Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]

Chapitre 9 - Partie 2

média : The apartment - Foreign air

Poséidon

La journée s'achève et je regarde l'eau se teinter d'orange. Les derniers rayons du soleil se fraient un chemin sous l'eau et effleurent ma peau.

Il faut absolument que j'ai une discussion avec Séléné. Il faut que je lui dise toute la vérité.

Et pour une fois, je me fiche des retombées.

Plein d'espoir et de courage, je me propulse à la surface et sors la tête de l'eau. J'inspire un grand coup et me téléporte chez elle.

J'arrive dans son salon, sans prévenir. Elle est tellement surprise qu'elle lâche le couteau qu'elle a dans les mains et il tombe juste à côté de son pied.

– Pardon, mais il faut qu'on parle.

– Qu'est-ce que tu fais là ?

On parle en même temps et on ose pas se répondre. On se regarde et voir ses yeux s'illuminer d'une clarté surnaturelle me pousse à m'avancer vers elle.

Je ne sais pas dans quel état d'esprit elle est. Je ne sais pas si elle est en colère ou triste mais je compte bien mettre les choses au clair. Il faut qu'on ait cette discussion. Il ne faut pas qu'on reste dans notre coin, à souffrir tous les deux.

Je ramasse le couteau et le lui tends, pas trop sûr de moi. À tout moment, elle décide de me le balancer à la figure et je pourrais dire adieu à ce visage sans défaut.

– Désolé de t'avoir surpris.

Elle récupère le couteau et le pose sur le plan de travail. Bon, je sais déjà que je n'aurai pas besoin d'esquiver un couteau.

– Je t'avais dit que j'avais besoin de temps.

Elle a raison. Je sais que je devrai l'écouter, lui laisser autant de temps et d'espace que possible, mais honnêtement, je n'ai pas envie de la laisser se faire des films.

– Il faut qu'on parle. À propos de ce baiser.

– Je ne vois pas de quoi tu parles.

– Bien, occultes-le mais écoute-moi alors.

Elle réfléchit quelques secondes qui me paraissent être une éternité. Je passe la main dans mes cheveux humides et attends patiemment qu'elle ouvre la bouche.

– Tu as encore mouillé mon salon.

Je ne vois pas le rapport. Mais je n'ai pas le temps de répondre qu'elle continue.

– Si tu nettoie ta connerie, je t'écouterais.

– Bien chef !

Par les dieux, je n'ai jamais été aussi content de nettoyer de ma longue vie. J'attrape l'essuie-tout et fonce dans le salon.

– J'espère que tu n'as pas mouillé les toiles !

Je regarde à ma droite et découvre cinq toiles en train de sécher. Je reste subjugué par les couleurs et le réalisme des vagues.

Séléné a beau dire qu'elle n'aime pas l'eau, c'est ce qu'elle dessine le mieux.

Je ne sais pas pourquoi, mais ces toiles me parlent. J'ai l'impression de voir mon histoire étalée devant moi. De voir ma descente aux Enfers depuis cette histoire fatidique.