Modern sex

Part. 11

L'alcoolémie de Dylan ne se remarqua que lorsqu'elle sortit de la limousine et fut incapable de marcher droit jusqu'à chez elle. La blonde dû s'y reprendre à trois fois avant de réussir à ouvrir la porte de chez elle, fermée à clé en l'absence de ses parents.

La jeune fille retira ses chaussures dans l'entrée et manqua de trébucher sur les ficelles de ses chaussures en gagnant la cuisine. Elle se servit un verre d'eau qu'elle manqua de faire tomber puis s'appuya contre le comptoir en repensant à l'orgasme qu'elle venait d'avoir. Elle était épuisée.

Dylan regarda l'heure sur le four qui indiquait minuit passé. Elle monta alors dans sa chambre et se déshabilla pour prendre une douche rapide. Elle releva ses cheveux en un chignon rapidement fait et sauta dans la douche.

L'eau chaude sur sa peau apaisait ses muscles raidis par l'effort qu'ils avaient fournis à l'arrière de la limousine. Elle resta ainsi pendant presque un quart d'heure à laisser l'eau couler sur sa peau nue.

Emmitouflée dans son peignoir et sentant le champagne lui flouter les sens, la blonde tituba jusqu'à son lit sur lequel elle se laissa mollement tomber. Elle sortit son téléphone qu'elle avait laissé dans son sac puis prit une photo d'elle, allongée sur le lit, puis l'envoya à Daniel en lui souhaitant une bonne nuit. Elle remarqua ensuite qu'elle avait plusieurs messages non lus qu'Hera lui avait envoyé pendant qu'elle était au restaurant.

Tu m'as oublié ? :( disait le dernier message en date.

Aussitôt, Dylan se rappela du doux visage de la jolie rousse et se dit qu'une heure du matin n'était pas trop tard pour l'appeler. Trois bip sonnèrent avant qu'une voix ne décroche.

- Allô ?

La voix était douce comme du miel, comme une musique réconfortante à l'oreille de Dylan. La jeune fille sourit aussitôt.

- Hera ?

- Dylan, c'est donc enfin toi, répondit la voix d'Hera qui traduisait à la fois de l'excitation et de l'agacement d'avoir attendu si longtemps.

Dylan détecta des nuances suaves dans la voix d'Hera et sentit des fourmillements naître au bas de son ventre.

- Je, je suis désolée... j'avais un truc, enfin j'étais occupée... mais c'est pas que j'avais pas envie de parler, j'ai, j'ai pensé à toi toute la journée, bafouilla Dylan en jouant avec la ceinture de son peignoir.

- Tu es bourrée, Dylan ? Demanda Hera d'un ton devenu méfiant.

- J'ai peut-être bu un peu trop de champagne, hoqueta la blonde avec un petit rire. Mais j'avais envie de te parler avant de dormir, t'entendre enfin ta voix...

- Tu n'as pas vraiment l'air en état de parler pourtant... répondit la jolie rousse à travers le téléphone. Peut-être qu'il vaut mieux qu'on se parle demain.

- Si, restes, supplia Dylan d'un ton presque pleurnichard.

Un silence s'installa et Dylan crut qu'elle allait se mettre à pleurer. Elle était devenue honteuse de l'avoir appelé, seule et alcoolisée.

- Alors, comme ça tu avais envie de me parler ? Finit par dire la voix de Hera dans le téléphone.

Dylan put reconnaître un ton presque joueur de la jeune femme et reprit aussitôt ses esprits.

- J'ai pensé à toi, c'est vrai, dit simplement Dylan. J'avais enfin d'entendre, de connaître ta voix.

- Et elle te plaît ?

- Tu n'as même pas idée, murmura Dylan dans son téléphone. Tu me plais tellement...

- La tienne n'est pas mal non, répondit Hera d'un ton charmeur avec un petit rire.