Les jours suivants ont été tout aussi riche en activités, aucun jour ne se ressemblait et finalement à mon grand soulagement, nous ne travaillions pas tant. Miguel, le vieux pu Tito étaient là pour tenir la boutique en cas de besoin, ils nous poussaient plutôt à découvrir la ville ainsi que ses environs.
Je commençais à vraiment apprécier tout ce petit groupe, je m'attachais à chacune de ses personnes. Grâce à eux, je m'imaginais ce que ça pouvait signifier d'avoir une grande famille.
Gianni était comme le grand frère que je n'ai jamais eu pour moi ! Il était de bon conseil lorsque j'avais un souci.
Suwan et Bunma étaient quant à eux devenus de bons amis, j'appréciais leur joie de vivre et leur rire qui était si communicatif, ils respiraient la bonne humeur.
Tito était le nounours qu'il faut avoir pour se sentir mieux dans la vie. Le son de sa voix ou bien ne serait-ce que le regarder suffisent à apaiser l'esprit.
Le surnom d'oncle Jey-Jey correspondait parfaitement, j'appréciais passer du temps avec lui. En fin de journée, on pratiquait toutes sortes d'activités et il était plein de ressources malgré son handicap. Quotidiennement, on se faisait notre partie d'échecs tous les deux. Il aimait rendre la vie au refuge encore meilleure qu'elle ne l'est. Pour se faire, il s'y prenait de différentes manières ! La musique en était une. J'aimais l'écouter jouer du piano, une de ses mélodies m'avait particulièrement marqué : un son aussi merveilleux que mélancolique. Il s'agissait d'un mixte entre ce qu'avait pu produire de mieux Yann Tiersen avec le rythme puissant qu'offrait ce morceau de Ludovico Einaudi dont je ne me rappelle plus le nom.
Hélas, je regrette que mes parents n'aient pas su développer en moi ce goût pour l' art comme la musique ou les dessins.
Le bonheur se cachait dans les choses simples il faut croire et je ne m'en suis jamais vraiment rendu compte
Miguel était le cœur du refuge, en l'absence de mon père, il gérait à lui tout seul un bon nombre de tâches essentielles pour la vie de cette communauté. Il était la personne sur qui on peut compter, il mettait tout en œuvre afin que je me sente ici comme chez moi. Etrangement, il me rappelait un peu mon père, avant qu'il s'en aille, il était ce quelqu'un capable de résoudre tous les problèmes...
Et il y avait Lisa ! Que dire sur cette fille ? Plus je passais du temps avec elle et plus je l'appréciais. Je restais méfiant tout de même, elle commençait à avoir une certaine emprise sur moi, bien que ce n'était clairement pas déplaisant loin de là, je ne pouvais pas me permettre de développer trop d'attaches avec elle.
Avec tout ça, j'en oubliais presque ce pour quoi j'étais venu initialement. J'aimais évoluer dans cet environnement et je vais peut-être dire quelque chose d'horrible pourtant j'étais content que tu ne fasses pas partie de ce groupe papa... Tu ne me manques pas, je pense qu'en ta présence, jamais je ne serais capable d'être aussi à l'aise. Par message, tu tentes de communiquer avec moi, sache que je ne t'ai toujours pas pardonné. Alors ne sois pas surpris si je te laisse sans réponse. Tu m'annonçais revenir au refuge pour ma dernière semaine ici, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose... Depuis ton abandon, j'ai appris à vivre sans toi, à faire comme si tu n'existais pas. Cela me va si on ne se voit pas du tout !
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Tramagic world
MaceraLes relations familiales sont parfois complexes. Surtout lorsqu'un père de famille décide de partir vivre à l'étranger pour de bon laissant derrière lui femme et enfant. Pourtant, après un silence radio qui aura duré 13 ans, l'homme ayant tout lais...