Chapitre cinq: Par amour

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Le lundi matin, Thomas s'était empressé de parler de cette idée à monsieur Arrington, il savait que ce n'était pas le genre d'homme à refuser. Entre les scientifiques, il n'avait pas la réputation de respecter les normes en vigueur dans la société. Il ne s'était pas trompé. Monsieur Arrington avait non seulement accepté l'idée mais, il était fou de joie.

Le jour d'après, Thomas lui présentait Vanya.

-Quelle joie de vous rencontrer mademoiselle. Vous offrez là une belle opportunité à Thomas, de pouvoir étudier votre cerveau.

Peut-être que Thomas n'aurait pas du se monter aussi content que monsieur Arrington accepte cette proposition. Il était bien trop naïf et lorsque monsieur Arrington l'avait soutenu, il n'avait rien vu de plus qu'une chance à saisir et si ce n'était pas le cas? Et si monsieur Arrington lui, voyait plus loin.

Aveuglé par le petit bout de vie incroyable qu'il menait, il n'avait pas vu se faufiler les signes que quelque chose ne tournait pas rond au sein de cette entreprise et pourtant, il y en avait bien.

Par exemple, il n'avait pas vu les scientifiques devenir de plus en plus anxieux au fil des jours. Se regroupaient et discutaient à voix basse. Thomas, qui n'avait jamais été vraiment du genre à se mêler, pensait qu'ils parlaient de chose et d'autre qui n'avait pas vraiment d'importance. Il avait tort. Les scientifiques se voyaient attribuées des charges de plus en plus lourdes à portée et pas seulement d'un point de vue physique mais plutôt d'un point de vue morale. Les scientifiques étaient épuisés bien qu'ils essayaient tous de garder la tête haute. Comme Thomas, leur salaire était lucratif et les dissuadait de partir. Mais, que pouvait-il bien se passer de si terrible? Le projet de monsieur Arrington n'était-il pas simplement de sauver le monde? Oui et non, monsieur Arrington n'est peut-être pas tout blanc et beaucoup de ses employés commençaient à s'en rendre compte alors qu'il était déjà trop tard.

Et puis, il y avait toutes ces personnes. Ces personnes qui n'étaient pas des scientifiques ni des hommes et femmes d'ouvrages. Ces personnes qui apparaissaient, s'affaiblissaient entre ces quatre murs et puis, disparaissaient du jour au lendemain.

Où Thomas pouvait-il bien avoir la tête pour ne pas remarquer tout cela? Dans les nuages, voilà où était sa tête. La joie posa un filtre devant les yeux bien trop puissant. Lorsque l'on possède tout ce que l'on a toujours désiré, pourquoi voir autre chose?

Grace à Vanya, il réalisait des avancées folles. Ils discutaient de nombreuses heures des évènements de vie de Vanya qui avaient été influencés par ces craintes, de comment elle avait vécu tout cela. Une conversation resta particulièrement gravée.

-Que ressens-tu dans ce genre de situation? Demanda Thomas alors que Vanya venait de lui décrire un évènement particulièrement traumatisant.

Vanya s'agita sur sa chaise replaçant ses jambes, gêné par son petit ventre qui commençait à être visible.

-Tu vas me prendre pour une folle Thomas. Dit-elle en frottant son ventre.

-Ne dis pas de bêtises, je ne te prendrait jamais pour une folle Vanya.

Vanya souffla une fois pour toute.

-Quand j'ai très peur ou que je suis très angoissée, j'ai mal.... Mal aux neurones. Je sais, ça parait insensé mais c'est comme si je pouvais sentir les connections neuronales vibrer à l'intérieur de moi.

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