Deuil d'une euphorie -1-

Chapitre -4- Une journée décisive

« Une année de plus à notre âge est une année de moins à notre vie, l'anniversaire est il alors une fête ou un deuil? »

-Flash-back-

Une journée décisive

Maintenant, cela faisait trois jours que j'hésitais à aller lui avouer que je ne serai pas là pendant son anniversaire, un des seuls jours de l'année où je devais être présent pour elle et qu'à la place je me rendais à une stupide fête d'entreprise qui n'était même pas importante.

Dit comme ça je me sentais encore plus misérable, quelle ordure j'étais...

La chose dont j'avais le plus peur était de la décevoir, j'avais réussi à effacer la dispute d'avant et maintenant je devais en créer une. Bon, c'était décidé, je devais lui dire maintenant juste avant qu'elle aille dormir! Si elle l'apprenait le jour même ce serait encore pire.

Je me dirigeais lentement vers sa chambre pour lui annoncer, toquai d'un coup sec et attendis une réponse.

-Oui? dit-elle.

J'ouvris lentement la porte, elle était assise sur son lit en train de regarder son téléphone. J'avais peur de me lancer mais dans un élan de volonté je déclarai:

-Je ne pourrai pas être là le soir de ton anniversaire.

Je guettai sa réaction, son visage se durcit. Ses yeux s'assombrirent et elle me toisa d'un regard noir transperçant mon cœur de couteaux élimés.

-Et pourquoi? cracha t-elle d'un ton qui se voulait calme.

Ça me surpris quelque peu mais je ne savais pas à quoi je m'attendais venant d'elle. Ça lui passera.

-Je suis désolé, une fête d'entreprise très importante à lieu ce jour-là, bafouillai-je.

-Plus importante que moi? rétorqua-t-elle, qu'as-tu à faire là-bas?

Je serrai les poings, décidément elle ne voulait rien comprendre. Pourquoi insistait-elle tant? Cela n'avait aucune importance si j'étais là ou pas!

-Bien-sûr que non mais je ne peux pas te dire exactement pour quelle raison, soufflai-je agacé.

Si je lui disais que je cherchais à parler à une fille, qu'allait-elle penser de moi? Plus j'y réfléchissais plus mes choix étaient ironiques et dépourvus de sens. Mais pour une fois je voulais penser à moi, je voulais défendre ce que je croyais juste.

J'étais pourtant persuadé qu'elle me soutiendrait...

-De toute façon, tu ne me dis jamais rien! Tu n'es jamais là pour moi! Te fiches-tu à ce point de ce que je peux ressentir ?!

-La discussion est terminée, déclarais-je d'un ton ferme.

J'en avais marre de ses réprimandes. J'étais parti en claquant la porte. À quoi bon discuter ?

-Fin du flash-back-

Cela faisait environ deux semaines que j'attendais avec impatience ce soir.

Peut-être faisais-je une énorme erreur, je ne me basais que sur les dires d'une parfaite inconnue. Mila m'en voulait beaucoup maintenant, elle ne m'adressait presque plus la parole, même si c'était la même chose après chaque dispute.

Je devrai essayer de me faire pardonner après... Entre nous ça n'allait pas en ce moment, on se disputait beaucoup et je ne comprenais pas pourquoi. Bien que cette situation m'attristait, je n'osais pas faire le premier pas prétextant qu'elle avait besoin de temps ou n'étais-je juste qu'un peureux.