Les dieux de l'Olympe T2 - Séléné [TERMINÉ]

Chapitre 20 - Partie 2

média : holy - elias

Séléné

Le coeur de Poseidon bat tout doucement contre ma joue. Il est encore endormi et les souvenirs de la veille me reviennent en mémoire. Mes joues me brûlent instantanément et mes yeux renvoient une douce lueur argentée sur le torse du dieu de la Mer.

Je n'y crois pas.

Poseidon n'est plus marié.

Il est maudit par Zeus. Et il a pris ma virginité. Du moins, il a pris le fait que je ne pourrais jamais appartenir à la catégorie « déesse chaste ». Catégorie que Zeus a décrété mais qui a été créée, en réalité, par des déesses elles-mêmes pour être tranquilles. Hera en est la fondatrice secrète. Elle a permis à certaines d'entre nous d'être éloignées le plus possible de son mari. J'aurais aimé qu'elle me croit il y a plus de deux millénaires mais je la comprends aussi dans un sens. Etre marié à un dieu infidèle ne doit pas être de tout repos, autant physiquement que mentalement.

Zeus est vraiment un sacré connard, que ce soit avec sa famille ou la gente féminine. Par bien des aspects, il ressemble plus à son père que ses autres frères et sœurs.

La respiration de Poseidon s'accélère et elle me ramène au moment présent. Il serre ses bras autour de moi et un frisson de plaisir me parcourt. J'étais loin de m'imaginer la tournure des événements de la veille. Un cochon volant aurait été plus plausible que ce rapprochement avec Poseidon.

La joue toujours sur son torse, je passe machinalement mes doigts sur son ventre. J'aimerais tellement que ce moment puisse durer pour l'éternité.

J'aimerais être l'éternité.

J'aimerais croire les histoires chuchotées par la Lune lors de mes tournées.

J'aimerais... J'aimerais beaucoup de choses. Mais il est hors de question que je m'apitoie sur mon sort. Je me dois de profiter. Je me dois de vivre après toutes ces années perdues. Je ne veux juste faire souffrir personne. Surtout pas Poseidon.

Soudain, je sens sa main courir sur mon dos, me procurant un torrent de frissons.

– Salut, me dit-il avec un large sourire.

– Salut.

Je ne peux m'empêcher de plonger mon regard dans le sien. Argent sur bleu vert. Sa barbe a légèrement poussée et ses cheveux sont en bataille, mais il reste encore extrêmement séduisant. Il reste tout simplement mon béguin, celui qui est aussi beau de l'extérieur que de l'intérieur. Celui dont je tombe amoureuse, une certitude qui est de plus en plus forte dans mon coeur mais pas encore dans ma tête.

– Tu as bien dormi ?

Je hoche la tête et me cale un peu plus dans son cou. Sa main presse ma hanche et une tension nouvelle et agréable s'empare de mon corps.

– Et toi ? Je souffle.

– J'ai passé la meilleure nuit de toute mon existence.

– Arrêtes de me flatter, je vais commencer à prendre la grosse tête.

– Ah, parce que ce n'était pas déjà le cas ?

Je lui donne une légère tape sur le torse et m'éloigne de lui, mais, c'est peine perdue. Il m'attrape le poignet et me rallonge sur lui. Il frotte son nez contre le mien, tout en me serrant contre son corps chaud et musclé.

Très musclé.

Je peux enfin vivre les faux scénarios pour de vrais. Mon imagination débordante en est ravie.