Chapitre 24 : Unity

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Malgré les lumières projetées sur moi, je distingue très bien les pupilles dilatées de Kurt. Pendant tout mon show, je ne l'ai pas quitté des yeux, car si j'ai dansé en sous-vêtements, c'est pour lui, pour lui démontrer qu'il joue avec quelqu'un de supérieur à lui. Qu'il est ma putain de proie. Le public, majoritairement masculin, m'applaudit et pourtant, Kurt n'est pas énervé de ne pas avoir été le seul à me désirer. Au contraire, il s'abaisse afin d'attraper ma robe tombée à ses pieds, m'aide à descendre du bar, puis me prend par la main et m'exhibe littéralement devant tout le monde, me faisant marcher très, très lentement sous les regards luisants. Je ne me sens pas gênée, je me sens comme une femme prête à conquérir ce qu'elle veut et qui elle veut.

Nous atterrissons finalement dans les toilettes où il demande à toutes les femmes de sortir et nous enferme dedans. Comparé à lui qui est calé contre la porte, je suis à quelques mètres de lui, les bras le long du corps, vêtue d'un soutien-gorge qui peine à maintenir ma poitrine et d'un string. Sous son regard arrogant, j'ai terriblement chaud. Je ne suis soudain plus aussi confiante que tout à l'heure. La musique bien trop lointaine et Shirley ne sont plus là pour m'encourager.

— J'ai adoré le show, mais je préfèrerais avoir un show privé, dit-il finalement.

Sa voix suave est comme un rappel à l'ordre. Comme s'il essayait de me rappeler que je suis sa proie à lui, car il a le pouvoir de me faire dire oui.

— Un peu jaloux que tout le monde m'ait vu en même temps que toi ?

Je sais très bien qu'il ne l'est pas, mais j'essaie de le provoquer comme je le peux, malgré l'excitation qui humidifie mon string.

— Unity, répond-il avec arrogance, je n'en ai rien à foutre que tous ces mecs t'aient vus car tous les deux, nous savons avec qui tu vas finir.

Je déglutis, me retenant contre le rebord du lavabo, de peur que mes jambes devenues flageolantes me lâchent. Satisfait, il s'approche jusqu'à plaquer son bassin contre le mien et à se frotter à moi. Je peine à avaler ma salive, sentant son sexe se durcir contre mon ventre.

— Regarde moi, Unity.

Comme par instinct, je lui obéis. Réjoui, du pouvoir qu'il détient, il me souffle au visage avant de s'emparer de mes lèvres qui n'attendent que ça :

— Bonne fille.

Tout aussi ardent que la veille, ses lèvres m'emprisonnent et étouffent un cri de plaisir. Je ne me sens pas dénigrée qu'il m'ait appelée "bonne fille". Mon intimité s'humidifie et gonfle davantage, si bien que je m'assieds contre le lavabo et enroule mes jambes autour de son bassin étroit. Mais lorsqu'il passe sa main dans ma cullote, j'ai un déclic. Je veux lui procurer du plaisir. Je veux continuer à être sa bonne fille mais je veux qu'il soit mon gentil garçon également. Je veux qu'il soit ma proie à moi. Alors j'enlève sa main et profite de son trouble pour inverser les rôles : lui étant maintenant contre le lavabo.

— Je suis loin d'être une bonne fille, Kurt, dis-je en déboutonnant son short.

— Ma proie serait-elle devenue une requin ?

Ma première réponse est mes mains qui font tomber son short, la deuxième, mes mains qui attrapent les pans de son polo pour dévoiler sa musculature divine. Et la troisième, ma langue qui lèche lobe de son oreille tout en gémissant ouvertement, plaquant mon torse contre le sien.

— Ce soir, tu es ma proie, Kurt.

Ses muscles se contractent, et ses phalanges doivent être blanches tellement ses mains pétrissent mes fesses. Cette fois, le gémissement qui m'échappe n'est pas prémédité.

— Assure-toi que la soirée durera éternellement, Blondie. Car je n'ai jamais autant eu envie d'être soumis à n'importe quelle femme.

Est-ce honteux de me sentir privilégiée d'être la première femme à qui Kurt se soumet ? Fébrile, je baisse le boxer de mon requin et empoigne son sexe dans ma main bien trop petite pour sa taille volumineuse. Avant d'exécuter le moindre mouvement, je me perds dans la contemplation de ses yeux verts qui me sondent. Je repense un instant à son inquiétude que j'ai perçu sur le bateau, au moment que nous avons passé ensemble à la plage et à la nuit calme qui ont été nos moments les plus intimes. Car ce que je m'apprête à faire, ce que nous nous apprêtons à partager ne seront jamais aussi intimes que la nuit réconfortante qu'il m'a fait passer. Je caresse le bout d'abord timidement avant de caresser de façon circulaire l'entièreté de son membre bien plus fermement.

— Putain, Unity...

Kurt grogne dans mon cou, procurant des spasmes incontrôlables à mon corps épris de lui. Il plante les ongles courts dans mes fesses sans ménagement, me les faisant contracter de plaisir.

— Tu vas me tuer... souffle-t-il d'une voix hachée.

Je continue le même mouvement d'une main, et de l'autre j'attrape sa nuque pour qu'il quitte les profondeurs de mon cou qu'il aime tant. Je le confronte du regard et suis plus que satisfaite de voir à quel point il est soumis et il aime ça.

— Non. Maintenant je vais te tuer. Maintenant, tu vas comprendre que la proie, c'est toi, que ça a toujours été toi et que tu aimes ça, dépendre de moi.

Et j'accélère la cadence en accentuant mes mouvements et en aspirant la peau fine de son cou. J'étouffe un couinant pendant que lui, jouit enfin mon prénom. Mon prénom dans sa bouche, c'est la cerise sur le gâteau pour rendre ce moment encore plus fou et passionnel.

— Dis le, que tu dépends de moi.

Mais sa seule réponse est un jouissement. Alors je presse ma main de façon à lui faire légèrement mal, car je veux qu'il le dise, je veux l'entendre de sa bouche gonflée par nos baisers.

— Dis le.

— Unity...

— Je ne me répéterai pas, Kurt.

Et il obéit.

— Je suis ta proie, Unity. Je l'ai toujours été et je le serai toujours. Fais ce que tu veux de moi, je suis à toi.

Ayant une dignité, je me retiens de gémir son prénom. A la place, je le laisse basculer la tête en arrière et reprends mes mouvements circulaires avant d'aspirer à nouveau la peau de mon cou, laissant des marques sur ma proie. Et je savoure chaque seconde de sa jouissance entre mes doigts.

Nous restons ainsi de nombreuses minutes et lorsque notre échange se termine, il enroule ses bras autour de ma taille et embrasse mon nez. Ce petit geste provoque une multitude de papillons qui ne se loge pas au fond de mon intimité, pour une fois...

— Tu es torride, Unity.

— Tu as aimé, réponds-je d'un sourire carnassier.

Nous nous sommes tous les deux offerts à l'autre et pour rien au monde, je ne regrette ce qu'il s'est passé. Il s'écarte de moi, ramassant une seconde fois ma petite robe en satin rose pour la deuxième fois de la soirée.

— Une proie se doit toujours de prendre soin de son requin, conclut-il avant de me passer ma robe sous le corps.

Ses mains ne s'attardent pas sur ma peau, elles ne font que l'effleurer et c'est terriblement déroutant. Je ne suis pas rassasiée, mais je me tais, profitant du moment. Kurt remet convenablement les bretelles fines sur mes épaules menues et passe une seconde fois sa main autour de mon bassin.

— Le voyage touche à sa fin, Unity. Mais nous deux, ce n'est que le début...

***

Alors ?? vos avis sur notre Kurt et notre Unity ?🔥🔥

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