Chapitre sept: Courbe d'efficacité

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Noa, Harry, James et monsieur Carter s'étaient réunis autour d'Eléa. La jeune fille était toujours sous le choc. Elle tremblait et suait à grosses gouttes. Harry posa sa main sur son épaule, espérant la calmer par ce geste. Cela fit un peu d'effet mais, rien d'extraordinaire.

-Monsieur Arrington est derrière tout ça.

Eléa était parvenu à articuler après avoir avaler une bonne moitié de cannette de coca cola. Le sucre arrivait à son cerveau et déjà elle pouvait sentir ses neurones se réveiller.

-Tu veux dire, le taré qui parle sans cesse de vaincre ses peurs? Noa dit en faisant de grands gestes.

Ils voyaient tous qui était monsieur Arrington, comment ne pas le savoir? Les parents en étaient fous (sauf l'oncle d'Harry, bien entendu).

-Je l'ai vu, quand j'étais petite. Il m'a incité à utiliser les peurs. Je ne sais pas comment vous l'expliquer. Mais je sais, qu'il en est pour quelque chose, j'en suis certaine.

Eléa essayait du mieux qu'elle pouvait de rassembler ses souvenirs sur ce qu'elle avait vu. Tout semblait lui glisser entre les doigts, alors elle les rattrapait. Elle avait vu monsieur Arrington et elle s'était aperçue, elle, beaucoup plus petite.

-Eléa je me permets mais... Est-ce que tu te rappelles de l'âge auquel tu as été adoptée?

Eléa réfléchit. Elle avait toujours la sensation qu'elle était avec les Miller depuis toujours. Elle se sentait chez elle après tout, à leur côté. Mais en y réfléchissant bien, elle pouvait se rappeler qu'Alice lui avait dit qu'elle était un peu plus vieille.

-Je devais avoir quatre ou cinq ans, je pense.

-Tu as des souvenirs de tes premières années? Demanda monsieur Carter.

Eléa hocha négativement la tête. Non, elle n'avait aucun souvenir. Pour elle, sa vie avait véritablement commencé en arrivant chez les Miller. Elle s'était toujours comporté comme si tout ce qui s'était passé avant n'avait pas d'importance, elle avait bien tord.

-Non, je n'ai aucun souvenirs. Mais...

-Oui, vas-y continue. Noa l'incitait à continuer.

-Il est vrai que chaque fois que je vois monsieur Arrington, j'éprouve un petit pincement au coeur. Comme s'il me renvoyait à une mauvaise époque.

-Le même type de pincement quand on voit son ex tu veux dire? Demanda Noa.

Eléa ne put répondre, elle n'avait jamais eu de petits copains mais, elle s'imaginait que oui, cela devait être pareil.

Soudainement, elle eut un flash.

-Est-ce que vous vous faites traiter pour cette tâche entre les omoplates? Demanda Eléa.

Ce à quoi, Noa, James et Harry répondirent que non.

-Non pourquoi, toi oui? Questionna Harry.

-Oui, toutes les semaines. Cela fait des années mais, ça ne s'est jamais apaisé. Tout au contraire, c'est pire à chaque séance.

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