Chapitre 14 : Unity

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Dans la salle de bain, je soupire en démêlant mes cheveux trempés. Inévitablement, je repense à Kurt, à sa jambe frôlant la mienne, à sa mâchoire carrée et sa coupe militaire, à ses yeux d'un vert captivant ; le genre à vous retourner le cerveau en quelques secondes à peine... Je déteste Kurt depuis le début, mais plus le temps passe, et plus j'apprécie nos jeux de séduction. Je ne devrais pas. Je devrais être horrifiée en imaginant sa bouche sur la mienne, sur ma peau, son torse plaqué contre le mien. Et pourtant, lorsque l'on s'est croisé dans le couloir, je n'avais qu'une envie, me jeter sur lui pour l'embrasser jusqu'à ce que nos souffles nous séparent. Il était si séduisant dans sa serviette de bain ; son torse divinement bien musclé, ses cheveux encore humides, son regard luisant et putain, j'étais persuadée de mouiller.

Je me suis tout de même retenue. Il me désirait, c'était flagrant. Mais il était aussi énervé. Très énervé. J'avais gagné, et il avait perdu. Encore une fois. J'étais fière de moi. Certes, c'était un coup bas de parler de mon string, mais j'ai toujours été mauvaise joueuse, et je ne pouvais pas me permettre de perdre face à lui et devant tout le monde. Alors, j'ai joué ma dernière carte, celle qui ferait bander n'importe quel homme, et particulièrement Kurt. Le pire, c'est que je n'ai pas menti, je porte vraiment la culotte noire.

Je fronce les sourcils en entendant la porte de ma salle de bain grincer. Et c'est tout mon corps qui se tend en apercevant Kurt pénétrer dans la pièce, le regard aguicheur.

‑ Kurt ?

Il ne répond rien, préférant balader ses yeux verts le long de mon corps. Je déglutis lentement en l'imitant : ses muscles saillants sont dévoilés par un débardeur qui laisse entrevoir un torse parfaitement musclé. Je m'empourpre en apercevant la bosse sur son pantalon et lève les yeux au ciel en vitesse.

Bordel, mais qu'est-ce qu'il fait ici ?

Kurt ?

Cette fois, il ne lui en faut pas plus pour se jeter à mes lèvres. Prise de court, j'ai un mouvement de recul mais le capitaine des Requins s'empresse d'attraper mes hanches pour me maintenir proche de lui. J'ai envie de l'arrêter, j'ai vraiment envie, mais j'en suis incapbale. Parce qu'avec ses mains sur mon corps et ses lèvres sur les miennes, je ne peux pas réfléchir correctement.

‑ Putain, Kurt, qu'est-ce que tu fous ?

Il finit par se reculer de quelques centimètres pour me dévisager. Ses lèvres sont gonflées de désir et sa pupille est tellement dilatée que ses yeux semblent noirs. Il est terriblement sexy comme ça, si bien que j'ai du mal à me retenir de lui sauter dessus.

‑ Je suis venue vérifier si tu portais bien la culotte noire, grogne-t-il.

J'écarquille les yeux devant son expression à la fois colérique et excitée. Je ne pensais pas que c'était possible de désirer quelqu'un autant qu'on le hait, mais si, avec Kurt j'en ai la preuve.

‑ Alors Unity ? Tu me la montres ?

Je ne m'abaisse jamais, devant personne. J'ai un fort caractère et une répartie sans limite mais devant Kurt, je reste muette.

Voyant mon trouble, un sourire carnassier vient se dessiner sur son visage. Et devant mes yeux grand ouverts, il attrape le bas de son débardeur pour le retirer de son corps d'athlète. Encore une fois, les mots m'échappent. Je n'arrive pas à regarder autre chose que ses muscles définis. Et le pire, c'est ce V à la base de son torse qui mène jusqu'à la bosse gigantesque toujours dissimulée par son jogging.

‑ A ton tour, Blondie, murmure-t-il en me détaillant de haut en bas.

Je ne porte qu'un large tee-shirt et un short de pyjama, mais ses yeux m'ayant déjà vue nue sont capables d'imaginer chacune des formes de mon corps féminin.

Control MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant