Tramagic world

Chapitre 5 : Zombie

J'ai échoué...

Après cette interaction, par désespoir de cause, je levai les yeux au ciel et comme un malheur n'arrive jamais seul.

─ Vous faites quoi là ? Je t'ai vu Mao ! Tu n'as pas honte de faire ça à Miléna le jour de son anniversaire, tu me dégoutes...

Le diable de la soirée en personne Charlotte avait finalement un rôle à jouer dans ma chute... Elle nous avait surpris, c'est bien la seule phrase qu'elle prononça pour ensuite s'en aller et laisser la place au calme précédant la tempête.

─ Bon je vais me rechercher un truc à boire, ajouta Cloé.

Je devrais fuir aussi... Au point où j'en suis, on ne ferait que retarder l'échéance.

L'exécution publique d'un homme pour des crimes qu'il n'a pas commis allait avoir lieu.

Tu aurais au moins pu proposer de me ramener un autre verre avant de partir...

Bien que le mien soit presque plein encore, je risque de très vite le finir.

Pourquoi il se passe toujours exactement l'inverse de ce que je veux faire ?

J'avais tout bien fait, où est-ce que j'ai merdé ? La stratégie du « zombie mode » se retourne contre moi, je commence à être vraiment mal.

Je viens de me téléporter ! J'ai l'air d'être dans la cuisine. Des gens ont eu la merveilleuse idée de faire des crêpes pendant la soirée. Elles sont vraiment dégueulasses et pourtant elles me font un bien fou. Je grignotais discrètement, morceau par morceau, pendant que Miléna m'engueulait. J'essayais de me justifier tant bien que mal :

─ C'est le zombie mode... je crois que j'ai pouuuché le bouchon.

Je n'arrive plus du tout à articuler correctement même en me concentrant au maximum.

─ Qu'est-ce qu'il raconte, le « zombie snob » ? Il est complètement allumé ! s'immisça Charlotte dans cette conversation.

Même pour notre première engueulade, tu viens gâcher ce moment, tu es vraiment le mal incarné !

─ Mode... !! Snob toi-même.. d'abord...

─ On comprend rien à ce qu'il marmonne.

─ Ecoute, tu peux me laisser gérer ça toute seule ? rétorqua si joliment Milé à Charlotte.

Tu la ramènes moins là après ce recadrage ? Si je peux te faire sombrer avec moi dans les abymes, alors avec plaisir je signe.

─ Je suis vraiment... vraiment... désolé ! m'excusai-je auprès de ma belle avant que mon esprit ne quitte ce corps une fois de plus.

A quoi bon se disputer avec lui maintenant, il tremble tout seul et peine à tenir debout. Il se situe à la frontière de l'inconscience...

─ Bon on va aller se coucher, d'accord ?

─ Déjà... ? Mais j'ai pas sommeil encore... Je peux me ressaisir !

Un véritable enfant. Pourquoi alors que je suis censé être très énervée contre lui, j'arrive à le trouver mignon quand je la vois manger sa crêpe comme un écureuil ? Il me fait ses petits yeux aussi, certes ils montrent qu'il n'y a personne à l'intérieur de la machine, pourtant sur lui, même dans cet état, ça ne rend pas si mal !

─ On a déjà bien fait la fête, il faut aller se coucher à présent.

─ Hum... Une dernière clope alors ?