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  JE SUIS ENTRÉE DANS LA salle de jeu avec Antoine. Toute l'équipe de France est à Clairefontaine alors on en profite pour passer du temps ensemble. Les femmes de certains footballeurs sont là aussi. Pendant que les gars font un loup-garou en plein milieu du stade, les filles et moi discutons ensemble dans une loge avec un grand écran plat et un plein de nourritures. Et trois canapés.

  Pour revenir à nos moutons, Antoine et moi fouillons les tiroirs à la recherche des cartes du loup-garou. Presnel en avait eu un pour Noël et il le laisse toujours ici alors c'est qu'il ne doit pas être loin.

  — Mais, où est-ce qu'il l'a mis ? D'habitude il est posé en plein milieu de la table. J'espère qu'il l'a pas ramené chez lui le couillon.

T'as une dent contre lui ou quoi ?

  — Je pèse mes mots.

  J'ai pouffé de rire en secouant la tête de gauche à droite. J'ai cherché dans un dernier tiroir avant d'entendre Antoine pousser un cri de joie. Je me suis retournée avant de le voir brandir le petit emballage en l'air avec fierté. Il a adopté une démarche victorieuse jusqu'à moi.

  — Bien joué, Anto'. Tu m'as impressionnée.

  — Tu vas avec les filles, toi ?

  — Ouais, ouais. Mais on viendra certainement faire une partie.

J'ai checké le footballeur avant de quitter la salle pour rejoindre la grande loge. J'ai ouvert discrètement la porte avant de m'installer discrètement entre Zoé, la copine de Théo Herńandez et Sarah, la seule et unique femme de mon pote Presnel. Elles étaient en train de discuter, de se montrer des photos de leurs enfants... Grosse ambiance.

Bon alors, les filles. Vous racontez quoi de beau ? demandai-je à l'adresse de chacune d'elle.

Rien de spécial. La routine. Tout se passe bien en Italie, annonça Zoé en anglais, étant donné qu'elle ne parle qu'italien en temps normal. Et Théo et moi réfléchissons à avoir un enfant, me chuchota-t-elle pour que seul moi détienne l'info.

Je lui ai adressé un grand sourire avant de lui exprimer ma joie, toujours à voix basse.

  — On n'en a pas vraiment parlé avec Kylian, tu vois. Mais on prend notre temps. On se connaît depuis trois ans et demi et pour moi, c'est encore récent, confiai-je à Zoé. Je préfère attendre au moins deux ans encore, le temps que ma vie soit stable, que j'aie un métier et que j'aie terminé mes études.

  — C'est compréhensible. T'as encore le temps de voir ce que tu veux faire. Dans une relation, il ne faut jamais faire les choses en fonction de l'autre alors si tu veux attendre, Kylian devra aussi attendre.

  J'ai hoché la tête de haut en bas en lui souriant. Les filles autour de moi ont l'air de s'être mises à parler. Zoé a raison, j'en parlerai à Kylian. Comme ça, les choses seront claires. Claires comme de l'eau de roche.

  Après une bonne demi-heure, j'ai proposé à Zoé d'aller rejoindre les garçons pour qu'on se fasse une partie de loup-garou avec les garçons.

  — On va rejoindre les garçons alors si vous voulez venir, venez.

  — J'ai rien compris mais ça avait l'air fun, fit la copine de Théo en rigolant.

  J'ai pouffé de rire avant de la prendre dans mes bras.

  — Allez, allons jouer !

  Elle a haussé ses pouces en l'air. Érika, la femme d'Antoine, ainsi que Sarah et Zulay, la femme de Paul, nous ont suivies. Les autres sont restées discuter entre elles. Nous avons traversés un long couloir avant d'arriver dans le stade. Nous avons pris place à côté de nos copains respectifs. Heureusement que Théo était à côté de Kylian et que par conséquent, je me retrouve à côté de Zoé. Sinon, je serai allée à une autre place pour aller à côté d'elle.

𝐒𝐏𝐄́𝐂𝐈𝐀𝐋𝐄 - 𝐊𝐘𝐋𝐈𝐀𝐍 𝐌𝐁𝐀𝐏𝐏𝐄́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant