Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]

Chapitre 8 - Partie 2

média : Six feet under - Billie Eilish

Séléné

Les larmes sont à deux doigts de couler et je tourne la tête. J'entends Poséidon glisser sur le sable pour se rapprocher de moi et il me prend dans ses bras.

– Tu sais Sel, tout le monde à besoin d'avoir des moments seul. Tu n'as qu'un mot à dire et je te ramène chez toi.

Il est là le problème. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. C'est ça le plus dur à accepter. Encore plus qu'il ait compris que je n'ai fait que déguiser mes propos. Encore plus qu'il ait compris qu'entre nous il y avait une indéniable attirance.

Je secoue la tête de gauche à droite pour lui dire que non, c'est bon, on peut rester là. Il souffle un bon coup et pose son menton sur mon crâne. Lui non plus ne semble pas vouloir partir.

– De profil, à moitié immergé, ça te va ?

Il relâche un léger rire et dépose un baiser sur mon front.

– Pas de soucis. C'est toi le chef et moi l'esclave.

Je ris et accepte sa main tendue. Peut-être que je me pose trop de questions. Peut-être que le mieux c'est de me laisser aller.

D'accepter la main tendue en face de moi. Une main que j'attends depuis trop longtemps pour m'en souvenir.

Il me relève d'un seul et souple mouvement du coude et je me retrouve dans ses bras. On reste un instant interdit. Je ferme les yeux et j'en profite. Poséidon sent l'océan et le soleil. Le bonheur et la joie. Je pose ma main sur son ventre musclé et je ne pense à plus rien.

Mon front repose contre son torse et j'entends les battements de son cœur battre de plus en plus vite.

Qu'est-ce qu'on est en train de faire Poséidon ?

Poséidon

Elle est dans mes bras, la main sur mon ventre nu et c'est la sensation la plus exquise que j'ai pu ressentir. Elle pose sa tête sur mon torse et je serre un peu mes bras autour d'elle.

Cette situation peut vite devenir addictive.

Cette situation est déjà addictive.

À qui je pourrais le cacher ?

Je recule d'un pas. Puis d'un autre.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– Rien.

Je prends ma voix la plus innocente possible.

– Poséidon. Arrête de suite.

Je m'arrête. Je sais qu'elle a compris. Elle sait que moi aussi. Je la relâche et la laisse à nouveau respirer sans moi autour. Ce froid qui s'installe en moi, c'est aussi quelque chose de nouveau.

À chaque fois que je suis loin d'elle, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose. J'en fais abstraction une nouvelle fois et me tourne vers l'immense étendue d'eau. Ma maison.

– Tu sais, un jour je suis sûr que tu me demanderas de t'apprendre.

– Qui te dis que j'ai besoin de savoir nager ?

Je reste dos à elle. Je ne veux pas qu'elle voit que ça me fait mal, parce que si elle ne veut pas nager, ça veut dire qu'elle ne m'accepte pas moi.