Deuil d'une euphorie -1-

Chapitre -32- Un choix décisif -partie 1-

« La vie est la sommes de tout vos choix. »

Un choix décisif
Partie 1

Je ne la lâchais pas du regard, le sien était lumineux comme si elle attendait une quelconque réaction de ma part à ses mots sauf que je m'étais bien gardé de la lui donner. Que cherchait-elle à obtenir de moi au juste? Elle avait insinué que j'étais très connu. Cela m'intriguait, était-ce le cas pour tous les prisonniers des mörders ou étais-je une exception ? Je n'osai pas poser la question.

-Je suppose que tu sais pourquoi tu es là, dit-elle la tête inclinée sur le côté. Ses tresses dansant sur ses bras.

Surement attendait-elle une réponse mais je restais coi. Voyant que je ne semblais pas comprendre elle continua.

-Par là j'entend, ici, elle fit de grands mouvements théâtraux et de ses bras elle engloba tout l'espace de la pièce. Dans cette organisation, je ne sais pas ce que tu sais sur nous mais je pense que ta vision des choses est sûrement erronée.

    Peut-être que les mörders s'étaient rendus compte que leurs méthodes douteuses ne leur permettraient pas d'obtenir quoique ce soit de moi alors ils essayaient peut-être la méthode douce. Sauf que je ne marcherai pas dans leur sens.

-Tu ne comptes rien dire? roucoula la femme.

Je la dévisageai, à quoi toute cette entrevue servait au fond?

-Oh, je suis désolée! elle me prit par les mains et se tourna vers l'homme qui gardait la salle. Le jeune homme ne serait-il pas muet?

    Ce dernier regarda autour de lui comme pour voir si la femme s'adressait bien à lui. Il s'apprêtait à répondre mais je m'en chargeai à sa place.

-Non je ne veux juste pas vous parler.

Mon ton était sec et je n'avais fait aucun effort pour paraître amical. Pourtant, elle se mit à rire la main devant sa bouche ce qui ne semblait pas du tout naturel puisque personne ne rillait comme ça. Ce dernier était trop aigüe et semblait exagéré.

-Tu fais ton timide, si ce n'est que ça ce n'est pas si important, enfin pour moi. Je n'attends pas de réponses, mais toi si... Pas vrai? Je peux te les apporter si c'est ce que tu souhaites, ricana-t-elle.

    Y avait-il un piège? Pourquoi les mörders seraient-ils prêts à m'expliquer tous leurs plans? C'était plutôt contre productif sachant que je pourrai très bien être un espion et tout faire fuiter. Je savais qu'elle disait cela dans le but de me faire réagir mais je ne pus m'empêcher de la questionner. Jusqu'où iraient-ils pour me soutirer des informations? J'avais bien l'intention de le découvrir.

-Pourquoi aujourd'hui vous ne m'amenez pas me faire torturer? irronisai-je en lui lançant un regard noir.

    Elle resta muette quelques instants avec un air déconcerté. Toute cette conversation semblait tellement lunaire que je m'étais mis à chercher des caméras dans la pièce persuadé qu'on m'avait depuis tout ce temps fait jouer malgré moi dans un film. Mais tout était bien trop réel pour que ce soit le cas.

-Il semblerait que quelqu'un veille sur toi, répondit-elle avec un sourire mystérieux.

Je fronçai les sourcils dans l'incompréhension, qui voudrait me protéger en prenant le risque de se mettre en danger également?

-Mais je suis sûre que tu sais déjà très bien de qui je parle! ajouta t'elle gaiement.

Au vue de ses dires, il ne pouvait s'agir que d'Alain. C'était le seul mörder que je connaissais mais d'après ce qu'il m'avait avancé ce n'était pas comme-s'il avait un pouvoir décisionnaire sur l'organisation. Et puis comment pouvait-il être au courant que j'étais l'un des prisonniers? Je doute qu'il partage toutes les informations avec chaque membre.
Mais si ce n'était pas lui cela ne signifiait qu'une chose, que l'un de mes proches était un mörder. Tout s'éclairait, peut-être était-ce cette personne qui m'avait dénoncé... Quelqu'un qui serait au courant que je connaissais leur organisation, Séréna ou son frère, Xaver. Maintenant que j'y pensais on m'avait kidnappé peu de temps après qu'il ait tout découvert. Ça ne pouvait pas être qu'une simple coïncidence.