Chapitre -38- Sauvetage -partie 1-

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« L'espoir est au combattant de la liberté ce que la bouée de sauvetage est au nageur: la garantie qu'il ne se noiera pas, qu'il restera à l'abri du danger. »
nelson Mandela

Sauvetage -partie 1-
Devant moi, s'étendait une large plaine d'herbe cramée et le mur d'un bâtiment. Je distinguai dans l'obscurité une porte se dessiner parmis la blancheur.

Le ciel était parsemé de milliers d'étoiles qui ressemblaient à des points lumineux, c'était la première fois que je les voyais. En ville c'était peine perdu d'essayer.

J'étais parvenu à déjouer leur système de sécurité extérieur grâce à l'équipement que mes compagnons avaient emporté. Qui aurait pu penser que leur voiture contenait assez de matériel informatique pour mettre en échec toutes les caméras situées sur un des murs du bâtiments temporairement avec l'utilisation de ses fameuses boucles dont je me servais à chaque crime. Cette fois-ci j'avais bien regardé plusieurs fois qu'il ne se trouvait aucune erreur pouvant nous trahir et de toute façon avec toutes les caméras de vidéos surveillance qu'ils avaient il était impossible de tout surveiller.

Nous avions d'abord infiltré l'une d'elles en y installant un virus manuellement et j'ai pu remonter jusqu'à l'entièreté du système. J'ai annoté où chacune se trouvait sur une carte basique du bâtiment que Xaver avait dessiné et grâce à la géolocalisation du collier de Mila nous avions établie un chemin où il m'était possible de toutes les éviter en arrivant jusqu'à elle.

Je marchai jusqu'à être face à l'entrée puis sorti le pied de biche dans mon sac à dos. Si quelqu'un me demandait ce que je foutais à deux heures du matin, il ne me croirait pas... je balayai furtivement les alentours puis inséra l'arme dans l'interstice.

La plupart des mörders étaient à l'intérieur et dormaient, du moins je l'espérais. C'était la conclusion que j'avais tiré après avoir surveillé pendant des heures le périmètre. Je n'avais aperçu que quelques voitures quitter les locaux et elles se comptaient sur les doigts d'une main. En mêmes temps nous étions dans un coin isolé donc faire l'allé retour tous les jours était stupide.

J'essayai de pousser le bout du pied de biche en y mettant toute ma force. Je répétai le mouvement plusieurs fois avant de réussir à faire levier et d'entendre un craquement sec. Le verrou venait de céder sous la pression, je retirai le pied de biche et le rangeai dans mon sac avant de prendre une lampe torche puis d'ouvrir la porte.

Je m'engouffrai dans le noir et allumais la lampe ce qui m'aveugla un instant. Le halo de lumière blanc éclairait un escalier qui montait je ne sais où et une carte d'évacuation du bâtiment sur le mur. Je l'inspectai, il y avait plusieurs étages et je ne comprenais pas tout. Je la pris en photo avec le vieux téléphone que Séréna m'avait donné, nous avions bien fait attention au fait qu'il ne contienne rien. Après tout cela pourrait toujours s'avérer utile, même si je savais déjà où me rendre.

Je montai les marches en veillant à ne pas faire de bruit. Si jamais quelqu'un découvrait que j'étais en vie, Alain serait en danger mais honnêtement ce n'était pas comme-ci j'avais le choix. Séréna et Xaver ne pouvaient pas se permettre d'eux aussi se faire connaître des mörders sinon personne ne pourrait avoir une chance de les arrêter. De plus je n'avais plus rien à perdre, j'avais perdu mon travail et j'étais considéré comme mort pour la terre entière.

Soit je ressortais vivant avec ma soeur, soit je retournais dans la fosse de cadavre. Il n'y avait pas d'autre option, je ressentais le poids lourd de toute cette responsabilité. J'avais l'impression qu'elle était attachée sur mes chevilles et m'empêchait d'avancer vite.

J'atterris alors dans un croisement avec plusieurs embranchements quand soudain la lumière automatique s'alluma. Je laissai s'échapper un juron silencieux, comment allais-je être discret si la lumière s'allumait partout où j'allais? Il serait facile pour eux de me retrouver même sans caméras.

Deuil d'une euphorie -1-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant