Chapitre 15 - Partie 1

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média : a dangerous thing - AURORA

Séléné

Après le film, Poséidon s'est proposé de lui-même pour prendre le canapé et j'ai apprécié le geste. J'ai vite rejoint mon lit, mais savoir qu'il était là, à un mur de moi, ça m'a mis dans tous mes états. J'ai eu beaucoup de mal à m'endormir et à ne pas penser à ses pectoraux et ses abdos. Encore plus à oublier ses baisers.

Je crois bien que mon béguin pour lui empire.

Ma conscience secoue la tête et lève les bras au ciel, défaitiste. Elle ne peut plus rien faire pour moi.

Je sors de sous la couette et enfile rapidement un short. Le coeur tambourinant à dix mille, je pose un pied puis l'autre dans le salon. Poséidon est toujours sur le canapé, endormi. Je m'approche tout doucement et observe son visage. La petite ride du lion, celle du front, est détendue, ce qui le rend encore plus beau. Il grogne et une douce chaleur se répand dans mon corps.

– Tu vas encore m'observer comme ça longtemps ?

Oups, grillée.

– Je me demandais comment te réveiller ? À coup de sceau d'eau ou avec l'odeur d'un café.

– Tu n'aurais pas l'option « à coup de baiser » par hasard ?

– Poséidon, dis-je d'une voix que je veux dure, alors qu'au fond, je n'aurais envie que de ça.

– OK, pas de blague dès le matin.

Il se lève et la couverture qu'il avait sur le torse se dépose sur mon canapé. Soudain, la chaleur de l'appart devient encore plus lourde et je crois bien que j'ai le feu aux joues.
Poseidon est sexy. Terriblement sexy. Par les dieux, faites en sorte de me sortir ses abdos de sous les yeux, par pitié !

***

La matinée se passe sans accroc et je pourrais m'habituer à tout cela. Ulysse qui miaule pour réclamer ses croquettes, Poséidon qui les lui donne et lui caresse le dessus de la tête. Moi qui prépare des œufs brouillés à la fêta et un petit-déjeuner sur mon balcon, mon frère Hélios nous baignant de sa chaude lumière.

– Tu n'as pas peur que je sois une Titanide ?

– Pas du tout, ça te rend encore plus exceptionnelle.

Il me fait un clin d'oeil et ce n'est pas le soleil qui fait rougir mes joues.

– Tu as prévu quoi aujourd'hui ?

– J'ai reçu un message de mon frère Hadès, sa femme est en train d'accoucher et il me fait demander.

– Oh. C'est bien pour eux ! Tu leur enverras le bonjour de ma part, dis-je dans un sourire.

– Tu pourrais venir avec moi ? Qu'est-ce que tu en penses ?

– Venir avec toi dans les Enfers ? Mais je n'ai pas le droit !

Zeus a bien spécifié, lorsqu'il m'a banni, que je ne pouvais avoir accès à aucun endroit relatif de près ou de loin à eux.

– Qu'il aille se faire foutre !

Je n'avais jamais entendu Poseidon parler de son frère comme cela. Avec une telle colère. Une telle rage, dans la voix. Je me demande si Zeus ne lui a pas fait quelque chose à lui aussi. Je n'espère pas. Vraiment.

– On s'en fout à vrai dire. Hadès est son propre chef, je suis sûr que tu seras la bienvenue là-bas et Zeus n'a pas un foutu mot à dire là-dessus.

– Je ne suis jamais allée dans les Enfers, avoue-je plus pour moi-même.

– Alors pas le choix, il faut que tu viennes !

Il se lève, enjoué, et me prend la main dans un geste automatique.

– Viens, on va faire ton sac.

– Pour Ulysse, on fait comment ? Je ne veux pas partir trop longtemps...

– Promis je te ramène dès demain.

Mince, il arrive à trouver toutes les solutions. Je le vois rentrer dans ma chambre, me demandant où se trouve mon sac de voyage. Moi, je suis dans le salon, et je vais littéralement me pisser dessus. Aller dans les Enfers me fait beaucoup trop peur. La réputation de Hadès le précède. Combien de fois ai-je entendu les uns et les autres dire qu'il était tyrannique et froid comme la glace ? Et puis, est-ce vraiment une bonne idée de retourner dans un lieu divin ? Je n'ose même pas me rendre à Delphes de peur de faire ramener Apollon et par la suite Zeus.

– Je ne peux pas venir, je souffle dans un murmure.

Je passe une main sur mon visage, résignée. Poseidon est revenu dans le salon et s'approche de moi.

– J'ai envie que tu viennes... Mais je ne veux pas te forcer la main.

Mon coeur bat un peu plus vite à cet instant. Poséidon se soucie vraiment de ce que je peux penser ou ressentir. C'est bien la première fois que quelqu'un le fait et cela me touche. Mes résolutions volent en éclat juste comme ça, d'une rapidité fulgurante.

Qu'est-ce que tu ne me ferais pas faire mon poisson ?

– C'est gentil.

– Je vais ranger le sac.

Il me montre un vieux sac marron dont j'avais oublié l'existence et qui devait certainement trainer sous mon lit.

– Non. Je... Je vais venir.

Si je me prive de tout, à quoi bon vivre ? Je ne veux pas avoir de regret quand je reviendrai à la Lune. Je vois Posédion froncer les sourcils. Il dépose le sac à ses pieds et s'avance pour me prendre dans ses bras. Il braque son regard vert d'eau sur moi et je me sens fondre. Je pourrai tellement m'habituer à être là, au creux de ses bras, à le regarder et imaginer mon crayon sur le papier pour le dessiner.

– Tu es sûre ? Je ne veux pas que tu dises oui alors que tu ne le sens pas. Vraiment.

– Il faut que je commence à vivre et à arrêter de me priver de tout.

– OK.

Il passe une main dans mes cheveux et un frisson de plaisir parcourt mon corps entier. Je sais qu'il a vu ma réaction et je ne peux m'empêcher de me détester de ressentir ça.

Séléné, c'est un homme MARIÉ !

Je me glisse en dehors de ses bras et récupère le sac. Les valises ne vont pas se faire toutes seules.

– Tu me promets de me ramener demain matin, midi au plus tard pour nourrir Ulysse ?

– Croix de bois, croix de fer, si je mens...

– Je vais en Enfer.

– Je vais en Enfer

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***

Serait-ce le retour de Hadès et Calliope ? Peut-être ;)

J'espère que ce chapitre vous a plu, la suite arrive très vite.

Xx Marion

Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant