Chapitre -7- Notre famille

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« Je sais que l'amour rend malade mais j'ai aussi compris que c'était la plus belle maladie. »


Notre famille

Et c'est dans un silence pesant pour ma part que Duvet m'emmena Rue Richard Dubois, il n'avait pas arrêté de me demander pourquoi j'agissais ainsi mais j'avais trop peur qu'il nous fasse un accident.

Il réagissait toujours de manière excessive et n'avait pas la patience requise pour un être humain. Mieux valait un bon mensonge qu'une triste vérité.

Une fois garé dans la rue, je ne fus pas surpris d'apercevoir qu'il n'y avait personne dans le quartier, on aurait dit un film d'horreur le truc. Mais si Mila avait pu être aidée elle ne m'aurait pas appelé. Je lançai un regard à Duvet lui donnant le signe de rester dans la voiture.

-Je ne prendrai pas longtemps.

Il me répondit par un grand sourire illuminant son visage d'ours en peluche, décidément il ne me lâcherait pas avant un bon bout de temps avec cette histoire.

-Prends tout le temps qu'il te faut! Ce n'est pas tous les jours que tu vas rencontrer une fille! dit-il avec un clin-d'œil.

Doux jésus, dans quel pétrin m'étais-je fourré?

Je fermai la portière de la voiture. Sur ses mots, j'observai maintenant les bâtiments se trouvant autour de moi.

Je perçus une source lumineuse à ma droite. Je me rendis vite compte qu'elle provenait d'une boîte de nuit sans aucun doute celle où Mila était entrée. Elle ne pouvait être que là. Sûr-de-moi, j'entrai dans la discothèque qui n'était surveillée par aucun vigile.

La musique provenant des immenses enceintes au fond de la pièce m'agressa les oreilles. Cette mélodie abrutissante je la connaissais, elle se nommait « Alone ». En tous cas, elle avait l'air d'être appréciée par les nombreux adeptes de la boîte, ils chantaient tous en cœur le refrain « I Know, i'm not alone. I know, i'm not alone ».

Personnellement, je trouvais ce genre de soirée stupide comme celle organisée par mon travail, sans intérêt. Mais je n'étais pas ici pour juger ces gamins drogués à l'alcool et aveuglés par la jeunesse.

J'observai les alentours, il y avait un bar étalé tout le long de ma droite, une grande scène tout au fond de la pièce avec un DJ set et un garçon qui mixait quelques chansons à côté de plusieurs enceintes. Il était selon moi plutôt mauvais. Pas que j'avais de l'expérience, non! Peut-être un peu. Mais bon ce n'était pas le sujet.

Je revins à mon centre d'intérêt principal. La foule était amassée juste devant le fameux mixeur. La pièce était si remplie que je manquai à chaque pas de me faire emporter par la mer de gens.

Les adolescents se frottaient les uns contre les autres et poussaient des hurlements enjoués qui me donnaient envie de buter tout le monde avec une kalachnikov.

Sauf que... Je n'en avais pas en ma possession et puis ce n'était pas très légal même si c'était pour légitime défense. Je me sentais agressé là!

Il était peu probable qu'elle se retrouve dans cette foule de personnes, j'observai plus attentivement les alentours pour voir s'il y avait des escaliers menant à un deuxième étages. À ma gauche se trouvaient seulement des toilettes.

L'une comportait une icône pour les garçons et l'autre pour les filles, je réfléchis pendant une minute en cherchant une autre solution mais je n'avais visiblement pas le choix. Si je voulais la retrouver il fallait que j'entre dans celle des filles sachant qu'elle n'était potentiellement pas dedans.

Deuil d'une euphorie -1-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant