Control Me

Chapitre 38 : Kurt

- Monsieur, nous avons eu un souci durant l'opération. Mais nous avons la situation sous contrôle.

Je cherche Unity des yeux, mais je ne la vois pas.

- Un souci ? Quel putain de souci ? Où est Unity bordel ?

Les deux agents en face de moi se lancent un regard gêné. Mon sang boue dans mes veines. Je sens que je vais péter un câble. Brett garde une main sur ma nuque, essayant de calmer ma respiration.

- Nous avons réussi à abattre la majorité des membres présents, mais Unity a été kidnappé par les survivants restants. Ils n'ont pas réussi à garder l'argent, alors ils la tiennent en otage et demandent 5 millions supplémentaires, dit l'un des agents d'une voix plate, sans émotion.

Sans aucune putain d'émotion.

- Vous me parlez d'argent alors que vous l'avez abandonné à ces fils de putes ?! Qu'est-ce que vous faites toujours ici ? Allez la chercher putain ! Elle a déjà assez souffert, elle ne mérite pas ça putain !

Je n'arrive plus à respirer, j'explose. J'ai les larmes aux yeux et le cœur qui bat à mille à l'heure. Je ne peux pas rester là à rien faire alors que je sais que Unity, ma Unity est séquestré par ces ordures.

- Nous sommes sincèrement désolés, mais nous devons penser à un plan avant d'attaquer. C'est pourquoi nous vous demandons encore un peu de patience. Ne sortez pas de la maison, restez sous la protection de nos agents. Vous êtes toujours en danger, et nous allons faire de notre mieux pour sauver votre amie, mais nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un citoyen américain innocent.

J'attrape l'agent par le col de son gilet par balle. Il est peut-être armé, mais j'ai bien l'impression que je suis cent fois plus fort que lui.

- Mais faites votre putain de job, sauvez-là. C'est pas parce qu'elle n'est pas américaine que vous devez la laisser croupir là bas. Je vous jure que si vous n'y allez pas tout de suite, c'est moi qui irait, et vous aurez au moins une mort américaine sur la conscience bande de nationaliste de merde.

- Kurt ! crie une voix familière.

Je me sens tiré vers l'arrière, et lorsque je me retourne c'est mon père qui me prend dans ses bras.

- Kurt, calme-toi. Je sais que la situation est insupportable, mais le FBI est là pour aider, ça ne sert à rien de créer des tensions supplémentaires ok ?

Mon père me donne une tape dans le dos pour me remettre sur le droit chemin.

- J'ai peur papa, vraiment peur.

Ses traits similaires à ceux de Brandon me montrent une expression qui se veut rassurante.

- Je sais mon fils, mais je suis là maintenant. On va dépasser cette épreuve ensemble. Ils vont retrouver ta copine et ensuite, tu pourras me la présenter, d'accord ?

Je me force à acquiescer. Même si au fond, je sais déjà que je vais faire une connerie ce soir.

Je passe la journée à traîner dans le salon où la police et le FBI ont élu domicile. J'écoute toutes leurs conversations, enregistre toutes les informations importantes et élabore un plan très différent du leur. Je sais qu'il compte attendre le lendemain pour attaquer, mais je ne peux pas me permettre de laisser Unity une nuit de plus entre les mains de ceux qu'ils leurs veulent du mal. Ils viennent de subir une première attaque, ils sont vulnérables, c'est maintenant qu'il faut attaquer. Alors dans la soirée, lorsque mon père est occupé à discuter avec ses agents. Je vole son arme, ainsi qu'un gilet par balle qui traîne sur l'une des chaises de la cuisine.