Chapitre -5- Rencontre inattendue

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« Le plus important n'est pas le but lui même, c'est de se battre pour l'atteindre. »

-Jean Carlzon-


Rencontre inattendue

Je scrutais l'assemblée d'employés devant moi depuis une bonne dizaine de minutes, qu'est-ce que j'avais dit déjà? Que ce serait facile? Je commençais à perdre espoir, finalement ce ne serait pas si simple.

La pièce était grande et le seul endroit où je ne pouvais pas la chercher était les toilettes des femmes.

Je m'avançai lentement dans la foule cherchant la moindre trace de cheveux turquoises, qui pour l'instant était mon seul indice.

Finalement, elle m'avait peut être bien menti, elle ne travaillait peut-être pas dans cette entreprise... Ou alors elle n'était tout simplement pas venue et dans ce cas je ne pouvais compter que sur la chance pour la retrouver.

Pourquoi lorsque je lui avais demandé si elle était employée, a-t-elle pris peur?

Je remarquai soudain au bout de la pièce un bar, j'allai m'y accouder un instant.

Heureusement, personne ne faisait réellement attention à moi, ils discutaient et me jetaient parfois un petit regard compatissant. De temps à autre, je distinguais des pointes de bleu. L'espoir m'envahissait à chaque fois, mais il ne s'agissait que de la chemise à fleur hawaïenne de Duvet. Ce goinfre avait pris le contrôle du buffet surveillant tous ceux qui se servaient. Il les jugeait d'un œil mauvais ce qui les incitaient à ne plus jamais se resservir.

-Monsieur, voulez-vous une autre boisson? me demanda le serveur du bar.

J'avais entre les mains un verre de bière vide que j'avais commandé quelques minutes plus tôt.

-Juste un verre d'eau s'il vous plaît.

-Très bien, dit-il en se retournant.

Je continuai à scruter les personnes présentes, peut-être était-elle en retard? J'étais arrivé tôt à la fête, il se pouvait que ce ne soit pas son cas.

Je regardai l'écran lézardé de mon téléphone, il était déjà neuf heures dix-sept. Je me demandais si tout se passait bien pour Mila, j'espérais qu'elle s'amusait au moins. Je priai pour qu'elle ne rentre pas trop tard.

-Votre verre d'eau.

Tiré de mes pensées, je me retournai brusquement vers le barman. Ce dernier venait de poser le verre près de moi.

-Merci, lui répondis-je dans la hâte.

Quelque chose attira mon attention sous le verre était calé un petit papier blanc. Était-ce l'addition? Je ne pensais pas que c'était payant... Je soulevai le verre hésitant et pris le papier entre mes mains.

-Quelqu'un m'a demandé de vous donner ça, répondit ce dernier à mon interrogation.

Sur ces mots, le barman était retourné à ses autres occupations. Qui aurait bien pu vouloir me parler discrètement? Je regardai si quelqu'un se tenait près du bar afin de voir s'il y avait un individu susceptible de me l'avoir envoyé. Mais personne ne se tenait à proximité.

-Excusez moi! appelai-je pour interpeller le barman.

Il se retourna et vint vers moi d'un pas calme.

-Que puis-je faire pour vous?

-Pouvez-vous me dire qui m'a laissé ce papier?

Il réfléchit un instant comme s'il hésitait, je trouvai cette attitude plutôt étrange. Était-ce la jeune femme que je cherchais qui me poursuivait? Peut-être une blague de mauvais goût de Duvet ou Anton? Non, ils n'étaient pas du genre à faire ça, quoique Duvet peut-être.

Deuil d'une euphorie -1-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant