Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]

Chapitre 16 - Partie 2

Quelques heures plus tard, Pandore sort de la chambre et s'assoit aux côtés d'Arès. Ce dernier lui fait un bisou sur le sommet du crâne et elle se blottit contre lui. Elle a de la sueur sur le front mais un petit sourire sur les lèvres. Elle fixe Séléné quelques instants. Je sens cette dernière s'agiter, alors je lui attrape la main, ce que les deux tourtereaux ne manquent pas de voir.

Ça va jaser ce soir, mes oreilles vont siffler. Poséidon, l'éternel insensible qui ramène une fille dans les Enfers et qui lui tient la main, par deux fois qui plus est.

– Nous n'avons pas eu l'occasion de nous présenter, je suis Pandore.

– Séléné. Enchantée.

– C'est une amie de Poséidon, rajoute Arès, en appuyant sur le mot « amie ».

– Ravie de faire ta connaissance. Ça manquait de filles par ici.

– Comment vont-ils là-dedans ? Demande Sel.

– Très bien. Il se trouve que ce sont des jumeaux. Un garçon et une fille.

– Oh c'est génial.

– Bon courage à eux, répond Arès en même temps.

Pandore lui assène une petite frappe sur la tête, pour le réprimander et on se replonge tous dans nos pensées. Je regarde Sel et je me surprends à penser ce que ce serait de fonder une famille avec elle. Je ne veux pas spécialement d'enfants et je ne sais pas si c'est pareil pour elle, mais il y aurait déjà Ulysse. Elle tourne la tête pour m'observer et ses yeux s'illuminent.

Pense-t-elle à la même chose que moi ?

Ses doigts caressent lentement ma main et des frissons me parcourent le bras. Peut-être que oui.

Elle me sourit tendrement. Et je lui attrape les doigts avant qu'elle ne fasse remonter un certain membre.

– On va aller poser nos affaires dans les chambres si ça ne vous embête pas.

– Vous pouvez vous installer dans l'aile est, la chambre à côté de la tienne est libre si jamais.

– Et pas de bêtises tous les deux ! Lance Arès.

Je lève les yeux au ciel tandis que Sel rougit jusqu'au cou.

Vraiment adorable.

Je la guide à travers les dédales de couloirs et d'alcôves. On s'arrête de temps à autre, pour laisser le temps à Sel d'observer les Enfers par les fenêtres. Au bout d'une dizaine de minutes, on arrive sur le couloir extérieur des Enfers, là où j'ai eu ma discussion concernant Séléné avec mon frère. Je serre un peu plus fort sa main.

Promis je ne ferai pas tout foirer mon frère.

Sel s'arrête et parcourt les Enfers des yeux.

– Je ne les voyais pas comme cela. Qui aurait cru qu'il y aurait un ciel étoilé dans les Enfers.

– Cela ne fait que quelques années qu'il existe. C'est grâce à Calliope. Elle y fait des miracles et pas que sur le Royaume. Grâce à elle, mon frère est un autre homme.

– J'ai hâte de la rencontrer.

– Je suis persuadé que vous allez vous adorer. Avec Pandore également.

On continue de regarder l'extérieur, nos mains toujours jointes. Je pourrais m'habituer à ça. À elle qui s'émerveille.

– Regarde tous ces iris parmi les asphodèles ! Crie-t-elle, en passant du coq à l'âne. Ils sont magnifiques. J'ai des idées plein la tête. J'aurai dû prendre mon matériel de peinture.

– Tu pourras revenir quand tu veux, j'en suis persuadé. Hadès n'est pas un grand fan de mon frère et les filles se moquent des règles.

Elle se tourne vers moi et nos corps s'emboitent presque automatiquement. Je pose mes mains sur la rambarde, encadrant sa silhouette et nos souffles s'accélèrent. Quand je vois ses yeux s'illuminer, j'ai très envie de l'embrasser, encore une fois. Toutefois, je me retiens et à regret, m'écarte d'elle. Malgré la chaleur des Enfers, un petit frisson me traverse. Sel deviendrait presque une drogue.

– Ma chambre est à quelques pas d'ici. Et Pandore ne blaguait pas pour l'autre chambre. La première ici leur appartient mais après tout le reste est libre.

– C'est parfait.

On fait deux mètres de plus et j'ouvre la porte de sa chambre. Comme la mienne, elle est assez simple. Un lit, une armoire et un bureau. Le tout dans des tons foncés et dorés.

– Waouh. Je ne m'attendais pas à avoir un lit aussi grand.

– Hadès ne fait jamais dans la demi-mesure, au cas où tu en doutais encore.

Je pose son sac sur le lit et retourne à la porte. Je n'ai pas envie de la laisser seule mais si je reste plus longtemps, je risque de l'embrasser à nouveau. Je me suis déjà retenu quatre fois aujourd'hui au minimum. Et d'après la réaction de son corps, elle aussi. Ce qui veut dire que son petit béguin pour moi et toujours bien présent. Et savoir ça pourrait me faire perdre les pédales et bousiller notre relation.

Notre amitié.

Et je préfère être ami avec Sel que de ne plus l'avoir dans ma vie tout court. Alors la prochaine fois que je l'embrasserai, parce que je sais qu'il y aura une prochaine fois, c'est parce que ce sera elle qui aura franchi le pas.

– Ma chambre est sur la gauche. N'hésites pas à frapper si tu as besoin de quoi que ce soit.

Comme un baiser.

Elle hoche la tête et je referme la porte derrière moi, éclipsant son image de mes yeux.

Bon sang.

Ce séjour va être dur.

***

Les paris sont toujours ouverts, pas d'affolement. Alors, séjour Hot ou Cold ?

Xx Marion