Chapitre 20 : Unity

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Tu penses que tu es la proie de qui, Blondie ? En me réveillant ce matin, j'ai prié pour que la soirée d'hier ne soit qu'un rêve. Mais les frissons que j'ai ressentis lorsque ses deux doigts caressaient mon clitoris gonflé de désir m'ont prouvé le contraire. A présent, Kurt et moi avons beau nous détester, nous prenons du plaisir à nous faire autant de mal que de bien. Être touchée par deux hommes en même temps, même si c'est le toucher de Kurt que j'ai préféré, était exaltant. Ça m'a fait me sentir vivante, puissante, et femme. J'ai terriblement envie de recommencer, même si je sais que c'est mal, même si j'ai l'impression d'abandonner Jackson, mon premier amour, celui qui a toujours été là pour moi.

Je pense que c'est cet interdit qui me pousse à franchir les barrières que je me suis moi-même imposées, mais je ne suis pas encore prête à les dépasser entièrement. J'ai peur, de tout ce que Kurt est capable de me faire vivre et ressentir. J'ai peur de m'attacher à quelqu'un d'autre que Jackson. J'ai peur d'être à nouveau abandonnée, mais j'ai à la fois besoin de me sentir désirée et il n'y a que par le regard et le toucher de Kurt que je me sens féminine et désirable. Je veux jouir à nouveau comme je l'ai fait, même si pour cela, je dois devenir sa proie.

C'est le message que m'envoie Shirley qui me motive à quitter mon lit. C'est la deuxième nuit que je passe avec Rowan et la deuxième fois que je lui mets un stop. Cet imbécile n'a pas encore compris que je me sers de lui pour jouer avec Kurt. Il a dû partir tôt ce matin pour s'entraîner pour le match de jeudi, pour mon plus grand bonheur. Afin que Shirley ne me harcèle pas de messages, je la préviens que je la rejoins pour le petit déjeuner. Ce que je fais, après avoir arrangé mon apparence.

‑ C'est pas trop tôt ! soupire la blonde.

Comme moi, elle est vêtue d'un bikini. Je lève les yeux au ciel en posant mon assiette pleine de viennoiseries. Cet hôtel étant luxueux, il y a un immense buffet qui longe les murs du réfectoire mais nous avons décidé de petit-déjeuner à la piscine. Il y a peu de monde à cette heure-ci.

‑ Je suis épuisée, réponds-je, allongée sur mon transat.

Ses yeux prennent une lueur coquine que je connais trop bien.

‑ Rowan t'a fait faire des petites galipettes ?

Etant tellement habituée à ses remarques sexuelles, je ne m'étouffe même pas avec mon cocktail fruité.

‑ Non. Je lui ai encore mis un stop.

‑ Pourquoi ? Il est beau et très sexy. Il doit ressembler à un jaguar au lit.

Ceci est une discussion normale avec Shirley un mardi matin...

‑ Certes, mais je n'en avais pas envie. Raconte-moi plutôt ta baise torride avec ta proie dans la piscine. Tu hurlais comme une tarée, ça devait être sympa.

Shirley et moi avons conclu que c'était lui sa proie, et elle le requin. Après tout, c'est elle qui l'utilise, pas l'inverse.

‑ Je vais plutôt te raconter ce qu'on a fait après !

Toute excitée à l'idée de me raconter leur moment sexuel, elle tape dans ses mains en s'asseyant en tailleur.

‑ Après notre baise torride, il m'a à nouveau embrassé passionnément en appuyant sur mon menton pour que je lui donne accès à ma langue. De là, il a approfondi le baiser en me plaquant contre le mur de la salle de bain, sa langue enroulée à la mienne. Franchement, il embrasse bien, même si j'ai dû lui apprendre à ne pas aspirer ma langue trop fort, soupire-t-elle, excédée. Après ça, j'ai enlevé son tee-shirt et il a enlevé mon haut qui était descendu sans que je m'en rende compte.

Tout en mangeant mon croissant, je lui demande :

‑ Pourquoi il était descendu ?

‑ Mes seins sont trop gros, les bretelles ont craqué sans que je le remarque.

Control MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant