Chapitre 16 - Partie 1

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média : heavydirtysoul - twenty one pilots

Poséidon

Il va me falloir un sacré moment pour faire redescendre la pression exercée par Sel dans mon bas ventre. J'ai les sens en ébullition et le sang pulse dans chaque extrémité de mon corps.

Putain que c'était bon !

Mais j'ai coupé court à ce moment, pourtant si délicieux, car je ne veux pas qu'elle regrette et qu'elle me croit si faible d'esprit. C'est pourquoi je déboule dans les Enfers avec d'un côté Sel et son sac, et de l'autre un immense barreau entre les jambes.

Quand on pose les pieds dans le palais fait de pierre et de marbre, je vois les yeux de Séléné se poser un peu partout et mémoriser chaque couleur pour ensuite les reproduire. Elle a la bouche grande ouverte et tourne sa tête dans tous les sens, avant de me regarder.

– Je n'y crois pas, j'y suis. Je suis dans les Enfers ! J'ai osé aller à l'encontre de Zeus. Par les dieux qu'est-ce que ça fait de moi ?

– La plus sexy des rebelles, dis-je en lui lançant un clin d'oeil qui l'a fait rougir.

Nous sommes vite arrêtés dans notre discussion par un cri de douleur suivi par Pandore qui s'agite dans notre direction, un bol d'eau chaude dans les mains et des serviettes sous les aisselles.

– Chaud devant !

Elle passe devant nous sans stopper sa course.

– Salut Poséidon, je n'ai pas le temps ! Bonjour à toi aussi jolie inconnue !

Sel la regarde avec de grands yeux jusqu'à ce qu'elle tourne dans le couloir à notre droite.

– Qui est-ce ?

– Pandore, la meilleure amie de Hadès et Calliope, sa femme. Accessoirement, la copine d'Arès.

Je lui attrape la main et commence à marcher en direction du couloir.

– Viens, on va voir tout le monde.

– OK...

Je sens la tension dans sa voix et referme un peu plus ma main sur la sienne.

– Tu n'as pas de raison de stresser, ils vont t'adorer.

– Mais si je ne sais pas quoi dire ? Ou quoi faire ? Par les dieux, je suis super maladroite je vais faire une boulette c'est sûr !

– Sel, regarde-moi. Tout va bien se passer, tu es la femme la plus incroyable que je connaisse. Vois les Enfers comme un nouveau départ, un lieu où personne ne te jugeras sur ton apparence ni sur ta personnalité. On est tous unique, pas la peine de ressembler à un tel ou un tel. Je t'ai... Je t'apprécie comme tu es, et je sais que ce sera leur cas aussi.

Je vois que je lui ai coupé l'herbe sous les pieds car elle ne répond pas, seuls ses yeux me traduisent une vague d'émotions qu'elle ne peut exprimer. Je dois également avoir le feu aux joues car j'ai bien failli lâcher un mot que je n'ai jamais dit auparavant. Que je suis censé ne jamais pouvoir dire.

Je me racle la gorge et reprends la route.

– Merci de croire en moi comme ça.

Je la regarde par dessus mon épaule et lui lance un clin d'oeil.

– A votre service belle demoiselle.

Elle rigole et semble se détendre.

– Et si on allait voir tout le monde ?

Je sens son corps se cripser mais elle acquiesse tout de même, prête à vaincre sa timidité.

Les cris de Calliope nous mènent devant sa chambre, où Arès mène la garde. Il est légèrement avachi contre le mur, mais tous ses muscles sont contractés et ses yeux ne cessent de faire des aller-retour. Un vrai petit soldat.

– Détends-toi mon pote, aucun risque qu'une nouvelle guerre éclate.

– Poséidon.

Il regarde par dessus mon épaule et lève un sourcil.

– Salut, je suis Séléné., une amie de Poséidon, dit-elle la voix légèrement tremblotante. Je lui attrape discrètement la main, histoire de lui montrer mon soutien.

Je le vois lever l'autre sourcil et un sourire se dessiner sur son visage. Il a intérêt à ne rien dire.

– Je vois.

Sel est rouge tomate et ses yeux brillent de mille feux. Bon sang, ce que j'aimerais l'embrasser à cet instant précis. Mais c'est interdit. Une mèche se détache de sa queue de cheval et je la lui replace derrière l'oreille.

Tu donnes matière à ton imbécile de neveu, rugit ma conscience.

– Juste une amie, précise-t-elle, ayant compris le sous-entendu d'Arès, avant de me regarder avec de grands yeux.

– Comment ça se présente là-dedans ? Demande-je pour esquiver les questions d'Arès et le malaise de Sel.

Arès tourne à nouveau son regard sur moi et se décolle du mur.

– Nous sommes à deux doigts de perdre Hadès. Tiens regarde sa tête.

Il sort un smartphone de sa poche et me le tend. En effet, mon frère n'en mène pas large. Il a les yeux exorbités, le teint aussi pâle qu'une cuvette de toilettes et la sueur perle à son front. À côté, Calioppe lève les yeux au ciel, un grand sourire aux lèvres.

– Lequel des deux accouche déjà ?

Je lâche un ricanement à la remarque de Sel et rends le téléphone à Arès.

– Mon frère est une chochotte.

Le cri de Calliope nous coupe dans la conversation, suivi de près par celui de Hadès.

– Par les dieux je vais vomir !

On se regarde tous les trois avant d'éclater de rire. Soudain la porte s'ouvre et Pandore sort sa tête.

– Si ça ne vous ennuie pas, il y en a qui bosse dur là.

Elle claque la porte aussitôt sa remarque faite et nous laisse penauds. On décide de se rapprocher d'Arès et d'attendre avec lui.


***

Hello, première partie de chapitre un peu courte je l'avoue mais pas de panique, la suite arrive bientôt !!

Xx Marion

Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant