait bien comment allait réagir la jeune fille en apprenant que son "Drago chéri" était redevenu un petit garçon de 6 ans.

La directrice matérialisa son patronus et l'envoya réveiller Parkinson pour qu'elle vienne d'urgence dans son bureau, puis elle s'assit et proposa du thé à Harry qui accepta volontiers. Celui-ci s'assit à son tour, calant le petit garçon endormi sur ces genoux.
Ils discutèrent en attendant la jeune fille.

- Eh bien, soupira la directrice, il n'est plus étonnant de vous voir mêlé à tous les événements étranges qui ont lieu dans ce château, Mr Potter.

Harry eu un rire sans joie.

- Oui, répondit-il, il faut croire que je n'aurai pas une seule année tranquille dans cette école.

Il marqua une courte pause avant de reprendre.

- Malefoy, hésita-t-il, j'ai entendu le récit de son enfance lors de son procès, mais je ne pensais pas que le petit Drago de 6 ans était aussi éloigné du jeune Malefoy que j'ai rencontré en arrivant ici.
Pour tout vous dire, il m'a fait penser à moi, seul et terrifié, prostré dans un coin.

- Je pense, Mr Potter, que votre enfance et celle de Mr Malefoy ont été similaires sur plusieurs points. Sûrement plus que vous ne l'imaginez.

- Avant son procès, je pensais que ce n'était qu'un gamin pourri-gâté qui ne manquait de rien. Mais maintenant je me rends compte qu'il a beaucoup manqué d'affection. Autant que moi. Et... ça me donne envie de -

Ils furent interrompus par des coups à la porte, et une brune en furie entra dans la pièce, visiblement énervée d'avoir été réveillée à une heure pareille.

- J'espère que vous avez une bonne raison pour m'avoir fait venir à cette heure, Professeur ! cracha-t-elle.

- Je vous laisse en juger par vous même, Miss Parkinson, répondit calmement la directrice.

McGonagall désigna Harry, et Parkinson tourna la tête vers lui en sursautant, venant à peine de remarquer la présence du jeune homme à ses côtés.

- Potter ?

Parkinson baissa le regard sur le petit blond endormi, et la grimace qu'elle fit aurait pu laisser croire qu'elle venait de croiser un épouventard.

Quand tu étais grand Où les histoires vivent. Découvrez maintenant