Chapitre 18 : Unity

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Plus je le regarde, et plus j'ai envie de l'étriper. Il se prend pour qui ce connard à me prendre pour sa pute ? Énervée, je réponds :

‑ Pour qui est-ce que tu me prends, espèce de connard égocentrique !

Le connard musclé comme un Dieu se contente de ricaner d'un air suffisant, tel l'ordure qu'il est.

‑ Pour le connard égocentrique qui va mettre sa menace à exécution.

Rouge de honte et de colère, je me lève sans faire attention aux regards posés sur nous. Ils n'ont rien de mieux à faire que de nous épier, de toute façon.

‑ Essaie, et tu te prendras mon poing dans la gueule.

‑ Et toi tu te prendras autre chose dans...

Je ne lui laisse pas finir sa phrase déplacée, attrapant le col de son tee-shirt pour amener sa gueule d'ange et de démon à moi. Il ne perd pas son sourire. Au contraire, il s'intensifie lorsque j'enfonce mon genou entre ses jambes.

‑ Les requins sont rapides, mais loin d'être aussi intelligents qu'ils ne le pensent. Ne te surestime pas, surtout quand ton ennemi s'appelle Unity.

Car je suis faible, mes yeux se posent sur ses lèvres charnues qu'il lèche sans discrétion. Je déglutis et suis écoeurée en sentant son membre durcir sous ma peau.

‑ Je te déteste, craché-je avant de quitter la main, sous le regard choqué des autres membres de la fraternité.

Je ne peux pas croire que je l'ai laissé m'embrasser il y a quelques jours. Je ne suis pas bête, je vois l'effet qu'il a sur moi, mais je ne peux pas laisser mon désir dépasser ma fierté. Il me cherche, alors il va me trouver...

Dehors, j'appelle Shirley qui m'invite à la rejoindre à la plage. Après un court trajet en bus, je m'assieds sur la serviette qu'elle a posée à côté d'elle. Elle ne porte qu'une culotte bleu électrique. Ses longs cheveux cachent à peine sa poitrine volumineuse qu'elle aime habituellement mettre en valeur grâce à des décolletés. Son bronzage a donné de la chaleur à son teint. Elle est magnifique.

‑ Tu m'avais l'air énervé au téléphone, raconte moi tout, ma chérie.

En quelques minutes, je n'ai pas décoléré. Ça s'entend, car je bafouille à maintes reprises. Mais Shirley reste silencieuse, savourant son cocktail tout en m'écoutant attentivement. Une fois ma tirade achevée, elle me donne sa boisson et répond d'un haussement d'épaule :

‑ Il faudrait que tu tournes le problème à l'envers, comme je l'ai fait. Un mec des Requins m'a proposé d'être sa proie. J'ai directement accepté. Pourquoi j'aurais refusé un voyage gratuit et une bonne baise ?

Abasourdie, je la contemple, muette. Je n'avais jamais vu les choses de ce point de vue...

‑ Les hommes aiment nous rendre honteuse alors que c'est eux qui devraient avoir honte d'être aussi faible. Prends ça à ton avantage, bitch.

Nous passons le reste de l'après-midi ensemble, mais mon esprit est ailleurs. Je l'entends me répéter les mêmes phrases... Et progressivement, j'approuve son discours.

Je vais aller à ce putain de voyage, mais pas comme Kurt le voudrait...

***

Lorsque je suis enfin prête, Brett et Kurt sont déjà partis. Je m'admire dans la glace. Je porte une brassière noire qui laisse entrevoir ma poitrine, un short blanc qui dévoile mes jambes fuselées bronzées et une paire de bottines. Mes cheveux sont tressés en deux longues nattes et j'ai maquillé mes yeux bleus océan de façon à illuminer mon regard déjà intense. Ma tenue est accessoirisée par quelques bijoux et un mini sac à main.

Control MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant