Chapitre huit: la gloire

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Le moins qu'on le puisse dire est que Tristan Arrington avait un gout très prononcé pour le luxe et jamais il n'acceptait de passer inaperçu, de passer pour un simple mortel. Il devait se démarquer, aller là où personne n'avait encore été. Hors des sentiers battus.

C'est ainsi que le musée d'histoire fut prit d'assaut par une horde d'organisateurs d'évènement sous ordre de monsieur Arrington. Le politicien voyait en ce grand escalier un parfait lieu où se dressait en maitre, où paraître plus grand que n'importe quel autre de ses concurrents. Cela faisait quelques semaines qu'il avait lancé la mission du green lotus. Une mission simple tout en... modestie, c'était certain. Aider la population à vaincre leurs peurs ou du moins à éviter que celles-ci ne prennent le contrôle. Bien sûr, tout cela n'était qu'un déguisement. Monsieur Arrington ne voulait pas atténuer les peurs, il voulait les utiliser à son escient.

Et on pouvait dire qu'il avait de bonnes techniques pour que personne ne le remarque.

-Vous êtes certains qu'on risque pas de se faire prendre?

Chuchota James alors que sa voix percutait déjà contre les parois des sous-terrains.

-James, tu penses vraiment qu'on est entrain de faire une sortie au parc. Rétorqua Noa qui se trouvait devant lui, lampe torche à la main.

Noa et James n'avaient pas été particulièrement ravis d'apprendre que la seule manière d'entrer dans le bureau de monsieur Arrington sans se faire prendre était de passer les catacombes de Londres. Pire puisqu'Eléa et Harry avaient pris beaucoup de risques durant l'après-midi, ils ne pouvaient pas risquer de manquer la conférence de presse. Noa et James étaient aussi supposés s'y trouver. Leurs parents deviendraient fou de rage en découvrant qu'ils ne s'y trouvaient pas. Ils espéraient que ça en vaille la chandelle.

-La vraie question à se poser c'est comment notre professeur qui arrivait à peine à nous regarder dans les yeux en début d'année, est en réalité un génie de l'informatique et connait toute les techniques pour forcer les alarmes de sécurité.

-Noa n'oublies pas que je t'entends. La voix de monsieur Carter s'éleva du talkie walkie que James avait accroché à son pull.

-Tant mieux, vous allez pouvoir m'expliquer ainsi.

-J'ai une vie en dehors des cours, j'espère que vous en êtes conscient.

Noa chuchota "Ça m'étonnerait" . James fut le seul à pouvoir l'entendre, il étouffa un rire.

-On y est. Dit simplement Noa.

Ils étaient arrivés à l'exact endroit que monsieur Carter leur avait imdiqué sur la carte. Ça aussi c'était bizarre. Noa préférait ne pas s'attarder sur le fait que son professeur connaisse aussi bien les sous-terrains de la ville.

-Très bien, vous allez atterrir dans la cour de l'immeuble . D'après les caméras de surveillance, la porte arrière n'est jamais verrouillée.

Après avoir enduré les difficultés par lesquelles il fallait passer pour se tirer du trou à rat, ils découvrirent qu'effectivement la porte n'était pas verrouillée.

L'immeuble n'était habité que par des riches qui à cette heure là étaient tous à la conférence de presse de monsieur Arrington. Le personnel devait certainement le regarder en direct. Enfin bref, tout était du côté de Noa et James pour qu'ils réussissent leur mission.

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