Bonus 1 - Lucioles

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Avant propos...

Ce chapitre bonus met en scène un autre de mes personnages, issu de ma fanfiction "Les Lucioles Dansent". Vous n'avez pas besoin de l'avoir lue pour comprendre, ne vous inquiétez pas. Je tiens tout de même à préciser que ce personnage, du nom de Dosanko Aro, est en couple avec Dazai.
(Et puis, il fallait bien que je case ce satané suicidaire dans cette histoire, non ?)

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- Fais attention où tu marches, Chiisai.

L'interpellé, toujours contrarié par l'utilisation permanente de ce surnom, évita de peu une mare de sang en trébuchant. Il se rattrapa en quatrième vitesse avec le support le plus proche. Autrement dit, sa petite amie.
Cette dernière n'avait pas été ravie de sentir une main attraper son obi et la tirer en arrière avec lui. Heureusement, elle avait un bon équilibre, et personne n'avait fini étalé sur le sol. Chuuya n'avait pas abîmé ses magnifiques chaussures hors de prix. Si ça avait été Midorime, elle n'y aurait pas prêté beaucoup d'attention. Elle se fichait de salir ses vêtements, surtout depuis qu'elle pouvait les laver.

- Dis, tu pourrais m'appeler par mon prénom ? Ce n'est pas que je n'aime pas le surnom que tu me donnes, mais ce n'est pas très valorisant.

- Et Mino, alors ? répliqua la blonde d'un air faussement touchée.

- Celui-là c'est affectif.

- Ça ne l'était pas au départ...

Le rouquin poussa un soupir, conscient que jamais la jeune femme ne l'appellerait par son vrai nom un jour. À l'exception des soirées un peu trop arrosée où elle finissait par ne plus avoir vraiment conscience de ce qu'elle disait... ou faisait.

"Tu ne devrais pas penser à ça maintenant, idiot", se dit intérieurement le capitaine, au souvenir de leur dernière nuit passée ensemble. Ils n'habitaient pas dans le même appartement, même si Chuuya avait déjà insisté, mais ils se retrouvaient bien souvent pour profiter chacun de la présence de l'autre. Et la veille n'avait pas été... de tout repos. Enfin, le mafieux n'avait pas à se plaindre. C'était sans aucun doute l'informatrice qui devait avoir de sacrés maux de hanches.
Dommage que Mori les ait réveillés plus tôt que prévu, ravi de constater qu'il n'aurait pas à les prévenir séparément.
Le joyeux couple s'était ainsi retrouvé en pleine affaire, de bonne heure le matin.
Le plus petit en était tout de même ravi : enfin leur boss les faisait travailler ensemble !

- Au lieu de rougir bêtement en pensant à je ne sais quoi de sale, tu n'as pas entendu quelque chose ?

Coupé dans ses rêveries par sa bien-aimée, le roux fronça les sourcils, toujours embarrassé. Il n'avait rien entendu, lui.
Il examina les alentours, observant la façade d'un entrepôt, jusqu'au bleu miroitant de l'océan. Le duo était perdu au milieu d'un tas de conteneurs, alors que le Soleil pointait tout juste le bout de son nez. Et même s'ils se trouvaient sur le territoire de la Mafia Portuaire, ils enquêtaient sur un meurtre d'un étranger. La victime n'était pas un mafieux, ni une cible de l'organisation. Alors qui avait eu la mauvaise idée de laisser son œuvre ici ?

- Il n'y a personne à part nous, Mori a fait vider les lieux-

- Tais-toi.

La jeune femme retint Chuuya avant qu'il ne s'avance trop. Elle avait un instinct surnaturel, trop fiable pour être ignoré. Et ce fut en attendant patiemment sans bouger que le rouquin finit par sentir à son tour quelque chose d'étrange. Une présence.

Ne voulant pas risquer la vie de sa petite amie, il se dégagea de sa prise et activa son pouvoir d'avance. Il fit quelques pas, prudent, et se retourna d'une traite arrivé à l'angle du conteneur.
Mais il n'y avait personne.
L'informatrice le rejoignit lorsqu'elle le vit détendre ses épaules. Peut-être que son intuition était fausse, finalement.
Enfin, il ne fallait jamais souffler trop tôt.

Pour tes beaux yeux, je ne chanterai pas - BSDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant